En annonçant, fin juin, qu’elle envisageait de durcir sa politique monétaire, la Réserve Fédérale US a provoqué une tension immédiate sur les marchés. Tension vite retombée, dès que la BCE eut fait savoir qu’elle continuerait à soutenir les banques. Certaines d’entre elles ont néanmoins réagi.
Ainsi, trois des partenaires de Cafpi ont remonté leurs taux de 0,1 à 0,15%. Mais ils étaient les mieux-disants et n’ont fait que rejoindre le peloton de la concurrence. Début juillet 2013, les taux moyens des crédits immobiliers restent très attractifs et Cafpi parvient même à améliorer encore les taux les plus hauts négociés pour ses clients emprunteurs, inférieurs de 0,26% en moyenne aux taux du marché (contre 0,23% Le mois dernier). Les indices Euribor restent stables à des niveaux toujours aussi bas. Il n’empêche, l’alerte déclenchée par la FED montre bien que les taux peuvent subir une hausse – qui resterait néanmoins modérée – à l’annonce d’un changement de cap d’une banque centrale.
Effet de la hausse des taux sur les prix. Dans l’hypothèse d’une remontée des taux, quelle devrait être la baisse des prix pour que les acquéreurs puissent réaliser leurs projets à mensualité identique ? Si les taux prenaient 100 points de base (passant de 2,95 à 3,95%), il faudrait que les prix diminuent de -8,49%. « Quand on connait la rapidité des banques à ajuster leurs taux et la lenteur des vendeurs à ajuster leurs prix, le marché immobilier passerait un mauvais moment », fait remarquer Philippe Taboret, Directeur général adjoint de Cafpi.
Gain en pouvoir d’achat immobilier. Dans l’immédiat, l’emprunteur de juillet reste bien loti. Par rapport à janvier dernier, pour une mensualité de 1 000 € (hors assurance), il augmente le montant de son crédit de +10,24% et économise 16 821€ d’intérêts sur 20 ans. Cette capacité de financement supplémentaire permet d’acheter plus grand : +1,53 m² à Paris, +6,72 m² à Strasbourg, +8,05 m² à Marseille, etc.
Qui achète ? Depuis le début de l’année, les acquéreurs sont surtout des propriétaires qui vendent pour racheter leur résidence principale. Les primo-accédants, traditionnellement majoritaires, et les investisseurs sont en net repli : « Pour des raisons différentes, précise Philippe Taboret : un manque de solvabilité chez les premiers, une inquiétude face aux projets gouvernementaux d’encadrement des loyers chez les seconds ».
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