Note de conjoncture du marché de l'immobilier ancien au 1er semestre 2013 signée de Jean-François Buet, président de la FNAIM, Bernard Cadeau, président d’ORPI et Philippe Taboret, directeur général adjoint de CAFPI.
Au 2ème trimestre, les prix dans l’ancien ont poursuivi leur décrue : -0,7% sur la France entière et -0,6% pour la région parisienne. Tous biens confondus, la baisse est de 3,6%, et même de 3,9% pour les appartements.
Une moyenne qui cache des disparités considérables : en Bretagne et dans le Languedoc Roussillon, les prix chutent respectivement de 5,2 et de 5,7%. Il en va de même en Provence-Alpes-Côte d'Azur à moins 5,9%. Dans le même temps, les taux des crédits immobiliers sont descendus à des niveaux historiquement bas.
Cette conjonction d’éléments favorables est rare et crée un environnement exceptionnel pour accéder à la propriété ou pour procéder à un investissement locatif. Les particuliers ne témoignent pas du même enthousiasme : selon un sondage Ifop, 46% des Français jugent désormais que les conditions sont favorables à l’achat, mais ils sont encore 38% à considérer que le moment n’est pas opportun.
Les vendeurs sont encore plus catégoriques : 62% pensent que les conditions ne sont pas réunies pour finaliser une transaction. Du coup, leur attentisme congestionne le marché. Le volume de transactions en atteste : cette année, il y aura 72 000 transactions de moins qu’en 2012, soit un recul de 10,2%. L’an dernier, un recul de 98 000 opérations avait déjà été enregistré, soir une baisse de 12,2%.
En revanche, les taux d’intérêt des crédits sont jugés attractifs par 75% des personnes interrogées. Ces dernières n’étaient que 44% lors de la précédente enquête d’opinion. Cependant, le bât blesse au niveau des conditions d’obtention d’un emprunt : 28% les jugent satisfaisantes et 72% les qualifient de difficiles.
Il n’en demeure pas moins que l’inversion de tendance est globalement actée : 50%, contre 38% en octobre 2012, reconnaissent que les prix ont baissé.
Ils sont aussi de plus en plus nombreux à penser que la baisse va continuer : 42% contre 38% l’an dernier. La proportion de ceux qui anticipent une remontée tombe, elle, de 26 à 18%.
Au final, l’idée fait son chemin que le moment est propice pour réaliser une bonne affaire immobilière : 58% le pensent contre 42% en octobre 2012. Oril manque un élément déterminant : la confiance. Le gouvernement a un rôle déterminant à jouer pour la faire revenir. Les Français attendent en effet de lui des signaux forts. En particulier des mesures réellement incitatives, prises dans le cadre d’une politique lisible et stable.
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