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L'investissement productif, le parent pauvre des politiques publiques

L’abondante épargne des ménages français ne doit pas cacher que la France, dans sa globalité, manque d’épargne, plus particulièrement, d’épargne de long terme. Bon an, mal an, elle importe ainsi près de 40 Mds€ de capitaux (2% de son PIB) pour financer ses investissements, publics et privés, se mettant ainsi à la merci des choix et arbitrages des investisseurs internationaux.

Cette épargne, insuffisante pour couvrir les besoins nationaux, est l’objet d’une âpre concurrence entre trois types d’emplois : la dette publique, le logement et les investissements productifs. Ces derniers apparaissent jusqu’ici comme le parent pauvre des politiques publiques de l’épargne alors qu’ils constituent la condition de la croissance de demain.

La situation est d’autant plus préoccupante que les entreprises, notamment les PME-ETI, dont le financement est largement intermédié, risquent d’être pénalisées dans les années à venir par les effets des évolutions prudentielles : Bâle III, Solvabilité II… Celles-ci redéfinissent largement les marges de manœuvre du secteur financier et sa capacité à accompagner les entreprises dans leurs projets de développement.
Au regard des menaces pesant sur la capacité des entreprises à rebondir après la crise actuelle, la CCI Paris Ile-de-France considère qu’il est urgent d’engager une profonde réforme des incitations publiques, pour remettre l’épargne des Français au service de la croissance. Cette réforme doit s’articuler autour des axes suivants :

- Simplification et stabilisation du cadre fiscal pour encourager la prise de risque et l’investissement de long terme, notamment à travers une taxation des plus-values mobilières non préjudiciable aux intérêts del’entreprise et de ses actionnaires ;

- Incitations adaptées au développement d’une épargne longue s’investissant en titres d’entreprises, par exemple, en exonérant fiscalement les épargnants choisissant des contrats d’assurance-vie en unités de compte, après 12 ans de détention ;

- Réorientation d’une partie de l’épargne réglementée vers le financement des investissements productifs, en s’appuyant sur les ressources excédentaires du Fonds d’épargne de la Caisse des dépôts ;

- Modernisation des dispositifs d’épargne salariale et d’épargne retraite, notamment en fusionnant l’intéressement et la participation, et en redynamisant le PEA grâce à l’élargissement des titres éligibles aux obligations de long terme.

Pour engager véritablement la France sur la voie d’un choc d’offre, il est impératif de réorienter l’épargne nationale vers l’investissement productif. Sans ce préalable, les entreprises françaises n’auront plus les moyens de leurs stratégies et seront obligées d’aller chercher des capitaux hors de nos frontières.

Consultez le rapport www.etudes.cci-paris-idf.fr

 

 

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