Après plusieurs années éprouvantes pour le secteur des fonds d'investissement, le besoin en rendements nets, longtemps en latence, mais néanmoins toujours présent, a remplacé les craintes –jusque-là omniprésentes – dans l'esprit des investisseurs : le secteur des fonds d'investissement enregistre à nouveau des afflux nets de capitaux.
Fin février, l’EFAMA (European Fund and Asset Management Association) a annoncé des encours totaux de 24,8 milliards de milliards pour le secteur de la gestion d’actifs en Europe. Ce chiffre signale un niveau d’encours inédit. Ce revirement est soutenu par une évolution positive des performances. « Après l'instabilité qui a régné sur les marchés financiers ces dernières années, il reste toutefois encore au public à prendre conscience de cet état de fait. En début d’année, les encours de nos clients se rapprochaient à nouveau de leurs niveaux records – abstraction faite des corrections de marché partiellement importantes survenues dans cet intervalle–», déclare Gerhard Aigner, membre du conseil d'administration de Raiffeisen Capital Management, le leader autrichien du marché des fonds d'investissement.
Un contexte favorable aux fonds d'investissement, avec toutefois quelques bémols Selon Gerhard Aigner, la situation s'est nettement stabilisée et ce, en dépit de conditions toujours difficiles sur les marchés financiers internationaux et de l'omniprésence de thématiques telles que la crise de la dette européenne, les programmes d'assouplissement quantitatif, la crise chypriote et le conflit entre la Corée du Nord et la Corée du Sud,. « Nous observons un retour croissant à la normalité. Naturellement, nombre des problèmes qui nous ont accompagnés ces dernières années ne sont pas (définitivement) résolus ; de plus, revers et situations très éprouvantes pour les entreprises de notre envergure promettent également de rester encore à l'ordre du jour. Nous ne nous trouvons toutefois plus dans cette sorte d'état d'urgence prolongé que nous avons connu l’an dernier à la même époque», poursuit Gerhard Aigner. « Les bonnes intentions ne suffisent pas toujours » Gerhard Aigner, parlant des défis posés aux sociétés de gestion et faisant référence aux prochains instruments réglementaires tels que les directives UCITS V et AIFM, pointe en premier lieu le contexte réglementaire : « Notre secteur se trouve au beau milieu d'une avalanche réglementaire. Des idées à la base parfaitement sensées et justifiées dans l'absolu – telles que la réglementation des hedge funds – ont débouché sur une prolifération de dispositions réglementaires. Ceci a entraîné des coûts administratifs colossaux et monopolisé des ressources en personnel considérables. Le pire, dans tout cela, c'est que de cette débauche de détails découle un simulacre de sécurité qui passe finalement à côté de l'essentiel, car le bénéfice réel reste clair aux yeux des investisseurs. Les bonnes intentions ne suffisent pas toujours. ».
À situation spécifique sur les marchés de capitaux, solutions spécifiques. Un contexte difficile exige des innovations produits conformes aux besoins du marché et partiellement basées sur des stratégies de gestion ambitieuses. Le fonds Raiffeisen-Global-Fundamental-Rent – le produit le plus vendu en 2012 –, de même que certains produits d'allocation d'actifs gérés en parité de risque, a permis à Raiffeisen Capital Management de relever le défi posé par les phases de turbulences de marché de ces dernières années. Ces solutions ont fait, et font toujours, l'objet d'une demande supérieure à la moyenne de la part de nos clients. C'est également le cas des produits du segment des obligations d'entreprises et des obligations à haut rendement.
L'avenir des fonds d'investissement : des cycles plus courts, une croissance plus modérée Globalement, au cours des prochaines années, le secteur de la gestion d’actifs ne devrait plus afficher une courbe de croissance aussi rapide que pendant les années fastes qui ont précédé 2007 ; au contraire, il devrait être caractérisé par des cycles plus courts et une volatilité durablement plus élevée. Ne serait-ce qu’en raison d’un cadre réglementaire de plus en plus strict, notamment, on peut s'attendre, au niveau mondial, à une concurrence sans merci croissante et à la poursuite de la consolidation de la gestion d'actifs.
À cet égard, Gerhard Aigner considère que Raiffeisen Capital Management – grâce, notamment, à sa position de leader du marché autrichien, à la solidité de son actionnaire et à son accès privilégié aux réseaux de distribution – occupe une position privilégiée qui n'est toutefois pas sans exiger un engagement permanent : « Nous devons nous-mêmes évoluer constamment, optimiser nos structures et rechercher des performances cohérentes et durables. Les sous-performances sont pénalisées par le client – tout comme les performances moyennes », ajoute-t-il.
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