La FCGA* vient de publier la 17ème édition de son étude annuelle « Activité et Tendances ». 8 secteurs d’activité passés au crible de l’analyse économique, 26 professions du commerce, de l’artisanat et des services décortiquées.
Principal enseignement de l’étude : l’activité des petites entreprises, tous secteurs confondus, enregistre un recul spectaculaire en 2012 : -2,2% contre +1,9% en 2011. C’est la plus importante baisse de chiffre d’affaires de la décennie, après le « dévissage » historique de 2009 à -2,5%.
Performances secteur par secteur
Le commerce de détail alimentaire : +0,6%
Seul secteur d’activité qui affiche une évolution positive de CA en 2012. Si les professionnels de l’alimentation perdent un point par rapport à l’année précédente (+1,6% en 2011), ils confirment leur extraordinaire capacité de résistance à la crise : les commerces de fruits et légumes augmentent leurs ventes de 2% (+2,2%, contre +0,2% en 2011). C’est la plus forte hausse de chiffre d’affaires en 2012, toutes professions confondues.
La vente et réparation auto-moto : -0,3%
Les garagistes font mieux qu’en 2011 (-1,7%), mais ne parviennent pas à retrouver le chemin de la croissance. Si le marché de l’entretien-réparation se porte mieux que celui de la vente de véhicules neufs (-14,5% en 2012), l’augmentation du coût des réparations, liée à la hausse du prix des pièces de rechange (+3,5%), fragilise la profession. Confrontés à ce renchérissement des prestations, les automobilistes reportent les réparations et retardent le contrôle technique. La filière « commerce et réparation automobile » a perdu 5 400 emplois en 2012.
Les professions de la santé : -0,7%
Le CA des pharmacies d’officine et magasins d’optique s’étiole en 2012 à -0,7%, contre +0,3% en 2011. Autrefois en tête de tous les palmarès économiques, les professions de la santé sont désormais confrontées à une diminution constante de leur activité. D’un côté, la politique de maîtrise des dépenses de santé pèse structurellement sur le développement des pharmacies de proximité ; de l’autre, le marketing agressif des enseignes discount et la vente de lunettes sur Internet réduisent les parts de marché des opticiens indépendants.
Les métiers de la beauté et de l’esthétique : -1,2%
De moins en moins de visites, une baisse du ticket moyen, une diminution sensible des ventes additionnelles : l’activité des salons de coiffure et des instituts de beauté est directement impactée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Les deux professions sont aussi déstabilisées par le nombre impressionnant d’auto-entrepreneurs qui s’installent et proposent des prestations, souvent à domicile, à petits prix.
Cafés-hôtellerie-restauration : -1,7%
-1,4% pour les cafés-bars et les restaurants en 2012 contre, respectivement : +1,5% et +2,2% en 2011. Les hôtels restaurants enregistrent une baisse d’activité plus importante : -2,2% contre +1,2% l’année précédente. Pour des raisons économiques (arbitrages budgétaires) et psychologiques (morosité ambiante), ces établissements doivent composer avec une diminution sensible de la fréquentation. En 2012, le segment le plus dynamique est celui de la restauration rapide moyenne et haut de gamme à +3%, selon le cabinet spécialisé Gira Conseil.
L’équipement de la personne : -2%
Toutes les professions du secteur sont dans le rouge ! Les magasins de prêt-à-porter -1,8%, de chaussures -0,2%, et de lingerie -2,6%, subissent directement les effets de la conjoncture. En période de crise, les Français regroupent leurs achats au moment des soldes. Une stratégie opportuniste qui profite davantage aux grandes enseignes spécialisées et aux sites de vente en ligne. Dans ce même contexte, l’activité des horlogeries-bijouteries indépendantes enregistre un recul important : -3,5% contre +2,4% en 2011.
L’équipement de la maison : -4,4%
Triste record pour les magasins spécialisés dans la vente d’appareils électroménagers, de téléviseurs et d’équipements hifi qui affichent la plus forte baisse d’activité, toutes professions confondues : -13,7%. Prises dans l’étau de la grande distribution et des enseignes spécialisées, les boutiques indépendantes perdent du terrain. En 2012, selon le GIFAM, les ventes du secteur dégagent un chiffre d’affaires de plus de 7,6 Mds€, en progression de 0,4%.
Le bâtiment : -4,8%
De la première à la dernière place ! Après avoir tiré la croissance des petites entreprises en 2011 +4%, l’artisanat du bâtiment, secteur clé pour la vitalité des TPE, s’effondre en 2012 : -4,8%. Une dégringolade spectaculaire qui touche l’ensemble des corps de métiers de la filière. Et tous les marchés : le neuf comme l’entretien-réparation. Seuls les électriciens maintiennent un niveau d’activité légèrement supérieur à zéro +0,9%, contre +7,8% en 2011.
Evolution du chiffre d’affaires des TPE par région, toutes activités confondues
• Ile-de-France : +1,4%
• Rhône-Alpes : 0,1%
• Lorraine : -0,5%
*FCGA : Fédération des centres de gestion agréés en bref :
- 400 000 TPE et 114 Centres de Gestion Agréés (CGA)
- 92% des entreprises nationales ont moins de 10 salariés
- 50% des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA
Grâce à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 25 %.
Le réseau FCGA créé en 1978, c’est aussi 2 000 000 d’emplois salariés et non-salariés, 70 Mds€ de CA et 6 000 experts comptables correspondants. Les CGA, structures associatives de proximité, constituent un pôle remarquable de conseils collectifs : aide à la gestion, formation et prévention fiscale. Les TPE bénéficient d’une offre pédagogique attractive (les CGA sont parmi les premiers centres formateurs de la petite entreprise avec 500 000 heures annuelles de formation). Grâce à l’adhésion à un CGA, le revenu imposable de l’entreprise n’est pas majoré de 25 %
Accéder à la 17ème édition de l’étude 2012 : www.fcga.fr/category/activite-et-tendance/