Paul-Henri de La Porte du Theil, président de l’AFG et Pierre Bollon, délégué général, ont, au cours d’une conférence de presse, dressé le bilan de l’industrie française de la gestion. Il ont également souligné son rôle clé au service des épargnants et du financement de l’économie et appelé l’attention sur les profondes réorientations qui doivent être mises en œuvre.
Une baisse globale des encours
Au total, en 2011 les actifs gérés par les SGP sur le marché français auraient diminué de -4,1% pour atteindre 2636 Mds€ à fin décembre, une contraction de l’ordre de 114 Mds€. Cette évolution résulterait essentiellement de la conjugaison d’une légère croissance des actifs gérés sous mandat (+1,9%, en prenant en compte les fonds de droit étranger), et d’un net recul des OPCVM de droit français (-10,4%).
Un mouvement de rationalisation de la gamme toujours à l’œuvre. Conséquence de l’entrée en vigueur d’UCITS IV et des efforts consentis pour adapter les coûts, l’offre et les stratégies de gestion aux nouvelles conditions de marché, le nombre de FCP continue de diminuer en 2011, alors que l’on constate une certaine stabilité du nombre de Sicav.
Poursuite des créations de SGP
La dynamique de création de SGP, notamment entrepreneuriales, se poursuit en 2011. Au total 39 sociétés de gestion ont été agréées. Environ une dizaine de dossiers seraient en cours d’instruction. Le marché français a ainsi conforté son vaste tissu de sociétés de gestion entrepreneuriales spécialisées notamment dans la gestion active, la gestion privée, la gestion alternative, la multigestion, le capital investissement…
Une année défavorable pour les gestions européennes
A fin novembre 2011, selon les données de l’EFAMA, toutes les grandes places de gestion ou de domiciliation en Europe ont connu des souscriptions nettes négatives ou bien très faibles. Sur 11 mois, si l’on considère la variation totale des actifs en Europe, on constate une diminution du volume géré de l’ordre de 4,5% (à 370 Mds€). A part l’Irlande, tous les autres pays affichent, à des degrés divers, des taux de croissance négatifs.
Si l’on considère les marchés où la gestion financière des fonds d’investissement est réalisée, la France reste leader en Europe avec une part de marché de 20,1%, suivie de près par l’Allemagne (19,2%) et le Royaume-Uni (17,1%).
En termes de domiciliation d’OPCVM, avec une part de marché de 26,5%, le Luxembourg – « centre off shore » dont les activités sont centrées sur la domiciliation et l’administration de fonds – conserve le premier rang en Europe. La France occupe la deuxième place (18,1%), suivie par l’Allemagne (14,4%). Grâce notamment à une croissance rapide de ses fonds monétaires à valeur constante, on observe ces deux dernières années une accélération de la montée en puissance de l’Irlande, qui représente désormais 12,5% du marché européen des OPCVM.
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