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Invesco AM, champion de la diversification

« Quand les marchés montent, comme c’est le cas depuis trois trimestres, cela va bien pour une société comme la nôtre, qui est largement diversifiée, fait observer Nicolas Bouët, directeur général délégué d’Invesco Asset Management en charge du développement commercial. Nous distribuons en France 4 milliards de dollars. Depuis le début de l’année, la croissance est de 800 millions de dollars. Cela dit, si les investisseurs institutionnels sont optimistes, leurs directions les encouragent à faire encore preuve de prudence. »

Pour sa part, Bernard Aybran, directeur de la multigestion d’Invesco AM, fait remarquer que les bilans de la Banque centrale d’Angleterre, de la Réserve fédérale américaine et de la Banque du Japon sont en expansion, mais que ce n’est pas le cas pour la Banque centrale européenne. « Alors que les investissements des sociétés sont au plus bas, les cash flows sont au plus haut. C’est bénéfique à court terme pour la profitabilité des entreprises, mais, à plus long terme, cela est préjudiciable. » Autre point à méditer : « Les actions ne sont pas chères. Or, comme les valeurs américaines, qui évoluent dans leurs plus-hauts historiques, représentent près de la moitié de la capitalisation boursière mondiale, cela signifie que les actions européennes, notamment, sont bon marché. Il n’y a pas de raison pour que les excès ne se corrigent pas, surtout s’il n’y a pas de regain de tension politique. Certains pensent même que nous pourrions entrer dans un bull market séculaire pour les actions. Et dans un bear market pour les obligations classiques. »

Dans l’attente de la grande rotation

Les particuliers ont entamé une réorientation de leurs placements, toutefois davantage en se portant vers des produits diversifiés que vers des supports actions. Pour l’heure, les fonds d’actions drainent d’importants capitaux (205 milliards de dollars de collecte dans le monde sur les cinq premiers mois de l’exercice, contre 79 milliards en 2012, selon JPMorgan), mais les fonds d’obligations continuent à séduire les investisseurs (175 milliards de souscriptions, contre 848 milliards l’an dernier). Alors que le taux de rendement des emprunts d’Etat américains n’a jamais été aussi bas. « La grande rotation ne s’est pas encore réalisée, confirme Bernard Aybran : on achète des actions, mais on ne sort pas de la dette. Et, pour avoir plus de 3 %, il faut se déplacer sur l’échelle des risques et aller, par exemple, vers la dette émergente. D’après Merrill Lynch, 180 milliards de dollars en dettes d’entreprises émergentes ont déjà été émis cette année. On frôle la surchauffe ! De nombreux indices obligataires ont dernièrement affiché des performances négatives, rappelant s’il en était besoin la notion de sensibilité, fonction décroissante du taux d’intérêt. Plus les taux d’intérêt sont faibles, plus les pertes causées par leur remontée sont importantes. » Si, dans le segment de l’investment grade, les taux d’intérêt devaient par hypothèse passer de 2,2 % à 3,2 %, les investisseurs perdraient 6,4 %, soit près de trois ans d’intérêts…

Michel Lemosof

 

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