Par Keith Wade, Azad Zangana et James Bilson, économistes chez Schroders
- Le moteur de l’économie mondiale est toujours en rodage, et non à plein régime, la poursuite de la faiblesse de l’économie européenne ayant supplanté la modeste reprise Outre-Atlantique. Les économies émergentes sont en proie à des pressions déflationnistes, dues en partie à la hausse du dollar et à la faiblesse des prix des matières premières. Côté positif, citons le Japon pour lequel nous avons revu à la hausse les perspectives de croissance pour l’année en cours et le Royaume-Uni dont les prévisions ont également été révisées, dans une moindre mesure. L’inflation continue de rester maîtrisée.
- Malgré des perspectives de croissance décevantes, un allègement de la rigueur budgétaire, la baisse des prix des matières premières et les signes que l’assouplissement monétaire commence à porter ses fruits par le biais des effets de richesse, devraient soutenir la reprise de l’activité à l’entame de 2014. L’activité aux Etats-Unis devrait s’accélérer et conduire la reprise mondiale. Pour autant, selon nous, la Fed devrait commencer à diminuer le rythme de ses rachats de titres à partir du 2ème trimestre 2014.
- S’agissant de nos scénarios, les pressions déflationnistes persistent, mais se sont atténuées sur fond d’apaisement des inquiétudes liées à l’Euro et au déficit budgétaire américain. Les risques d’une crise financière et d’un atterrissage brutal de la Chine sont réels. Dans son ensemble, l’équilibre des risques macro-économiques s’est élargi au cours de la dernière année et intègre désormais les conséquences stagflationnistes (provenant d’une « guerre commerciale » ou d’un « risque règlementaire » par exemple) ainsi que des scénarios plus favorables comme une « renaissance industrielle aux Etats-Unis »
Europe : austérité et relance différées
- La zone euro continue d’être en récession. Le sixième trimestre consécutif de croissance négative incite les dirigeants à prendre des mesures. La Commission européenne recommande à certains Etats membres de différer leur politique d’austérité et d’accélérer les réformes structurelles, en particulier en matière de chômage des jeunes.
- Prévisions de croissance pour la zone euro revues à la baisse, sur fond de faiblesse continue des indicateurs avancés. La croissance britannique a, quant à elle, été revue à la hausse, les chiffres au titre du 1er trimestre ayant été supérieurs aux attentes. L’inflation a été revue à la baisse, liée principalement à la forte baisse des prix du pétrole. De perspectives plus favorables dépendront de l’intervention de la BCE, en matière de politique d’achat de titres adossés à des prêts aux entreprises.
La reprise des BRICs s'essouffle
- Révisions à la baisse des perspectives de croissance globale sur les BRICs au titre de l’année 2013, sur fond de dissipation des signes de reprise précédemment observées, à l’exception de l’Inde où l’amélioration de la dynamique inflationniste devrait soutenir l’activité.
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