Par Christophe du Pontavice, président d’EffiCity.
Les prix parisiens ont augmenté de 25% en un an et demi mais baissent, même à Paris, depuis le mois de juillet. La baisse est-elle pour autant catastrophique ?
Pour le marché, non. Les prix de l’immobilier ne peuvent pas augmenter perpétuellement en inadéquation avec le pouvoir d’achat. Alors que l’on pouvait acheter 44m² en mars 2010 (avec un remboursement mensuel du crédit de 1 500€ sur 20 ans et un apport de 50 000€), on ne peut plus acheter aujourd’hui que 35m².
Pour les acheteurs, cela dépend. Une baisse des prix est une nouvelle agréable pour les primo-accédants. Leur pouvoir d’achat se renforce avec une baisse des prix, si tant est que les taux d’intérêt ne montent pas en parallèle.
Pour les investisseurs également c’est une bonne nouvelle. Comme l’on doit « faire son marché » en Bourse lorsque la courbe est baissière, les acheteurs de logement locatifs doivent profiter de la décote de certains biens.
Pour les « secondo-accédants » qui doivent vendre un logement pour en acheter un nouveau, c’est la logique des vases communiquant : on gagne d’un côté ce que l’on perd de l’autre.
Pour les vendeurs, la baisse est une mauvaise nouvelle si l’argent n’est pas réinvesti dans l’immobilier. C’est pour eux que la zone de risque est la plus importante : il leur sera préférable de vendre aujourd’hui avec un prix relativement élevé plutôt qu’à l’avenir dans un climat économique moins certain. D’autant que, s’il ne s’agit pas de leur résidence principale, la fiscalité sur leur plus-value s’alourdira à partir du 1er février 2012.
Une baisse des prix remet toujours un peu les choses à leur juste place et n’est pas forcément négative. Elle rappelle à tous les principes fondamentaux de l’achat immobilier : acheter au bon prix le bon produit !
24/09/2011
Asset management
