Fidelity publie les résultats de la 2ème enquête sur la confiance des investisseurs, étude annuelle menée auprès de 12 000 européens dans 14 pays.
Cette étude montre que, malgré la crise, certains fondamentaux n'ont pas été touchés. En effet, l’enquête :
o confirme la place privilégiée des banques en matière de distribution de produits financiers ;
o révèle que les investisseurs européens ont une bonne compréhension de la valeur du conseil en matière de placements et en sont majoritairement satisfaits ;
o indique que les investisseurs prêts à payer pour un conseil souhaitent avant tout que leurs intérêts patrimoniaux soient mieux servis et que les frais soient plus transparents.
Cette enquête fait également apparaître certains points de fragilisation qui résonnent comme autant de chantiers que l'industrie financière dans son ensemble doit ouvrir dans les plus brefs délais :
o un tiers des Européens a perdu confiance dans leur conseiller financier depuis la crise de 2008 ;
o alors que seul un Européen sur dix comprend toute l'information qui lui est fournie, les épargnants semblent désireux d'une relation plus mature avec leur conseiller ; plus personnalisée dans le conseil et plus transparente, notamment sur les frais ;
o la France est le pays le plus critique à l'égard des acteurs financiers et se singularise par une forte réticence à la facturation du conseil.
En 2011, la banque reste l'interlocuteur privilégié des investisseurs européens. Une prééminence que conforte vraisemblablement le contexte actuel avec une priorité donnée au « connu », au « simple », au « rassurant », tant pour les produits et placements financiers que pour les partenaires. Parmi les facteurs de stabilité et de fidélité, la relation de long terme est le 1er motif cité, suivi de près par la qualité du conseil. Il est intéressant de noter que les conseillers indépendants sont dans 7 des 14 pays, le 2ème intermédiaire, devant les assurances et après les banques. Quant aux investisseurs plus autonomes, ils sont 15% à préférer les courtiers en ligne.
...mais la relation de confiance laisse entrevoir certaines fragilités. Malgré la crise, la précédente étude de 2010 révélait une confiance globalement conservée : 78% des européens déclaraient alors avoir confiance en leur conseiller. En effet, en 2011, en dehors de la Pologne, la confiance des épargnants européens dans leurs intermédiaires financiers a été globalement ébranlée. Plus que la qualité des conseils dont les épargnants peuvent reconnaître la difficulté par les temps actuels, c'est le manque de réactivité et le manque d'écoute qui sont épinglés.