Selon ClearBridge Advisors, filiale de Legg Mason, les millions d’Américains de la génération du baby-boom, soucieux de s’assurer un revenu durant leur retraite, obligent les entreprises à adopter une politique de distribution de dividendes plus généreuse, susceptible de bénéficier aux investisseurs en quête de rendement au cours des années à venir.
Selon Peter Vanderlee, gérant chez ClearBridge Advisors, filiale de Legg Mason. « Environ 76 millions de baby-boomers s’apprêtent à prendre leur retraite sans économies suffisantes. En outre, les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension, fondations et fonds de dotation sont de plus en plus demandeurs de stratégies de dividendes visant à augmenter le revenu de leurs investissements. Les entreprises ont déjà commencé à réagir : Microsoft par exemple a récemment relevé son dividende de 25%. Mais cette tendance ne se limite pas aux très grands groupes : elle apparaît à tous les niveaux », poursuit Peter Vanderlee.
Au deuxième trimestre 2011, le taux de redistribution des bénéfices sous forme de dividendes s’est inscrit en hausse de 32,5% par rapport à la même période en 2010. Si de nombreuses entreprises américaines s’engagent seulement maintenant dans la voie de la redistribution, Peter Vanderlee souligne que certains groupes ont depuis très longtemps augmenté leurs dividendes chaque année. Il cite Johnson and Johnson, qui a relevé son dividende durant 48 années consécutives, ou encore Kimberley-Clark, dont le dividende a progressé tous les ans au cours des 39 dernières années. C’est cette régularité qui sera déterminante pour les investisseurs dans les années à venir, affirme le gérant.
« La croissance des dividendes dans la durée permet aux investisseurs de conserver une longueur d’avance sur l’inflation », explique Peter Vanderlee. « C’est particulièrement important pour les baby boomers qui ont besoin de se prémunir de l’inflation durant leur retraite. Le fait que les ratios de redistribution restent faibles constitue un point encourageant pour eux, laissant entrevoir une forte marge d’appréciation à l’avenir. Nous ne sommes pas à la fin de cette tendance – nous n’en sommes qu’au début, et la période actuelle est tout à fait opportune pour les investisseurs », conclut-t-il.