Les Français plébiscitent les programmes de diversité et inclusion
des entreprises : une opinion favorable et un impact positif reconnu.
Ipsos, l’une des
principales sociétés mondiales d’études de marché dévoile les résultats de son
étude « Les Français et les politiques de “diversité et inclusion” en
entreprise à l’ère de Donald Trump ». Les Français soutiennent massivement les
programmes de "diversité et inclusion" (D&I) des entreprises, les
jugeant bénéfiques pour les femmes, les personnes handicapées et les personnes
LGBT. Ces initiatives sont perçues comme pertinentes et légitimes par une
majorité de la population, et les salariés des entreprises ayant adopté ces
politiques internes notent une amélioration de la culture interne et de l'image
externe. De plus, abandonner ces programmes pourrait avoir des conséquences
négatives : 50% des Français seraient moins enclins à consommer les biens ou
services d’une entreprise mettant fin à son programme de D&I, contre
seulement 15% qui seraient au contraire plus enclins à acheter auprès d’elle.
En général, 77% des Français souhaitent le maintien des politiques de D&I
dans les entreprises. Contrairement aux États-Unis, où ces enjeux sont très
politisés, l’enquête montre qu’en France, même les sympathisants des partis de
droite radicale soutiennent majoritairement ces programmes, et seulement 16%
d’entre eux seraient plus enclins à consommer les biens et services d'une
entreprise ayant abandonné sa politique de D&I.
Aux yeux des Français, les programmes de
“diversité et inclusion” mis en place par les entreprises sont légitimes et ont
amélioré la situation des femmes ainsi que des salariés handicapés et LGBT
• Globalement, les
Français estiment très majoritairement que les entreprises ont raison de
s’impliquer pour des causes aussi diverses que l’inclusion des minorités,
l’égalité femmes-hommes, l’environnement ou les droits de l’homme et les droits
sociaux. Seule une faible minorité s’y oppose, avec au maximum environ un
Français sur cinq dans le cas de la lutte contre les discriminations LGBTphobes
et de la lutte contre le changement climatique. Si les sympathisants des partis
de droite sont moins enthousiastes que la moyenne, ils restent une majorité à
dire que les entreprises doivent s’investir sur ces enjeux.
• Plus de trois
Français sur quatre (77%) disent avoir déjà entendu parler des programmes de «
diversité et inclusion » mis en place par certaines entreprises.
• A noter cependant que les hommes sont plus
optimistes quant à l'impact des programmes de D&I : ainsi, 74% des hommes
jugent qu'ils ont eu un effet positif sur la situation des femmes, contre 51%
des femmes. Les jeunes sont également plus positifs que les autres générations
concernant l'effet de ces dispositifs.
• Une nette majorité
des Français estime par ailleurs que ces programmes ont permis de faire changer
les choses pour les personnes handicapées ainsi que pour les femmes (62% dans
les deux cas). Ce sentiment est un peu moins présent pour les personnes LGBT,
mais un Français sur deux estime néanmoins que les programmes de D&I ont eu
un impact favorable pour leur situation, contre 31% qui pensent au contraire
qu’ils n’ont pas eu d’effets notables.
En France, un tiers des salariés du secteur privé travaillent dans une entreprise ayant un programme de “diversité et inclusion”
• Plus d’un tiers des
salariés du secteur privé en France déclarent travailler dans une entreprise
ayant mis en place un programme de D&I. Les salariés de moins de 35 ans
sont beaucoup plus enclins à travailler – ou à savoir qu’ils travaillent – dans
une entreprise disposant d’un tel programme : 45%, contre 34% chez les 35 et 59
ans et 17% chez les 60 ans et plus.
• Les salariés
travaillant dans des entreprises concernées sont très positifs sur leur impact.
73% jugent ainsi que ces programmes ont permis de renforcer l’image de
l’entreprise auprès de ses clients. En termes de culture interne, les deux
tiers perçoivent un impact positif sur les relations avec les collègues, le
sentiment d’appartenance ou le bien-être au travail. A contrario, seule une
minorité marginale juge que l’impact des programmes de D&I est négatif. A
noter que les CSP- (employés et ouvriers) sont encore plus enclins à estimer
qu’ils ont eu un impact positif, notamment sur les aspects internes.
De manière générale,
être représentatif de la diversité de la société est un clairement atout
commercial pour les entreprises françaises
• Près des deux tiers
des Français (63%) disent avoir une meilleure image d’une entreprise cherchant
à représenter la diversité de la société française à travers ses salariés ou sa
communication, contre seulement 7% pour qui cela renverrait une moins bonne
image. C’est tout particulièrement vrai chez les jeunes : plus des trois quarts
des moins de 35 ans (76%) affirment qu’ils auraient une meilleure image d’une
entreprise qui représenterait la diversité de la société française.
• Les sympathisants de
gauche et du centre disent très majoritairement (plus des trois quarts) avoir
une meilleure image d’une entreprise cherchant à représenter la diversité de la
société. Ce sentiment est nettement moins fort chez les sympathisants de droite,
mais même parmi eux une telle politique d’entreprise s’avère globalement
positive, le « backlash » contre les politiques de D&I s’avérant en France
extrêmement minoritaire.
Aux yeux des Français,
l’abandon par des entreprises américaines des politiques de “diversité et
inclusion” vise avant tout à séduire l’administration Trump
• L’actualité récente
aux Etats-Unis n’a pas marqué les Français : ils sont quatre sur dix à dire
avoir entendu parler de la décision de nombreuses entreprises américains
d’abandonner leurs politiques internes de D&I. Pour une nette majorité, les
entreprises américaines qui mettent fin à ces politiques internes le font avant
tout pour tenter de plaire au nouveau Président et à son administration. Les
autres types d’explication (leur coût, les polémiques qu’elles créent, leur
faible impact…) ne sont pas jugées très convaincantes.
• La signature de
pétition (41%), le boycott ou pas d’un produit (32%) ou le contact d’élus
locaux (22%) sont les principales actions de nature politiques menées par les
Français. Viennent ensuite le partage d’opinion sur les réseaux sociaux (20%)
puis la participation à une manifestation (16%) ou à une grève (15%) quand
seulement 11% citent contacter un élu national. La signature de pétition, le
boycott ou pas d’un produit ou le contact d’élus locaux sont les principales
actions de nature politiques menées par les Français.
Les consommateurs
Français pénaliseraient nettement les entreprises mettant fin à leurs
politiques de “diversité et inclusion”
• Pour 64% des Français, cet abandon des politiques de D&I par certaines entreprises américaines est une mauvaise chose, et même une « très mauvaise chose » pour un tiers d’entre eux (34%).
Ils sont au contraire moins d’un sur cinq (18%) à y voir une évolution positive. Ce sentiment est majoritaire quel que soit le genre, l’âge, la catégorie sociale ou la proximité politique : c’est une
« mauvaise chose » pour 45% des sympathisants des partis d’extrême-droite, et une « bonne chose » pour seulement 31% d’entre eux.
• Un Français sur deux aurait moins envie de consommer les biens et services d’une entreprise annonçant qu’elle met fin à son programme de « diversité et inclusion » (dont 28% « beaucoup moins »), contre seulement 15% qui seraient d’un avis inverse. Même chez les sympathisants de droite, l’abandon par une entreprise de sa politique de « diversité et inclusion » aurait des conséquences très nettement négatives : 37% des Français se disant proches du RN, de Reconquête ou de DLF auraient « moins envie » d’acheter ses produits ou ses services, contre seulement 16% à qui cela donnerait en revanche
« plus envie ». Le différentiel
est naturellement encore plus important à gauche et au centre.
Au final, plus des
trois quarts des Français souhaitent le maintien des politiques de diversité et
inclusion par nos entreprises
• Dans ce contexte d’opinion globalement favorable aux politiques de D&I en entreprise et nettement hostile aux prises de position de l’administration Trump, les Français souhaitent très majoritairement (77%) que les entreprises de notre pays maintiennent ces politiques internes. Le souhait d’un maintien des politiques de D&I est majoritaire sur tout le spectre politique, et si les sympathisants de droite radicale sont moins enthousiastes que la moyenne, ils y restent globalement favorables : 60% d’entre eux souhaitent leur maintien. Dans les autres familles politiques, la volonté de maintenir ces politiques approche ou même dépasse la barre des 80%.