Centre
Inffo publie les résultats de la 6ᵉ édition de son Baromètre de la Formation et
de l’Emploi 2025, réalisé avec CSA.
L’édition 2025 révèle
une évolution majeure : l’intelligence artificielle s’impose comme un levier
incontournable du monde du travail, modifiant les métiers, les besoins en
formation et la perception des actifs quant à leur avenir professionnel. Si 68%
des actifs utilisent déjà l’IA, notamment pour la recherche d’informations (46%)
et la rédaction de documents (43%), son intégration suscite autant
d’enthousiasme que de craintes.
Chiffres clés
• 68% des actifs utilisent l’IA, dont 46% pour la
recherche d’informations et 43% pour la rédaction de documents.
• 76% estiment qu’elle permet un gain de temps et 65%
y voient une amélioration de la productivité.
• 77% redoutent une dépendance excessive aux outils
d’IA et 71% craignent une réduction des interactions humaines.
• 43% considèrent l’IA comme une opportunité, mais
27% la perçoivent comme une menace.
• 50% des actifs estiment que l’IA transforme leur
métier, notamment les cadres (69%).
« L'intelligence
artificielle représente une opportunité sans précédent pour transformer le
monde du travail. Chez Centre Inffo, nous croyons fermement que son
intégration, bien que source de défis, peut conduire à une amélioration
significative de la productivité et à l'ouverture de nouvelles perspectives
d'apprentissage. Cependant, il est crucial de ne pas sous-estimer les
préoccupations légitimes des actifs concernant la dépendance aux outils d'IA et
la réduction des interactions humaines. Notre mission est d'accompagner les
professionnels dans cette transition, en leur fournissant les informations et
les formations nécessaires pour naviguer avec confiance dans cette nouvelle ère »,
analyse
Pascale Romenteau directrice générale de Centre Inffo
L’intelligence
artificielle : un tournant dans le monde du travail
L’IA est désormais une
réalité incontournable pour une majorité d’actifs, modifiant en profondeur
leurs méthodes de travail. Mais si son potentiel d’efficacité est largement
reconnu, elle soulève également des défis majeurs.
Les principaux
bénéfices perçus concernent dans l’ordre le gain de temps (76%), l’amélioration
de la productivité (65%), l’ouverture à de nouvelles opportunités
d’apprentissage (60%).
À l’inverse, les
inquiétudes grandissent face à la dépendance aux outils IA (77%), la réduction
des interactions humaines (71%), les risques éthiques et de qualité du travail
(69%).
Au-delà des
perceptions, 50% des actifs estiment que l’IA a déjà ou va profondément
transformer leur métier, un chiffre qui monte à 69% chez les cadres. Pourtant,
41% des actifs se sentent mal informés sur ces évolutions et leurs
implications.
Une formation encore
insuffisante face aux enjeux de l’IA
Si l’intelligence
artificielle redéfinit les besoins en compétences, l’adaptation des actifs
reste un défi majeur. Actuellement, 53% des actifs se disent bien informés sur
la formation professionnelle, mais avec de fortes inégalités selon les profils.
Les jeunes actifs (18-34 ans) et les indépendants se montrent plus à l’aise avec ces transformations, tandis que les demandeurs d’emploi et les fonctionnaires signalent un déficit d’information sur les dispositifs d’accompagnement.