Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, publie les
résultats de son Baromètre des PME-ETI.
Cette étude a été réalisée du 26
février au 8 mars 2025, auprès de 220 dirigeants, par l’Institut Opinionway, en
partenariat avec le magazine Challenges.
A retenir
- Des indicateurs de
confiance en progression chez les patrons de PME-ETI,
- L’emploi est de
nouveau orienté à la hausse,
- La majorité des ETI est favorable au
partage de la valeur.
Selon Adam Nicol,
Président de Grant Thornton : « Les indicateurs de confiance montrent un
net rebond, notamment pour ce qui concerne l’économie française. Avec un budget
enfin voté, la non-censure du gouvernement et les premières mesures annoncées,
les entrepreneurs semblent accueillir ces changements positivement, bien que
cela reste encore timide et minoritaire. L’emploi progresse également et les
dirigeants se montrent favorables aux dispositifs de partage de la valeur, même
si la compréhension de ces outils ne semble pas acquise. Les chefs d’entreprise
restent avec des freins inhérents à la rentabilité, ou encore l’alignement
stratégique des dispositifs proposés ».
La confiance des
dirigeants envers leur entreprise continue de progresser
Avec 89% (+5 pts), la confiance des dirigeants dans l'activité de leur entreprise accélère le rebond entamé en janvier. L’indicateur progresse pour la troisième vague consécutive et dépasse le niveau observé un an plus tôt. La part des dirigeants se disant « très confiants » bondit de 11 points, atteignant 27% en mars, après une hausse déjà marquée en février (+12 pts). Ce regain d’optimisme se confirme également dans l’industrie, la construction et le commerce. Le secteur des services, qui avait connu un fort recul en février (-15%), rebondit (+12%), comblant ainsi une partie de son retard.
Progression
spectaculaire de la confiance dans l’économie française
Après la rechute
observée en février (-6%), la confiance rebondit de façon spectaculaire à
l’approche du printemps. À 47%, l’indicateur gagne 22 points en un mois, soit
sa plus forte progression depuis mai 2021. Il atteint son plus haut niveau
depuis septembre 2024, au-dessus de la moyenne des 12 derniers mois (40%).
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette amélioration : la baisse continue
des taux d’intérêt, le plan de maîtrise des finances publiques et le vote tant
attendu du budget 2025. Autant d’éléments qui contribuent à une perception d’un
environnement économique moins incertain.
Cette embellie reste
toutefois fragile. Si, avec 46%, la part des entrepreneurs qui se disent «
assez confiants » est en nette progression (+21 pts), seuls 1% d’entre eux se
déclarent « très confiants » pour les mois à venir — signe d’un optimisme
encore mesuré. Par ailleurs, les évolutions par secteur sont contrastées : les
services et le commerce enregistrent les plus fortes hausses (+27 pts et +32
pts), tandis que l’industrie et la construction progressent plus modestement
(+8%).
L’écart entre la cote
de confiance pour l’économie française (47%) et celle pour l’économie mondiale
(41%, + 4 pts) s’établit à 6%. Il bascule en faveur de la France pour la
première fois depuis septembre 2024.
Léger rebond à
l’échelle mondiale
A 41%, la confiance
concernant l’économie internationale remonte légèrement (+4 pts), mais devient
inférieure à celle de l’économie française. La part de dirigeants « très
inquiets » progresse de 9 points pour atteindre 14% (contre 5% en février). Les
premières décisions de la nouvelle administration américaine, marquées par un
renforcement des tensions commerciales et géopolitiques, pourraient expliquer
cette perception contrastée.
Dans le détail, le commerce (+6%) et les services (+15%) soutiennent ce regain discret de confiance, contrairement à l’industrie et à la construction, qui affichent un recul (-5%).
L’emploi repart (un
peu)
Avec 9% des entreprises
qui envisagent de recruter, les intentions d’embauche repartent légèrement à la
hausse en mars (+2 pts). En parallèle, les intentions de réduction des
effectifs restent stables, à 3%.
La priorité des dirigeants reste le maintien des effectifs : 87% (+6 pts) des dirigeants de PME-ETI déclarent vouloir tout mettre en œuvre pour garder leurs collaborateurs. Le solde d’emploi atteint désormais 6 % (+3 pts), toujours sous le seuil des 10% pour le sixième mois consécutif.