Par Eric Houdet, Fondateur de
Homapi
Depuis janvier 2025, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif est obligatoire pour toutes les copropriétés de plus de 200 m² chauffées collectivement. Une simple formalité ? Absolument pas.
Ce diagnostic est une véritable bombe à retardement
pour ceux qui n’anticipent pas. Il ne s’agit pas d’un simple classement
énergétique sur un bout de papier, mais bien d’un signal d’alarme pour tous les
copropriétaires : sans action immédiate, la valeur de votre bien risque de
s’effondrer, et la facture de rénovation va exploser.
Les chiffres ne mentent
pas : les passoires thermiques vont perdre de la valeur
Si votre immeuble est
mal classé (F ou G), préparez-vous à voir la valeur de vos biens s’effondrer.
Depuis le 1er janvier 2025, il est interdit de louer un logement classé G, et à
partir de 2028, ce sera au tour des logements classés F. Résultat : des milliers
de biens vont devenir invendables, sauf à des prix bradés. Déjà, certaines
transactions enregistrent des baisses de 20 à 30% sur des appartements en
copropriétés mal notées.
Le DPE collectif, en
mettant en lumière la performance énergétique globale de l’immeuble, va
accélérer ce phénomène. Les banques commencent à intégrer ce critère dans leurs
décisions de financement, rendant plus difficile l’obtention d’un prêt pour
acheter un bien classé F ou G. Conséquence directe : si votre copropriété ne se
mobilise pas rapidement, elle risque de se retrouver piégée dans une spirale
infernale où personne ne veut ni acheter ni financer les biens qui la
composent.
Ne rien faire, c’est se
condamner à payer plus tard… beaucoup plus cher
Attendre n’est pas une
option. Plus vous différez la mise en place d’un plan de rénovation, plus les
coûts vont grimper. Les aides publiques comme MaPrimeRénov’, les subventions de
l’Anah ou les certificats d’économies d’énergie existent, mais elles sont
limitées et soumises à des critères de plus en plus restrictifs. Et surtout,
les artisans et entreprises spécialisées sont déjà saturés.
Les copropriétés qui
anticipent auront accès aux meilleures offres et aux meilleurs financements.
Celles qui traînent devront faire face à des coûts de travaux plus élevés, à
des délais interminables et à des aides qui, d’ici quelques années, auront sans
doute disparu. Vous pensez que la rénovation coûte cher aujourd’hui ? Attendez
de voir combien elle vous coûtera dans trois ou quatre ans.
Les syndics doivent
prendre leurs responsabilités
Les conseils syndicaux
et syndics de copropriété ont un rôle crucial à jouer dans cette transition.
Trop souvent, la peur des débats houleux en assemblée générale retarde la prise
de décision. Résultat ? Des immeubles qui restent figés dans leur état actuel,
des propriétaires qui s’appauvrissent à mesure que leur bien perd de la valeur,
et une facture énergétique qui explose.
Le temps des
discussions interminables est révolu. Il faut agir avec méthode, avec un plan
structuré et un accompagnement adapté. Il faut se tourner vers un diagnostic
rapide, un plan de travaux sur mesure, des solutions de financement optimisées
et un accompagnement clé en main.
Il faut agir MAINTENANT
Chaque mois perdu est
un risque supplémentaire.
Ne croyez pas que le marché immobilier vous attendra
: les acheteurs et investisseurs se détournent déjà des passoires thermiques.
L’inaction n’est plus une option.
La question n’est plus
"doit-on agir ?" mais "combien de temps avant qu’il ne soit trop
tard ?"
Ne laissez pas votre copropriété devenir une prison énergétique. Je vous encourage à anticiper et transformer cette contrainte en opportunité !