… le PTZ compense cela pour
certains emprunteurs
Les actaux d’avril :
des bonnes… mais aussi des mauvaises nouvelles !
- Des hausses de taux de crédit en avril
- Un PTZ élargi et accessible à la construction
de maison
- Une hausse des frais de notaire dans un tiers
des départements
En avril, après une accalmie en mars, certaines banques augmentent leurs taux de crédit, en lien avec la remontée des taux d’emprunt d’Etat survenue ces dernières semaines. Dans une trentaine de départements, les frais de notaire augmentent aussi à partir du 1er avril, et la plupart des autres devraient suivre en mai… Mais le mois d’avril est marqué par une bonne nouvelle pour les futurs acheteurs : le retour du prêt à taux zéro pour la maison individuelle et son élargissement à tout le territoire pour l’habitat neuf, collectif ou individuel.
Des hausses de taux de crédit dans plus de la
moitié des barèmes reçus pour avril
En avril, après un mois de mars marqué par des baisses de
taux, la plupart des barèmes reçus sont orientés à la hausse, quand les autres
sont stables. Ces remontées de taux vont de 0,10 à 0,50 point pour certains
profils - ceux avec les revenus les moins élevés - et concernent aussi bien des
banques nationales que régionales. Une grande banque nationale vient ainsi de
mettre fin à son offre promotionnelle (un taux unique à 2,99% sur 15 et 20
ans), avec des taux revenus à des niveaux compris entre 3,20 et 3,50% sur 20
ans. Une autre banque nationale, après avoir baissé ses taux de 0,15% en mars,
les augmentent à nouveau de 0,25 point en moyenne. Pour autant, beaucoup de
banques n’ayant pas renvoyé de barèmes laissent leurs taux stables, et toutes
conservent la possibilité de baisser leurs taux au cas par cas en fonction des
profils de clients qu’elles souhaitent capter.
« En avril, une partie des banques a clairement
répercuté la hausse du taux d’emprunt d’Etat à 10 ans qui a atteint 3,50% en
mars. Pour autant, les barèmes présentent les taux affichés sur lesquels il est
possible de négocier de belles décotes pour les meilleurs profils que les
banques souhaitent capter notamment les primo-accédants mais aussi les hauts
revenus et ceux qui peuvent rapatrier de l’épargne » explique
Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
En avril, les taux moyens se stabilisent à 3% sur 15 ans,
3,20% sur 20 ans et 3,40% sur 25 ans, avec des taux plus bas négociés à 2,8%
sur 15 ans, 2,85% sur 20 ans et 2,99% sur 25 ans.
L’élargissement du PTZ et son retour pour la
maison individuelle au 1er avril,
Bonne nouvelle, depuis le 1er avril, le prêt à taux zéro
est de retour pour la maison individuelle et élargi à tout le territoire pour
le neuf collectif ou individuel. Si les plafonds de revenus et montants maximum
d’opération n’ont pas évolué, les quotités de PTZ sont légèrement plus faibles
pour le logement individuel (de 10 à 30% du montant de l’opération selon les
tranches) que pour le logement collectif (de 20 à 50%).
Les deux grands gagnants de ce PTZ 2025 sont ceux qui ont un projet de construction et qui n’avaient plus accès au PTZ depuis un an, mais aussi ceux qui veulent acheter un appartement neuf en zones détendues (B2 et C) dans lesquelles seules le PTZ dans l’ancien, sous conditions de travaux, était disponible.
Exemples
Couple avec 2 enfants et 31 000€ de revenu fiscal de référence N-2 qui achète un appartement neuf au Puy-en-Velay à 200 000€ avec 5% d’apport et 2 700€ de revenus nets par mois à 2.
• Financement début 2025, sans PTZ
- Emprunt
de
200 000€ à 3,4% sur 25 ans
- Mensualité
:
990,55€
- Coût
total : 97 166€
- Endettement
:
36,6% = non finançable au regard du HCSF
• Financement après le 1er avril
- Éligible
au PTZ 2025 à hauteur de 100 000€ (soit 50% du montant du
bien) avec un différé de remboursement de 10 ans
- Complété
par un prêt complémentaire de 100 000 € à 3,4% sur 25 ans
avec un lissage
- Mensualité
:
771€
- Coût total : 31 376€ soit l’équivalent du coût d’un crédit de 200 000€ avec un taux à 1,20% sur 25 ans
-
Endettement : 28,5%
= finançable
« Le retour du prêt à taux zéro est une
excellente nouvelle qui va permettre à certains acheteurs potentiels de
concrétiser leur projet actuellement bloqué par un endettement trop élevé.
C’est un vrai coup de pouce pour les primo-accédants qui vont pouvoir accéder à
la propriété, dans le neuf, à des conditions très attractives, à un moment où
les taux de crédit, malheureusement, commencent à remonter. Le différé
d’amortissement et le lissage du PTZ avec le prêt principal permettent en effet
une baisse de la mensualité et de l’endettement, avec à la clé, plus
d’acceptation de financement ! Et ce, sans parler de la possibilité de
bénéficier d’un prêt à taux bonifié complémentaire, jusqu’à 20 000 € dans
certaines banques », analyse Sandrine Allonier, porte-parole de
Vousfinancer.
Une hausse des frais de notaire dans la plupart
des départements au 1er avril ou au 1er mai
Comme annoncé par le gouvernement en novembre dernier, les
départements qui le souhaitent ont désormais la possibilité d’augmenter de 0,5%
des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), communément appelés " frais
de notaire ", qu’ils perçoivent. Bien que non obligatoire et temporaire –
pour 3 ans dans un premier temps – une trentaine de départements ont déjà acté
cette hausse au 1er avril et une quarantaine devrait suivre le 1er mai.
Les
droits d’enregistrement reversés aux départements atteindront donc désormais 5%,
versus 4,5% avant la hausse. Si cette augmentation de 0,5% semble faible, cela
représente tout de même 1 000€ de frais de plus à verser pour un achat à 200
000€. « Les frais de notaire pèsent déjà dans le budget des acheteurs,
pénalisés par des taux qui sont en train de remonter, mais aussi par des prix
qui restent élevés. Le marché sera donc forcément impacté par cette mesure,
même si les primo-accédants ne sont heureusement pas concernés par ces hausses
», conclut Julie Bachet.