Les
chiffres du 1er trimestre le confirment : la baisse des prix est bel et bien
enrayée. Au cours des trois derniers mois, les tarifs de la pierre ont, en
effet, progressé de +0,3% au niveau national. Et, aucun segment du marché n’a
échappé à ce changement de tendance.
Alors que les villes du
Top 10 et celles du Top 50 ont respectivement augmenté de +0,2% et +0,3% durant
cette période, Paris a, quant à elle, grimpé de +0,7%. La plus forte hausse
revenant au rural avec +1,1%.
Une sortie de crise
mais pas encore de véritable reprise
• Les évolutions
tarifaires observées pendant le premier trimestre 2025 sont nettement
supérieures à celles enregistrées à la même époque l’année dernière.
• Seules quatre des
plus grandes métropoles françaises sur onze affichent des résultats négatifs
(-1% à Rennes, -1,1% à Bordeaux, -2,2% à Lille et -2,4% à Nantes). A titre de
comparaison, elles étaient huit dans ce cas en 2024.
• Parmi celles qui ont
basculé dans le vert en 2025, certaines connaissent même de très belles
variations. A l’image de Toulouse : avec +2,2% de hausse en seulement trois
mois, la Ville Rose poursuit sur sa lancée. Elle qui a vu ses prix le plus
fortement augmenter durant les douze derniers mois (+3,3%).
• Le dynamisme de la
reprise reste cependant à nuancer : en six mois, les prix sont restés
pratiquement inchangés en France (+0%).
Des signaux au vert
pour un printemps de l’immobilier dynamique
• Ces 12 derniers mois, la demande à progressé de +14% à Paris impactant l'offre de biens à vendre qui recule de -3%. Ces biens trouvent donc aujourd'hui plus facilement preneurs.
• Ce phénomène est encore plus marqué dans les communes du Top 10 dans lesquelles la demande a progressé de +16% en moyenne alors que l’offre s’est réduite de -7%. Or cette concordance de reprise de la demande et de recul de l'offre renforce la tension du marché et aboutit en général, mécaniquement, à une hausse des prix.
• À Bordeaux, Toulouse et Strasbourg les conditions s’avèrent les plus propices à une reprise. On compte +33% de candidats à l’achat de plus qu’en mars dernier dans la préfecture de la Gironde, +27% dans celle de la Haute-Garonne et +24% dans celle du Bas-Rhin. Pour ce qui est du stock de produits à la vente dans ces trois communes, il s’est respectivement contracté de -19% -15% et -5%.
• Toutefois, la ville de Nantes est la seule ville du Top 11 à afficher une
demande en recul (-5%) et une offre toujours en hausse (+17%). Parmi les raisons qui peuvent expliquer cet
état de fait : l’évolution des prix dans la commune en l’espace de dix ans.
Est-ce un bon moment
pour acheter ?
• Entre mars 2024 et
mars 2025, le taux moyen sur 20 ans est passé de 4% à 3,35%, ce qui a permis
aux ménages français de regagner +7% de capacité d’emprunt en moyenne. De quoi
compenser la hausse de prix et faire progresser le pouvoir d’achat des acquéreurs.
• Hors, malgré les
différentes décisions de la Banque Centrale Européenne de continuer à baisser
ses taux directeurs, les taux longs d’emprunt de l’État (OAT10) continuent de
progresser de manière significative. Ceci pourrait interrompre l'élan baissier
de taux, voire, dans le pire des cas, on pourrait observer de légères hausses
de taux dans les semaines à venir.
• Au regard de toutes ces incertitudes, la perspective d’un taux moyen sur 20 ans à 3% cet été semble s’éloigner de plus en plus.