Selon une étude publiée en mars par S&P Global, les coûts liés aux risques climatiques physiques pourront atteindre 1,2 trillion de dollars par an d'ici 2050, en l'absence de mesures d'adaptation,
et ce uniquement pour seules les plus grandes entreprises mondiales, représentées par l’indice S&P Global 1200.
Ce coût est
principalement lié aux impacts de la chaleur extrême, du stress hydrique et de
la sécheresse, qui touchent divers secteurs, notamment l'énergie, les services
publics et les finances.
Ces résultats mettent
en évidence l'urgence pour les entreprises d'intégrer ces risques dans leurs
stratégies à long terme, notamment en s’appuyant sur la Corporate
Sustainability Reporting Directive (CSRD) et l'analyse de double-matérialité.
En effet, la CSRD, entrée en vigueur en 2024, impose aux entreprises de fournir
des informations détaillées sur la manière dont les risques climatiques
(physiques et de transition) affectent leurs activités et leur performance
financière.
L'analyse de
double-matérialité, qui évalue les impacts des risques climatiques à la fois
sur les activités de l'entreprise et sur l'environnement, devient donc un outil
essentiel pour une gestion proactive de ces risques.
Ce rapport rappelle
également que bien que les risques physiques soient souvent mieux compris dans
certains secteurs comme l'énergie, de nombreuses entreprises ne mesurent pas
encore l'impact financier de ces risques. Il est essentiel qu’elles adoptent des
approches rigoureuses d'évaluation des risques physiques à travers des outils
comme la double-matérialité pour garantir leur pérennité et leur conformité
avec les normes de reporting durable.
« Les entreprises qui ne prennent pas en compte les risques physiques liés au climat dans leurs stratégies à long terme s'exposent à des coûts financiers colossaux. L'intégration de la double-matérialité dans la gestion des risques climatiques est essentielle pour anticiper ces impacts et assurer la résilience de leurs opérations face à un avenir incertain, » précise Thomas Guyot, CSO de Tennaxia.