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[Etudes] Institut Terram - Eau sous tension : les Français face aux défis hydriques de leurs territoires

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars, l’Institut Terram publie les résultats de sa dernière étude, réalisée avec Ipsos auprès de 5 000 Français âgés de 18 ans et plus.

 

1. L’inquiétude des Français face à l’urgence hydrique

•   58% des Français considèrent que le stress hydrique est une réalité dans le pays, contre 28% qui expriment un avis contraire et 14% qui déclarent ne pas savoir.

•   61% des moins de 35 ans jugent le stress hydrique comme une urgence, soit 10 points de plus que les 60 ans et plus (51%).

•   65% des répondants se déclarent préoccupées à propos des enjeux liés à l’eau, contre 35% qui affichent une relative sérénité.

•   72% des sondés jugent que la qualité de l’eau potable se dégrade et 44% estiment que l’accès à cette ressource devient un problème majeur.

 

2. La crise de l’eau, une réalité tangible

•  Au cours des cinq dernières années, dans leur commune :

o     29% des personnes interrogées ont subi une coupure d’eau potable liée à une sécheresse ;

o     16% ont été touchées par une inondation majeure ;

o     13% ont été confrontées à une pollution de l’eau.

o     27% des Français ont fait face à au moins l’une de ces trois catastrophes.

•  La crise de l’eau est perçue comme multidimensionnelle :

o     54% des Français s’inquiètent de la dégradation de la qualité de l’eau ;

o     48% des sécheresses de plus en plus longues ;

o     39% des risques d’inondations ;

o     33% de la hausse du prix de l’eau ;

o     26% des conflits d’usage entre l’agriculture, l’industrie et les besoins domestiques.

 

3. Qui s’inquiète le plus ?

• Les sympathisants d’EELV (76%), de LFI (75%) et du PS (70%) se montrent plus préoccupés que ceux du RN (63%), des Républicains (59%) et de Renaissance (58%).

• En Occitanie (62% des habitants de la région), Provence-Alpes-Côte d’Azur (60%) et Corse (60%), la sécheresse apparaît comme la menace principale. À l’inverse, en Normandie (68%) et dans les Hauts-de-France (67%), les préoccupations se concentrent davantage sur les risques d’inondation. En Auvergne-Rhône-Alpes, la réduction de l’enneigement est une source d’inquiétude majeure pour 42% des habitants, témoignant de l’importance des ressources hydriques liées aux glaciers et aux précipitations hivernales.

 

4. Un manque d’information

• 57% des répondants déclarent être mal informés sur la gestion des ressources en eau dans leur région.

• Les données confirment une méconnaissance de la répartition des usages de l’eau en France, avec une sous-estimation du poids de l’agriculture (37% en moyenne contre 58% en réalité) et une surestimation du rôle de l’industrie (34% contre 4%). Dans une moindre mesure, les usages domestiques sont également surestimés (30% contre 26% en réalité).

• 54% des personnes interrogées pointent les rejets industriels non traités lorsqu’il s’agit d’identifier les principales causes, et 52% l’agriculture intensive, en raison des nitrates et pesticides contaminant les eaux. Les autres formes de pollution existantes sont moins fréquemment citées. 

 

5. Les Français plébiscitent les collectivités locales et les entreprises de l’eau

• Les citoyens considèrent que les trois principaux acteurs les plus légitimes pour gérer l’eau sont les collectivités locales (29%), suivies de l’État (22%) et des entreprises du secteur de l’eau (17%). Mais la confiance dans ces institutions et organisations révèlent des écarts importants : les collectivités locales (71% de confiance) sont en tête, les associations citoyennes (64%) et les entreprises de l’eau (60%) sont également bien perçues, mais l’État (36%) et l’Union européenne (35%) souffrent d’un déficit de crédibilité.

 

6. Quelles solutions envisagées ?

•  En ce qui concerne le fait d’agir sur la quantité d’eau disponible, les mesures les plus soutenues sont les suivantes :

o     réutiliser les eaux usées (33%) ;

o     encourager une agriculture plus économe (18%) ;

o     réduire la consommation industrielle (14%) ;

o     moduler les tarifs pour réduire les consommations excessives (10%) ;

o     généraliser les compteurs individuels pour inciter à économiser (9%) ;

o     construire de nouveaux barrages ou retenues d’eau (9%) ;

o     optimiser les consommations via le télérelevé des compteurs (7%).

•   En ce qui concerne le fait d’agir sur la qualité de l’eau :

o     moderniser les stations de traitement (38%) ;

o     limiter les polluants industriels dès la production grâce à l’écoconception (33%)

o     développer l’agriculture bio autour des captages (17%) ;

o     soutenir l’équipement des ménages en systèmes de filtration à domicile (12%).

 

7. Prêts à agir, mais pas seuls

•   80% des répondants déclarent être prêts à réduire leur consommation domestique.

•   82% se disent disposés à accepter des restrictions strictes d’usage en période de stress hydrique.

•   Si une majorité des 18-24 ans (57%) est favorable à une hausse tarifaire pour améliorer la ressource, seuls 32% des 60 ans et plus y adhèrent.


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