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[Question de Gestion] Premiers signes de redressement pour l’économie française

Analyse macroéconomique ING France


Le climat des affaires s’est légèrement amélioré en mars, un redressement progressif de l’activité est probable dans les prochains mois.

 

Pour le troisième mois consécutif, l’indice du climat des affaires a augmenté en France, atteignant 97

en mars contre 96 en février. Cette amélioration est particulièrement notable dans le commerce de détail, où les chefs d’entreprises sont plus optimistes quant aux perspectives d’activité et aux commandes. Le climat des affaires est stable dans le bâtiment et dans les services, où les perspectives s’améliorent tandis que l’activité passée est vue moins favorablement. En revanche, le climat des affaires dans l’industrie se détériore légèrement, principalement en raison de la baisse des carnets de commande étrangers. Le climat de l’emploi en France a rebondi en mars, gagnant 3 points, bien qu’il reste inférieur à sa moyenne de long terme.

 

Ces données indiquent que l’économie française a probablement atteint son point bas et qu’un redressement progressif est envisageable dans les mois à venir. Alors que le PIB s’était contracté de 0,1% au quatrième trimestre 2024, la croissance devrait être proche de 0% au premier trimestre 2025, affectée par une politique budgétaire plus restrictive et un contexte international incertain qui pèse sur les investissements. Néanmoins, les indicateurs semblent progressivement se redresser, et le premier trimestre pourrait se terminer mieux qu’il n’a commencé. Par conséquent, une croissance légèrement plus dynamique de l’ordre de 0,2% au deuxième trimestre est attendue, avec une continuation possible durant la seconde moitié de 2025.

 

Cependant, la reprise de l’économie française à partir du printemps restera limitée. La probable décision de l’administration américaine d’augmenter les droits de douane sur les biens en provenance d’Europe pourrait peser sur les exportations, ainsi que sur la confiance des entreprises, leurs embauches et leurs investissements. La politique budgétaire, qui prévoit un ajustement structurel d’environ 0,7 point de PIB pour ramener le déficit public à 5,4% en 2025 contre 6% en 2024, aura un impact sur les ménages et les entreprises. L’Insee estime que les mesures gouvernementales réduiront le pouvoir d’achat des ménages de 0,4 point et affecteront la situation financière des entreprises à hauteur de 0,9 point de leur valeur ajoutée. De plus, la hausse des taux à long terme, induite par le relâchement de la politique budgétaire en Allemagne, pèsera sur les investissements des entreprises et des ménages. La détérioration du marché du travail continuera à impacter la confiance des ménages, qui pourraient maintenir un taux d’épargne élevé.

 

In fine, nous prévoyons une croissance de 0,6% du PIB en 2025, contre 1,1% en 2024.

 

Pour 2026, nous tablons sur une croissance de 1%. Contrairement à l’année dernière, la France connaîtra probablement une croissance plus faible que la moyenne européenne en 2025 et en 2026.


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