• En 2025, 8 entreprises sur 10 ont mis en place une politique de promotion interne des femmes dans les métiers du numérique.
• 7 entreprises sur 10 mènent des actions de sensibilisation en interne pour lutter contre le sexisme.
• La cybersécurité et l’IA, deux secteurs où les femmes restent largement sous-représentées, requérant tout particulièrement d’intensifier les efforts.
ISACA France, association de référence pour un numérique de confiance, et Femmes@Numérique, fondation en faveur d’une meilleure représentation des femmes dans les filières et métiers du numérique, dévoilent la 4e édition du baromètre SheLeadsTech. Loin du name-dropping, celui-ci met en lumière les bonnes pratiques déployées au sein des grandes entreprises.
Parmi les principales tendances de cette
édition 2025 : la volonté de garder les
talents féminins dans le numérique en favorisant un environnement de confiance,
de promouvoir leurs parcours professionnels et d’ouvrir davantage la
cybersécurité à ces profils.
Garder les talents du
numérique
L’une des tendances
fortes du baromètre cette année est l’accent mis sur les mesures de lutte
contre le harcèlement, la discrimination et les violences sexistes et
sexuelles. Plus de 7 entreprises sur 10 mettent ainsi en place des actions de
sensibilisation contre le sexisme, tandis que 65% d’entre elles reportent la
création de lieux ressources, permettant aux femmes de s’informer sur leurs
droits, de se retrouver pour échanger, voire de signaler d’éventuels
agissements. La « tolérance zéro » et la prise en compte des situations de
souffrance sont perçues comme des préalables essentiels à toute politique
interne visant une mixité des équipes. Les actions déployées permettent non
seulement de fidéliser les talents féminins mais aussi de faciliter les
recrutements en garantissant l’image exemplaire des entreprises sur ces sujets.
Autre domaine sur
lequel agir : les conditions de travail. Aménagements d’horaires, télétravail,
moindre recours aux réunions en fin d’après-midi… 75% des entreprises
répondantes s’efforcent de favoriser un meilleur équilibre vie privée /vie
professionnelle. Par ailleurs, 77% des employeurs utilisent des indicateurs de
performance pour mesurer précisément l’impact de ces actions de rétention sur
leurs talents féminins.
Permettre aux femmes
d’évoluer dans le numérique
Les entreprises
multiplient également les initiatives visant à favoriser les évolutions de
carrière. 80% d’entre elles déploient une politique permettant de privilégier
les promotions internes féminines, tandis que 77% ont déployé des parcours
d’évolution professionnelle dédiés. Plans de succession intégrant des objectifs
de parité, adaptation des critères d’évaluation pour garantir une progression
équitable ou encore programmes de mentoring, avec des leaders féminins faisant
office de modèles… Les dispositifs sont de plus en plus innovants et
structurés. Par ailleurs, l’un des leviers importants est aussi la
rémunération. Plus de la moitié des entreprises interrogées (60%) tentent de
remédier aux écarts de salaire et mettent en place des actions spécifiques pour
favoriser l’équité femmes/hommes. Constat partagé par la grande majorité
d’entreprises : les dispositifs qui fonctionnent sont ceux qui bénéficient d’un
véritable sponsoring de la direction, assortis d’objectifs mesurables.
Ouvrir la cybersécurité
aux femmes
Les secteurs de la
cybersécurité, de l’IA et de la data sont ceux qui souffrent des plus grands
écarts en matière de mixité. Or, cette sous-représentation des talents féminins
est susceptible de générer des biais dans les algorithmes, perpétuant ainsi les
stéréotypes de genre et exacerbant encore les disparités. Conscientes des
enjeux, 70% des grandes entreprises prennent des mesures spécifiques pour
recruter davantage de femmes dans ces secteurs. La communication en amont sur
les avantages et l’accessibilité de ces métiers prend tout son sens pour
mobiliser les talents et susciter les vocations. Là encore, l’affichage clair des
objectifs à moyen terme est l’une des conditions pour accroître les taux de
féminisation.
Attirer les femmes vers
le numérique
Enfin, c’est souvent
bien avant l’entreprise que se joue la mixité. Ce n’est donc pas un hasard si
parmi les bonnes pratiques identifiées les actions auprès des écoles figurent
également en bonne position. 70% des entreprises ont mené cette année des
initiatives dans ce domaine, consciente de l’importance des stéréotypes de
genre au moment des choix d’orientation. Présence dans les salons étudiants,
présentation au sein des écoles… L’objectif est de mieux faire connaître les
métiers de la tech, mais aussi de lutter contre leur image inaccessible, en
particulier auprès des jeunes femmes.
« Le baromètre est un
levier de transformation : il identifie les bonnes pratiques, valorise les
initiatives inspirantes et encourage l’engagement des entreprises pour une Tech
plus inclusive »,
rappelle Gina Gulla-Menez, Responsable du programme SheleadsTech,
administratrice ISACA France.
*Baromètre réalisé via un questionnaire administré entre le 21 septembre et le 31 décembre 2024 auprès de 80 entreprises françaises répondantes des secteurs privé et public, comptant entre 300 et 350 000 collaborateurs (dans le monde).