- 66% des français placent la retraite comme prioritaire en matière d'épargne
- Un français sur deux
qui épargne a moins de 35 ans
- Les classes moyennes, moteur principal de l’épargne retraite
Alors que l’avenir du système de pension reste incertain, la préparation de la retraite est devenue un enjeu majeur pour un nombre croissant de Français. Inovéa, réseau indépendant de conseillers en gestion de patrimoine, a analysé les pratiques d’investissement de 39 000 épargnants français.
Cette étude met en lumière
trois tendances : une prise de conscience très forte des français sur la
nécessité de préparer leur retraite eux-mêmes, une implication précoce des
jeunes générations et un rôle moteur des classes moyennes dans la constitution
d’une épargne retraite.
1/ 66% des
investisseurs place la retraite comme leur priorité en matière d’épargne
Face aux incertitudes
liées aux réformes des retraites et à l’évolution du système de pension,
anticiper est aujourd’hui devenu la préoccupation centrale pour de nombreux
Français souhaitant sécuriser leur niveau de vie une fois leur carrière
terminée.
La préparation de la
retraite est ainsi la première priorité pour les Français qui épargnent. 66%
des épargnants font en effet appel à un conseiller en gestion de patrimoine
avec pour premier objectif la préparation de leur retraite, confirmant un
intérêt croissant pour cette problématique loin devant l’acquisition d’un bien
immobilier (42%), ou l’organisation de sa stratégie d’épargne (38%).
2/ Les moins de 35 ans,
Préparer sa retraite est la priorité d’épargne d’un jeune sur deux !
Longtemps perçue comme
une préoccupation tardive, la préparation de la retraite devient aujourd’hui
une priorité pour de nombreux jeunes actifs. L’analyse des données Inovéa
démontre que 50% des français qui épargnent pour leur retraite ont moins de 35
ans (19% des investisseurs ayant pour objectif principal la retraite ont entre
18 et 25 ans, et 31% entre 25 et 34 ans). Un constat qui remet en question
l’idée que l’épargne retraite est un sujet réservé aux générations plus
avancées dans leur carrière.
Nicolas Buxerolles,
Directeur du développement d’Inovéa précise : « Cette tendance s’explique par
plusieurs facteurs. La crainte d’un système de retraite fragilisé pousse de
nombreux jeunes à se constituer un patrimoine dès leurs premières années
d’activité. Le développement des réseaux sociaux et des plateformes de formation
financière leur permet aussi d’accéder plus facilement à des conseils en
investissement et à des stratégies patrimoniales adaptées. Enfin, les nouvelles
formes d’investissement, plus accessibles et plus souples, encouragent cette
génération à diversifier ses placements ».
3/ Les classes
moyennes, moteur principal de l’épargne retraite
L’analyse des
comportements d’épargne des français par Inovéa met également en évidence le
rôle majeur des classes moyennes dans cette dynamique. Contrairement à ce que
l’on pourrait penser, ce ne sont pas les foyers les plus aisés qui préparent le
plus activement leur retraite, mais bien ceux qui disposent de revenus
intermédiaires. 35% des souscripteurs qui placent la retraite comme premier
objectif gagnent entre 30 000 et 60 000 euros par an, contre seulement 17% pour
ceux dont les revenus dépassent 90 000 euros.
Pour ces ménages,
anticiper la retraite n’est pas un luxe, mais une nécessité. Ils savent que
leurs pensions publiques risquent d’être insuffisantes et doivent donc
compléter leurs revenus futurs par des placements diversifiés. Les solutions
privilégiées varient selon les profils. L’immobilier locatif reste l’un des
choix les plus courants, offrant à la fois un rendement stable et un patrimoine
transmissible. Les investissements financiers, comme l’assurance-vie, le PEA ou
le PER, permettent aussi d’optimiser leur épargne en fonction de leurs
capacités et de leurs objectifs.
Conclusion
Alors que l’avenir du système de pension reste incertain, les épargnants prennent les devants en diversifiant leurs investissements. Certains privilégient l’immobilier, d’autres les placements financiers, mais tous partagent une évolution profonde : la retraite ne se prépare plus uniquement à l’approche des 60 ans, mais bien dès le début de la vie professionnelle et quel que soit son niveau de revenu.