Le comparateur lesfurets publie les résultats de la 7e vague de
son Indice des Dépenses Contraintes, réalisé en partenariat avec CSA Research.
Cet indice permet d’évaluer l’évolution du budget lié aux dépenses contraintes
des Français chaque mois.
Pour cette édition, l’étude révèle un montant des dépenses contraintes en légère hausse, passant de
1 133€/mois en 2024 à 1 143€/mois en 2025, une apparente stabilisation qui
montre tout de même que le portefeuille des Français reste sous pression.
Chiffres clés
Indice des dépenses contraintes N°7
• En moyenne, les Français déboursent 1 143€ /
mois pour leurs dépenses contraintes, soit 35% de leurs revenus mensuels nets
moyens. Ce budget est en hausse de 10€ par rapport à 2024.
• La région Auvergne-Rhône-Alpes est la région où les dépenses contraintes sont les plus élevées
(1 278€/mois), suivie de la
région Île-de-France (1 243€/mois) puis la Normandie (1 235€/mois). C’est en
Bretagne que les dépenses contraintes sont les moins élevées (949€/mois).
• Les 35-49 ans sont les plus impactés par les
dépenses contraintes bien au-dessus de la moyenne avec 1 472€/mois soit 46% de
leurs revenus nets mensuels.
• 64% des foyers français ont des abonnements
de loisirs et ils représentent 63€/mois, soit une hausse de 5€ par rapport à
2024 (et 22€ par mois par rapport à 2022).
Un budget fragilisé
malgré des chiffres en apparence stables
Le montant moyen mensuel des dépenses contraintes des Français demeure relativement stable, avec une hausse de 10€ par rapport à 2024. Pourtant, malgré cette apparente stabilisation, le budget des ménages reste sous pression, les charges restant toujours élevées. Si certaines mesures budgétaires, comme la baisse des tarifs de l’électricité pour certains foyers, laissent entrevoir de légères améliorations pour les prochains mois, les dépenses incontournables continuent de peser lourd sur le pouvoir d’achat des Français.
Focus par profils : les
35-49 ans et les CSP- sont les plus impactés
Les Français dépensent
en moyenne 1 143€ par mois pour leurs dépenses contraintes, mais ce montant
diffère selon les profils et les tranches d’âges :
Les 35-49 ans sont
désormais les plus impactés puisqu’ils dépensent 1 472€ dans leurs dépenses
contraintes chaque mois, soit 46% de leurs revenus nets mensuels. Ils
remplacent les 25-34 ans qui étaient les plus impactés au printemps 2024
puisque les dépenses contraintes représentaient 44% de leurs revenus nets
mensuels, contre 39% cette année.
Pour aller plus loin, cette année la part de revenus augmente fortement chez les femmes CSP- de
35-49
ans avec 55% de leurs revenus nets mensuels alloués aux dépenses contraintes.
Du côté des jeunes de
18-24 ans en revanche, on constate une importante baisse du montant de leurs
dépenses contraintes par rapport au printemps 2024, passant de 1 275€/mois à 1 050€/mois
et qui représente 32% de leurs revenus nets mensuels.
En effet leurs frais
liés au loyer ou crédit immobilier sont bien inférieurs à la moyenne nationale,
542€ vs 638€ pour l’ensemble, ce qui s’explique notamment par la taille des
logements, souvent plus petits au vu de leurs situations d’étudiants ou de jeunes
actifs. Mais cela peut s’expliquer aussi par un effet « Tanguy » constaté ces
dernières années selon une étude de la Fondation pour le logement des
défavorisés de 2024, avec un départ plus tardif voire un retour des jeunes chez
leurs parents pour des raisons économiques.
Les retraités sont ceux
qui dépensent le moins, 898€ par mois, soit 28% de leurs revenus nets mensuels,
la différence résidant surtout dans le montant alloué au logement avec 448€
par mois (vs. 673€ pour l’ensemble). Ils dépensent néanmoins plus que la moyenne
sur les postes de santé ou mutuelle (150€ vs 109€ par mois pour l’ensemble).
Aussi, en fonction des
situations personnelles, le poids que représentent ces dépenses dans les
revenus mensuels nets moyens diffère. Il est logiquement bien plus important
pour des personnes vivant seules (46%) que ceux qui vivent à 2 personnes (28%)
ou à 3 personnes ou plus (38%).
La situation des
couples avec deux enfants s’améliore légèrement avec un montant moyen qui
diminue de 100€ environ, passant de 1680€/mois en 2024 à 1585€/mois en 2025 et
qui représente 39% de leurs revenus nets mensuels.
Des différences
s’observent également selon la catégorie socioprofessionnelle. En effet, les
dépenses contraintes des catégories modestes représentent 55% de leurs revenus
nets mensuels, et ce chiffre est encore plus préoccupant du côté des catégories
pauvres, avec 80% de leurs revenus alloués aux dépenses contraintes chaque
mois.
Des spécificités s’observent au sein de chacune de ces régions :
• La région Auvergne-Rhône-Alpes se distingue
comme étant la région où le montant des dépenses contraintes est le plus élevé.
Les frais liés au logement y sont plus élevés que la moyenne nationale (764€ vs
673€ pour l’ensemble) et l’écart est important également sur les frais liés au
transport (282€ vs 254€ pour l’ensemble) et plus particulièrement sur les
forfaits de transports en commun (92€ vs 66€ pour l’ensemble).
• La région Île-de-France se démarque par un budget logement bien au-dessus des autres régions
(791€ vs. 673€ pour
l’ensemble) et surtout le loyer ou crédit immobilier qui sont les plus élevés
(768€ vs. 638€ pour l’ensemble). Elle se détache également sur le budget alloué
aux forfaits de transports en commun (73€ vs 66€ pour l’ensemble)
• Pour la région Normandie, la dépense liée au
gaz/fioul/chauffage collectif est plus élevée que la moyenne nationale (132€
vs. 106€ pour l’ensemble) tout comme le budget dédié aux transports (308€ vs.
254€ pour l’ensemble). Dans le détail, les frais de carburant s’élèvent à 144€
dans cette région (vs. 116€ pour l’ensemble).
Et la région la moins
chère ?
La région Bretagne est
la moins chère en termes de dépenses contraintes avec un montant moyen de 949€
par mois, soit 34% des revenus nets mensuels moyens. Elle se distingue
notamment par un coût du logement bien plus bas que la moyenne, 574€ en moyenne
par mois (vs 673€ pour l’ensemble).
Cependant, malgré des
abonnements loisirs qui augmentent chaque année, cela reste des dépenses dont
les Français pourraient se passer, si nécessaire. En effet, 90% des interrogés
pourraient se passer sans difficultés de leur abonnement cinéma illimité et 80%
de leur abonnement à la salle de sport.
La plateforme de
streaming vidéo (Netflix, Disney+, Prime Vidéo…) est la catégorie la plus
importante dans les abonnements loisirs puisque 37% des Français avouent qu’il
leur serait difficile voire impensable de s’en passer.
Conclusion de Cédric
Ménager, Directeur général du comparateur lesfurets : « Si cette
stabilité d’une année sur l’autre peut sembler rassurante, elle met surtout en
lumière la fragilité persistante du pouvoir d’achat des Français. Malgré une
inflation contenue, aucune réelle amélioration n’est perceptible, les dépenses
contraintes restant à un niveau élevé. La hausse des tarifs d’assurance
accentue également cette pression budgétaire. Pourtant, il est essentiel de
rappeler qu’il existe des leviers pour réaliser des économies sur ces postes de
dépense.
Grâce à la loi Hamon,
depuis le 1er janvier 2015, les contrats d’assurance auto, moto, habitation et
affinitaires peuvent être résiliés à tout moment à partir d’un an d’engagement.
Pour l’assurance emprunteur, la loi Lemoine permet également de changer d’assurance
de prêt quand on le souhaite, sans condition d’ancienneté.
Notre meilleur conseil est donc de faire jouer la concurrence et de les adapter à ses besoins, qui peuvent évoluer d’une année sur l’autre afin d’économiser sur ces dépenses et de gagner en pouvoir d’achat. En comparant sur lesfurets, on peut économiser en moyenne 1 454€ par an sur ses assurances auto, habitation, santé et son contrat d’énergie. »