• Un pessimisme sur l’activité : 60% des dirigeants se disent pessimistes quant à l’avenir économique du pays et de ses entreprises. Cette défiance est encore plus marquée parmi les entreprises françaises opérant uniquement en France.
• Des risques exogènes persistants : Les difficultés de
recrutement restent la principale préoccupation des entreprises, suivies par le
coût de l’énergie et les enjeux de réputation.
• Une compétitivité fragilisée : La fiscalité et les
contraintes réglementaires sont perçues comme les principaux freins à la
compétitivité des entreprises françaises. En conséquence, la simplification
administrative et la baisse des charges apparaissent comme les principaux
leviers pour relancer la dynamique économique.
• Un pessimisme croissant sur la capacité du
pays à se réformer : 74% des dirigeants se montrent sceptiques quant à la
capacité du pays à mener des réformes pour améliorer la compétitivité, contre
62% en 2023. Cette détérioration est particulièrement marquée dans l’industrie.
Face aux incertitudes
politiques en France et aux tensions géopolitiques internationales, Syntec
Conseil dévoile les résultats du sondage réalisé auprès de 511 membres
d’équipes dirigeantes d’entreprises françaises pour son 13ème baromètre annuel
de la compétitivité. Cette étude met en évidence un pessimisme croissant quant
aux perspectives économiques, des préoccupations sur la compétitivité et de
fortes attentes vis-à-vis des réformes à venir.
Un pessimisme
économique qui s’accentue
La perception des
perspectives économiques se détériore : 40% des dirigeants anticipent une
baisse d’activité au cours des 12 prochains mois, contre seulement 22% qui
envisagent une amélioration. Ce pessimisme est particulièrement prononcé dans
l’industrie et les PME.
Dans ce contexte, les
priorités des entreprises évoluent : les préoccupations environnementales et
les politiques d’inclusion demeurent d’actualité, mais les entreprises
concentrent leurs efforts sur des enjeux immédiats de rentabilité et de
résilience. À l’inverse, la question du capital humain (recrutement, rétention
des talents et motivation) reste une préoccupation majeure.
Olivier Marchal,
administrateur Syntec Conseil et Président de Bain France, déclare : « Notre enquête
intervient à un moment singulier caractérisé par un manque de stabilité et de
visibilité, tant sur le plan politique que sur les plans conjoncturel et
géopolitique, et dans un contexte de finances publiques sans marge de manœuvre.
Il n’est donc pas étonnant que les entreprises soient inquiètes. D’autant plus
que les freins à la compétitivité qu’elles mettent en avant (fiscalité, coût du
travail, lourdeurs administratives) restent eux remarquablement stables.
En dépit de ce
pessimisme accru, nous restons chez Syntec Conseil optimistes et volontaristes
: la France a de formidables atouts à faire valoir, et ses entreprises sauront
s’adapter, à condition qu’on leur redonne la visibilité nécessaire à un rebond.
Nous présenterons nos propositions dans ce sens dans quelques semaines. »
Une compétitivité sous
pression
34% des dirigeants
estiment que la compétitivité des entreprises françaises s’est dégradée, une
tendance exacerbée par la dissolution de l’Assemblée nationale. Les chefs
d’entreprise identifient trois principaux freins à la compétitivité : la
fiscalité jugée excessive, pesant sur l’investissement ; les contraintes
réglementaires ; le manque de main-d’œuvre qualifiée. De plus, l’instabilité
fiscale et administrative devient un sujet de préoccupation croissant (+7
points par rapport à 2023), illustrant une perte de confiance dans la
prévisibilité des politiques économiques.
Face à ces difficultés,
les attentes en matière de réformes sont fortes. Les dirigeants
considèrent que les mesures prioritaires pour améliorer la compétitivité sont
la baisse des charges patronales et de la fiscalité sur les entreprises, ainsi
que la simplification et la stabilisation administrative.
Des solutions pour un
redressement économique
97% des dirigeants
jugent essentiel ou important le rétablissement des finances publiques, un
enjeu structurant pour la stabilité économique du pays. Et 97% d’entre eux
estiment que ce rétablissement doit passer par une réforme des dépenses
publiques.
Cependant, 74% des
dirigeants se disent pessimistes quant à la capacité du pays à mener des
réformes, un chiffre en hausse de 12 points par rapport à 2023. L’inaction
politique et les blocages institutionnels sont perçus comme les principaux
freins au redressement économique.
Face à ces constats,
cette étude met en évidence l’urgence d’un changement de cap afin de restaurer
la confiance des entreprises et de créer un environnement plus favorable à la
croissance et à l’investissement.
Syntec Conseil
présentera début avril son 13ème baromètre de l’attractivité avec ses
recommandations pour un changement de cap.