21ème Baromètre « Women in Business » Grant Thornton : rendez-vous en 2051 pour la parité !
Les ETI Françaises, « bonnes élèves » en matière d’égalité femmes/hommes
• L’accession des femmes à des postes de
responsabilité, de direction ou de top management dans les ETI, progresse très
légèrement,
• Pas de parité au niveau international avant
2051,
• Une parité femmes-hommes en progression dans
le top management des ETI françaises.
Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil, publie à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes les dernières tendances de son baromètre « Women in Business ».
Depuis 2004, cette enquête étudie l’évolution des femmes à des postes de direction ou à responsabilité dans les entreprises moyennes.
Pour cette 21ème édition, 3 748
entrepreneurs, dont 2 412 hommes et 1 334 femmes, dans 31 pays à travers le
monde, ont été interrogées entre juillet et septembre 2024. Pour la France, 171
chefs d’entreprise, 119 hommes et 52 femmes, ont participé.
Accession des femmes à
des postes de responsabilité : stagnation au niveau international
L’étude « Women in
Business 2025 » confirme la tendance déjà observée l’an passé : le nombre de
femmes accédant à des postes de direction ou à responsabilité dans les ETI
progresse, mais à une faible allure. Sur le marché mondial des ETI, plus d'un
poste à responsabilité sur trois est occupé par une femme (34% vs 33,5% en
2024). Il s’établissait à 19% lors de la publication du premier rapport en
2004.
Ces progrès relatifs
permettraient, si le rythme se maintenait lors des prochaines années,
d’atteindre la parité en 2051, soit deux ans plus tôt que lors des précédentes
estimations (2053). Le chemin à parcourir reste donc encore long.
Au sein de l’Union européenne, la part de femmes occupant des postes d’encadrement s’établit à
34,5% en 2025, en léger recul par rapport à 2024 (35%). Dans les 31 pays
participants à l’étude, le pourcentage de femmes managers est particulièrement
important dans les directions ressources humaines (47,5%), financières (44,5%)
et marketing (33,5%).
L’engagement en faveur
de la parité, un élément clé pour les parties prenantes
En 2025, 78% des entreprises interrogées déclarent avoir reçu une demande provenant d’un tiers externe (clients, investisseur, régulateur…) pour connaître le niveau de parité au sein de leur équipe de direction ou pour fournir la preuve d’un engagement dans un programme de diversité favorable à l’égalité
femmes-hommes.
Avec 22% (+3%), la part
des femmes dans les fonctions de top management (Président, DG), a sensiblement
progressé par rapport à 2024 (19%), même si ce chiffre reste encore inférieur à
celui de 28,5% atteint en 2023.
Les dirigeants jouent
également la carte de la transparence : 77,5% des ETI interrogées ont rendu publics
les chiffres sur l’équilibre entre les femmes et les hommes au sein de leurs
équipes dirigeantes.
La rémunération,
principal levier dans les ETI pour faire progresser l’égalité femmes/hommes
La rémunération est
l’élément le plus fréquemment cité par les entreprises pour agir en matière
d’égalité. 39% des ETI ont, en 2025, une stratégie d’égalité salariale et 40%
ont défini un objectif en la matière pour les prochaines années.
Par ailleurs, parmi les
entreprises ayant fixé des objectifs en matière de proportion de femmes
occupant des postes à responsabilité, la majorité déclarent pouvoir les
atteindre sous deux à trois ans. Ainsi, le taux de femmes à des postes de
direction au niveau mondial pourrait augmenter significativement d’ici 2028.
Toutefois, 64% des ETI n’ont pas souhaité fixer d’objectifs précis concernant la proportion de femmes pour les postes de direction.
Une parité
femmes-hommes en progression dans le management des ETI françaises, notamment
dans les fonctions de top management
En France, la part des
femmes à des postes de responsabilité atteint 38% en 2025 (stable par rapport à
2024), soit son plus haut niveau historique depuis le lancement de l’étude. Ce
chiffre est supérieur à la moyenne de l’Union européenne (34,5%, -0,5 pt) et à
celle des 31 pays participants (34%).
Depuis 2020, ce
pourcentage a nettement progressé, passant de 28 à 38%, plus rapidement que
dans l’Union européenne (34,5% en 2025 vs. 30% en 2020). La France a donc
rattrapé son retard en la matière. En 2025, la part des femmes accédant à des
postes de management a continué d’augmenter dans 46% des ETI. Le pourcentage de
femmes occupant en 2025 des fonctions de responsabilité est particulièrement
élevé dans les directions RH (40,5%), financières (36,5%) et marketing (35%).
A 27% (+7%), la part
des femmes occupant des fonctions de top management au sein des ETI françaises
(Présidence, Directions générales…) progresse nettement et se rapproche des
obligations de la loi Rixain, qui impose aux sociétés de plus de 1 000
salariés une part de 30 % de femmes dans les instances de direction d’ici 2026
et 40% en 2030. Pour rappel, ce niveau atteignait seulement 8% en 2012.Les
dispositifs réglementaires et législatifs instaurés depuis 2010 se sont révélés
efficaces.
63% des dirigeants interrogés soulignent d’ailleurs que le cadre législatif et les incitations internes et externes les ont amenés à agir en faveur de la parité et à être transparent : 83% ETI publient en 2025 les chiffres sur la parité femmes-hommes au sein de leurs équipes dirigeantes.
Françoise Méchin, Associée, Directrice générale de Grant Thornton, en charge du développement de des périmètres en région et Nathalie Margraitte, Associée et sponsor des engagements RSE au sein de Grant Thornton, concluent : « L’étude « Women in Business » 2025 met en lumière la lente mais constante progression des femmes vers des postes de responsabilité en entreprise depuis 2004. Malgré ces avancées notables, le chemin vers une équité parfaite à l’échelle internationale reste long. Il est impératif d’accélérer ce mouvement, comme le souligne l’enquête. En France, la tendance est encourageante depuis plusieurs années, avec des indicateurs en hausse depuis 2020. Nos entreprises rattrapent progressivement leur retard grâce à des dispositifs législatifs efficaces et à une évolution des mentalités et des comportements. Il est crucial que cette dynamique se renforce dans les années à venir. La diversité et l’inclusion ne sont pas seulement des questions d’intérêt général, elles sont des moteurs de progrès et de performance pour nos entreprises et notre économie ».