Moka.Care et le
GHU Paris psychiatrie & neurosciences s’apprêtent à publier les résultats
de la Grande Enquête sur la santé mentale au travail réalisée par l’Ifop auprès
de 2 200 salariés français dont 400 RH. L’étude révèle que 3 salariés sur 10 ne
travaillent pas dans un environnement sain et respectueux et que 9 sur 10
attendent des entreprises qu’elles s’occupent de leur santé mentale.
Le travail : une terre
hostile pour 1/3 des Français
Rappelons que Mark Zuckerberg
déclarait récemment qu’« une culture qui valorise un peu plus l'agressivité
a ses mérites ». Cette agressivité au travail est une réalité pour 1
salarié français sur 3.
• ⅓ d’entre eux ont déjà observé ou vécu des
violences verbales au travail
• ⅓ d’entre eux ont déjà observé ou vécu du
harcèlement moral au travail
• 3 salariés sur 10 ne travaillent pas dans un
environnement sain et respectueux
Pour 56% des
Millennials et de la Génération Z, la santé mentale passe avant le travail
47% des salariés ont
déjà été amenés à travailler moins ou moins efficacement en raison de leur état
de santé mentale. Ce chiffre monte à 56% chez les -35 ans, 16 points de plus
que chez les +50 ans.
20% des -35 ans ont également déjà démissionné en raison de leur état de santé mentale.
C’est 2x
plus que les +50 ans.
Plus protecteurs de
leur bien-être, les jeunes travailleurs se distancient de leur travail quand il
met à risque leur santé psychologique.
38% des femmes
salariées en mal-être mental vs 22% des hommes
Les femmes salariées
sont les plus touchées par les troubles psychiques liés au travail :
• 45% déclarent avoir déjà souffert de stress
chronique à cause de leur travail vs 26% des hommes.
• 35% déclarent avoir déjà fait un burn-out à cause du travail au cours des 5 dernières années
vs. 21% pour les hommes.
L’enquête montre par
ailleurs un écart entre la réalité et la perception de l’état de santé mentale :
38% des femmes se trouvent en état de mal-être mental avec un risque de
dépression (2x plus que les hommes), alors qu’elles sont 81% à déclarer leur
état comme bon ou excellent.
La santé mentale grande
cause nationale 2025 : 9 salariés sur 10 attendent des mesures aussi en
entreprise
Les tabous sur la santé
mentale et l’accompagnement psychologique s’estompent : 40% des salariés
français ont ainsi déjà consulté un psychologue ou un psychiatre. La tendance
est encore plus marquée chez les salariés de -35 ans et ceux de l’agglomération
parisienne dont la moitié a franchi le cap de la thérapie (vs 31% des +50 ans /
39% en Province).
Enfin, 9 Français sur
10 considèrent la santé mentale comme un enjeu de société et attendent des
mesures de protection de la santé mentale de la part de leur employeur.
En publiant cette
étude, Moka.Care et le GHU Paris affirment leur volonté de rapprocher deux
mondes qui ne se parlent que trop rarement : la psychiatrie et l’entreprise.
L’objectif ? Que la santé mentale devienne une préoccupation collective et que
la prévention des troubles psychiques s’amplifie dans les organisations, par
l’action conjointe de l’hôpital et des acteurs de la prévention des risques
professionnels.
Selon Guillaume
d’Ayguesvives, Co-fondateur & directeur général de Moka.Care : « La prévention au
travail est la clé pour faire face à la dégradation de la santé mentale. Les
entreprises ont tout à y gagner : en réduisant le mal-être au travail, elles
limitent aussi l’absentéisme, le désengagement et ses impacts. »
Florence Patenotte, Directrice communication & mécénat au GHU Paris psychiatrie & neurosciences, poursuit : « Le changement de regard sur les vulnérabilités et les maladies psychiques doit faire partie des défis de la responsabilité sociale des organisations, et cela passe aussi par une meilleure information, prévention et orientation vers l’offre de soins disponible. »