Le désir d’entreprendre est aujourd’hui très prégnant chez
les jeunes femmes qui aspirent à créer leur propre entreprise.
• En France, une femme sur dix se considère
comme une entrepreneuse
• Trois femmes françaises sur dix (30%)
envisageraient de créer leur propre entreprise en 2025
• Parmi les raisons qui ont poussé les femmes
françaises à créer leur entreprise, le fait de ne pas vouloir travailler pour
quelqu’un d’autre (42%), trouver un meilleur équilibre entre vie
professionnelle et vie privée (39%) et parce que le moment était venu (35%)
• 24% des femmes françaises se disent à l’aise
avec les questions financières
L’esprit d’entreprendre
est très présent chez les femmes en Europe - en particulier chez les jeunes
générations.
Animées par le désir de concrétiser leurs rêves, d'atteindre l’indépendance
financière, de bénéficier d’une plus grande flexibilité professionnelle et
d’avoir un impact positif sur le monde, nombreuses sont celles à se lancer dans
l’aventure entrepreneuriale.
Une nouvelle étude de
Mastercard, publiée en amont de la Journée internationale des droits des femmes
2025, révèle qu’en Europe, quatre femmes sur dix (40%) envisagent de créer leur
propre entreprise. En France, elles sont seulement trois sur dix à vouloir se
lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Ce désir d’entreprendre est d’autant
plus marqué au Portugal (56%) et en Grèce (46%), dont les pourcentages
dépassent la moyenne.
En Europe, cette
volonté d’entreprendre se retrouve particulièrement chez les femmes des jeunes
générations. En effet, les femmes de la génération Z* (63%) et les “millennials”
(53%) sont davantage susceptibles de vouloir créer une entreprise que les
femmes de la génération X (37%) ou les baby-boomers (21%). Les Européennes de
la génération Z sont nombreuses à penser que leur génération est plus entreprenante
que la précédente (23%) et plus de la moitié d’entre elles (51%) affirment
avoir une idée d’entreprise mais n’ont pas encore osé se lancer.
*Génération Z -
personnes nées entre 1995 et 2010 / Génération millennials - personnes nées
entre 1980 et 1994 / Génération X - personnes nées entre 1960 et 1979 / Baby Boomers - personnes nées entre 1940 et
1959
De plus, trois
européennes sur dix (30%) souhaitent créer une activité secondaire afin de
gagner de l’argent en parallèle de leur emploi principal. Cette proportion
augmente chez les femmes de la génération Z (52%), les millennials (41%) et 26%
des femmes qui ont déjà une activité.
Pour de nombreuses
Européennes, le désir d’entreprendre se traduit par la volonté de gagner plus
d’argent (54%), d’acquérir une indépendance financière (49%) et d’améliorer
l’équilibre travail – vie personnelle (39%). À noter que les motivations
diffèrent d’une génération à l’autre.
La génération Z demeure guidée par la quête de sens
• Les femmes issues de
la génération Z en Europe sont les plus susceptibles de vouloir créer une entreprise
pour “avoir un impact positif sur le monde” (19% contre 13 % pour les
millennials, 14% pour la génération X et 16% pour les baby-boomers).
• Parmi les femmes de la génération Z qui ont déjà créé leur entreprise, nombreuses sont celles à indiquer qu’elles l’ont fait pour réaliser un rêve (50%), contre 39% pour les millennials, 33% pour les
baby-boomers et 32% pour les femmes de la génération
X.
• Les femmes
entrepreneures de la génération Z en Europe s’alignent également pour dire qu’elles
sont convaincues que leur entreprise peut améliorer la vie des femmes et des
individus de manière générale (20% contre 16% en moyenne pour les Européennes).
A cet égard,
l'éducation et la garde d'enfants figurent parmi les trois premiers secteurs
dans lesquels les femmes de la génération Z souhaitent créer une entreprise,
tandis que les cosmétiques sont de loin le secteur le plus populaire auprès de
la génération X - une tendance que l'on ne retrouve dans aucune autre
génération en Europe.
Principaux secteurs dans lesquels les femmes de la génération Z en Europe souhaiteraient créer une entreprise :
1. Cosmétiques (26 % contre 10% en moyenne européenne chez les
femmes)
2. Garde d'enfants (14% contre 9% en
moyenne européenne chez les femmes)
3. Éducation, par exemple tuteur (13% contre 10% pour la
moyenne européenne chez les femmes)
4. Commerce en ligne (13% contre 16% en
moyenne européenne chez les femmes)
5. Alimentation et boissons (12% contre 11% en moyenne
européenne chez les femmes)
6. Hôtellerie et loisirs (12% contre 10% en
moyenne européenne pour les femmes)
Les femmes françaises
quant à elles sont plus susceptibles de créer une entreprise dans le domaine de
la santé (12%), l’hôtellerie et les loisirs (11%) ainsi que la garde d’enfants
(11%).
Obstacles auxquels sont
confrontées les femmes entrepreneures
Malgré un désir
manifeste pour l'entrepreneuriat, l'étude de Mastercard montre que pour de
nombreuses femmes en Europe, y compris celles qui ont déjà créé une entreprise,
de nombreux obstacles subsistent.
Les femmes européennes déclarent avoir moins confiance que les hommes en ce qui concerne leurs compétences générales en affaires, en particulier la prise de décisions financières (25% contre 37% pour les hommes), la prise de parole en public (25% contre 32%) ou encore le réseautage
(15% contre 23%).
Ce sentiment s'étend
également à la gestion de leur propre entreprise. Le risque d'échec (31%),
le manque de ressources financières (29%) et le manque d'expérience (28%) sont
les principaux obstacles cités par les femmes qui n'ont pas encore créé leur
propre entreprise. Ces dernières sont également plus susceptibles que les
hommes de dire que le manque de confiance est un obstacle (21% contre 18% des
hommes). Cet écart est particulièrement marqué chez les membres de la
génération Z (25% des femmes contre 21% des hommes) et les millennials (26% des
femmes contre 18% des hommes).
Les femmes ayant déjà créé une entreprise déclarent également être confrontées de manière disproportionnée aux responsabilités familiales et à l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée par rapport aux hommes. En effet, ces femmes déclarent que les responsabilités familiales ont constitué un défi lors de la création de leur entreprise (15% contre 11%). Elles déclarent aussi avoir du mal à se déconnecter du travail pendant les vacances (48% contre 42%), à concilier la garde des enfants
(35% contre 33%) et qu’elles sacrifient parfois leurs vacances pour des raisons professionnelles
(36% contre 29%) Les femmes
françaises sont deux fois plus susceptibles (6% contre 3%) que les hommes de
citer la garde des enfants comme un obstacle à la création de leur propre
entreprise.
Pour les françaises,
les principaux obstacles qui les empêchent de créer leur entreprise sont le
risque d’échec (25%), le manque de confiance (23%) ainsi que le manque de
ressource financières (22%). Celles-ci sont d’autant plus susceptibles que les
hommes de citer le manque de confiance comme raison de ne pas créer une
entreprise (23% des femmes contre 17% des hommes)
Combler le déficit de
confiance
Pouvoir se former à la
création de business plans (21%) ainsi que des subventions plus disponibles et
accessibles pour les petites entreprises (21%) sont les deux principaux motifs
qui permettraient aux femmes d'être plus confiantes et sereines lors de la
création de leur entreprise.
Les jeunes femmes sont également plus susceptibles que les générations plus mûres de penser qu’elles pourraient bénéficier d’un réseau de soutien, avec 30% des femmes de la génération Z qui déclarent que le fait d’avoir un associé les rendrait plus confiantes - critère numéro un pour cette génération. L’accès à un mentor (24%) est également source de motivation supplémentaire, obtenant un score plus élevé
(24%) que l’accès à des subventions (20%) pour les femmes de la génération Z.
Paloma Real, Presidente de la division Europe de l’Ouest chez Mastercard, rappelle : « Les femmes à la tête des entreprises sont de puissants catalyseurs de la croissance économique, améliorant la vie de chacun. Alors que nous célébrons les progrès réalisés et l'aspiration croissante des femmes à diriger leurs propres entreprises, avec de nouvelles générations menant un nouvel esprit entrepreneurial, les résultats de notre dernière étude mettent également en évidence les défis qui persistent. Ces obstacles non seulement entravent les aspirations individuelles, mais limitent également le plein potentiel de notre économie. Chez Mastercard, nous nous engageons à favoriser une économie numérique plus inclusive, où les petites entreprises disposent des outils, des réseaux et du soutien nécessaires pour prospérer et promouvoir une croissance durable. »