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[Etudes] Plus de la moitié des entreprises françaises seraient susceptibles d’utiliser l’IA plutôt que de recruter

•   Une entreprise française sur 2 (51%) déclare être plus susceptible d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) que d’embaucher de nouveaux collaborateurs en raison de l’augmentation des cotisations sociales et du salaire minimum de croissance (SMIC).

 

•   En ce qui concerne la productivité, 54% des répondants français déclarent qu'il est plus facile d'utiliser l'IA que de motiver les collaborateurs, ce chiffre passant à 74% pour ceux qui utilisent largement l'IA.

 

•   51% des responsables financiers prévoient de mettre davantage l’accent sur les compétences en matière d’IA et de nouvelles technologies lors des futures embauches.



Pleo, la plateforme européenne de gestion des dépenses professionnelles, dévoile son dernier Rapport pour les DAF & DG : comment réussir son année 2025 ? dans lequel 3 250 décideurs financiers européens, dont 500 français, ont été interrogés. Ce nouveau rapport met en lumière l’équilibre que les entreprises françaises doivent trouver, entre optimisme et pressions économiques croissantes.

 

Plus de la moitié (54%) des organisations françaises sont optimistes quant à leurs performances en 2025. Cependant, les défis financiers tels que, l'inflation (42%), les factures d'énergie élevées (38%) et le coût élevé des biens/matériaux/services (31%), menacent de faire vaciller cette tendance. En conséquence, 68% des décideurs financiers français déclarent subir des niveaux de pression sans précédent alors qu'ils tentent de faire face aux incertitudes macroéconomiques.

 

Le recours à l'IA plutôt qu’au recrutement ?

 

Pour relever les défis de 2025 et au-delà, les organisations doivent s'assurer que leurs responsables financiers peuvent se concentrer sur les tâches et les décisions stratégiques. L’adoption de technologies comme l’IA est essentielle pour automatiser les tâches répétitives et à faible valeur ajoutée. Par exemple, les équipes financières capables de se consacrer aux missions essentielles ont 90% de chances en plus d'avoir une vision claire des finances de l’entreprise, comparé à celles encore accaparées par des tâches manuelles chronophages. Pourtant seules 22% des responsables financiers français utilisent actuellement l'IA pour réduire ces contraintes.

 

Plutôt que de soutenir leurs talents financiers, les sociétés françaises perçoivent l’IA comme un substitut. Plus de la moitié (54%) des responsables financiers affirment qu'il est plus facile d'utiliser l'IA que de motiver leurs collaborateurs, un chiffre qui grimpe à 74% pour ceux qui utilisent largement l'IA. L’augmentation du coût du travail est un autre facteur clé : plus de la moitié (57%) des organisations françaises déclarent que l’augmentation des cotisations sociales et du SMIC les incitent davantage à utiliser l'IA qu'à recruter. Dans cette logique, 51% des responsables financiers s’attendent à mettre davantage l’accent sur les compétences en matière d’IA et de nouvelles technologies lors des futures embauches.

 

La surcharge numérique : un retour en arrière pour les équipes

 

L’une des erreurs potentielles des entreprises est d’ajouter l'IA à leurs piles technologiques sans stratégie claire. Convaincus par ses promesses d'efficacité et de productivité, certains décideurs financiers adoptent l’IA à la hâte, au risque d’entraîner plus de problèmes que de solutions. Ainsi, 42% des répondants déclarent que la surcharge numérique les contraint à revenir à des méthodes traditionnelles comme les feuilles de calcul et les calculatrices. De plus, 45% déclarent que leur société dispose d'un trop grand nombre d'outils et de logiciels différents, ce qui complique la gestion au quotidien.

 

D’autre part, une mauvaise mise en œuvre entraîne également une intégration défaillante, source de frustration et de perte de temps. En effet, plus des deux tiers (68%) des répondants en font le constat.

En moyenne, les collaborateurs passent en moyenne 135 heures par an à jongler entre des outils mal intégrés.

Trouver le bon équilibre entre technologie et capital humain

 

Pour maximiser les performances de leurs équipes financières, les entreprises doivent mieux équilibrer l’usage de la technologie et le rôle des collaborateurs qui l'utilisent. Il est encourageant de constater que 64% des responsables financiers estiment que l'IA peut libérer les directeurs financiers et leurs équipes des tâches répétitives pour se concentrer sur des missions stratégiques et à plus haute valeur ajoutée. Cependant, pour tirer pleinement parti de l’IA, les organisations doivent déployer une stratégie réfléchie. Cela implique de définir des objectifs clairs, de mesurer les résultats et d’harmoniser son intégration aux systèmes déjà existants en s'appuyant sur des talents compétents.

 

Dans un contexte où les budgets sont sous pression, disposer d'une technologie efficace et bien intégrée offre aux entreprises la visibilité nécessaire pour optimiser la gestion de leurs finances. Cela leur permet ainsi de rester réactives face aux événements financiers clés, de mieux valoriser leur capital et de rationaliser leurs dépenses. Ainsi, 69% des équipes financières affirment qu'une vue d'ensemble de tous les comptes, devises et portefeuilles en un seul endroit est essentielle pour assurer une visibilité totale. Toutefois, l’adoption technologique ne doit ni se faire au détriment de la prise de décision humaine, ni compliquer l’accès aux informations cruciales à cause d’une surcharge numérique.

 

« Cette année, les entreprises continueront d'être confrontées à l'incertitude. Mais pour y faire face, elles ont besoin de stabilité financière. Pour rester compétitives, elles doivent ainsi donner à leurs équipes financières les moyens de devenir de véritables moteurs du changement et les garantes de cette stabilité.

Ce défi est de taille. Il exige des équipes qu’elles maîtrisent un large éventail de compétences, équilibrent stratégies financières offensives et défensives, et renforcent la collaboration entre services. L’IA peut jouer un rôle clé dans cet équilibre mais son adoption doit se faire avec maîtrise et intelligence. Elle ne doit surtout pas être perçue comme un substitut aux équipes financières, même si, comme le montrent les résultats de notre rapport, motiver ces dernières reste un défi pour de nombreux dirigeants. Les talents financiers, et en particulier les acteurs du changement, ne sont pas faciles à remplacer, surtout dans le contexte actuel. Toutefois, avec la bonne technologie et un leadership éclairé, ils peuvent être pleinement valorisés et responsabilisés, » conclut Alvaro Dexeus, directeur général Europe-du-Sud chez Pleo.


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