Enquête Sightness
et PwC France et Maghreb.
Réduction des émissions
de GES du transport de marchandises, les acteurs du secteur sont optimistes !
44% ont un budget alloué à la décarbonation de leur activité.
Sightness, la Frenchtech experte de la data relative à l’activité transport de marchandise, partage les résultats de sa dernière étude, réalisée avec le cabinet de conseil et d‘audit PwC France et Maghreb,
sur la décarbonation du fret. Cette cinquième
édition, intitulée « Comment (ré)concilier transport de marchandises et
décarbonation ? », révèle comment les acteurs du secteur perçoivent cet enjeu
et mettent en œuvre les divers leviers à leur disposition pour réduire leurs
émissions de GES.
Pour cette étude, 134
professionnels francophones du transport de marchandises, en poste au sein du
service transport, achats indirects ou encore supply chain d’une entreprise
donneuse d’ordres, ont été interrogés.
Principaux
enseignements de l’étude
• Plus de 75% des
répondants estiment que leur entreprise atteindra les objectifs qu’elle s’est
fixés en termes de réduction des GES de son transport routier pour l’année en
cours.
• 86% des
professionnels du transport de marchandises ont établi des plans d’action pour
atteindre leurs objectifs de réduction des GES alors qu’ils n’étaient que 49%
en 2023.
• 44% des entreprises
ont un budget alloué à la décarbonation du transport de marchandises (vs 38% en
2023). Ce dernier est généralement compris entre 1% et 5% au sein des
entreprises donneuses d’ordre.
• On constate globalement une montée en maturité des chargeurs sur le calcul des émissions de GES puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à utiliser des données d’activité plus fiables – modélisées
(75% vs 72% en 2023) et de consommation réelle (78%
vs 67% en 2023) – et à les croiser.
• Pour 20% des
professionnels, recourir à davantage de motorisations alternatives est le
premier levier de réduction d'émissions de GES applicable techniquement comme
économiquement aux opérations de transport au sein de leur entreprise.
• Très longtemps
considérés comme optionnels, les critères environnementaux prennent de plus en
plus de place lors des appels d’offre (96% vs 84% en 2023).
• Les principaux défis
auxquels les professionnels du transport de marchandises sont confrontés dans
la réduction des émissions de GES liées à leur chaîne logistique sont, dans
l’ordre : la disponibilité et fiabilité des données, le manque de budget et de
solutions technologiques décarbonées à moyen et long terme, ainsi que la
complexité des chaînes logistiques qui peut entraîner une certaine difficulté à
avoir une vue d’ensemble et maîtrisée.
• La principale raison
de la transition bas-carbone visée par les acteurs du transport de marchandises
est indéniablement la CSRD (plus de 95%).
« Les résultats de
l’enquête révèlent un optimisme généralisé et un gain de maturité quant aux
objectifs de réduction des GES des acteurs du transport de marchandises et aux
leviers pour les atteindre. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de
cette dynamique : le renforcement des réglementations (CSRD), le rapprochement
des échéances des objectifs de réduction des GES, une prise de conscience
environnementale, ou encore la sensibilisation des consommateurs finaux et
investisseurs à leur impact environnemental. Cependant, pour atteindre les
objectifs ciblés, les acteurs du secteur devront se montrer davantage ambitieux
et attribuer un budget plus important à la décarbonation de leur activité », commente Florence
Mazaud, Directrice Décarbonation de Sightness.
« C’est un fait : tous nos clients, industriels et distributeurs, ont pleinement pris conscience de l’importance de décarboner leurs opérations de transport. La question est maintenant de savoir comment financer cette décarbonation. La bonne nouvelle est que, contrairement aux idées reçues, décarboner, c’est souvent réduire les coûts !… tout du moins quand on fait le choix d'activer des leviers tels que la densification du transport et la réduction des tonnes-kilomètres. Ces deux redoutables leviers permettent de dégager des économies bienvenues pour financer l'utilisation d'énergies alternatives (notamment biocarburant, biogaz et électrique). Mais attention, en la matière, les premiers arrivés seront les premiers servis ! » conclut Xavier Villetard, associé Consulting, responsable des activités transport, PwC France et Maghreb.