Après un
mois de janvier calme mais remarquable, le marché immobilier continue en
février sa transition vers le printemps. Au niveau national, les prix n’ont,
en effet, pas bougé au cours des trente derniers jours.
Seule
la capitale et les villes du Top 50 ont connu une très légère variation
positive (respectivement, +0,2% et +0,1%). Mais pas de quoi s’inquiéter pour
autant quant à la santé retrouvée du marché. Ce mois de février stable
contraste avec février 2023 et 2024, marqués, alors, par des baisses de prix.
Cette stabilité tend à confirmer que le pire est bien
derrière nous.
• Des prix qui se
stabilisent
O En février, Strasbourg et Montpellier
enregistrent la plus belle progression du mois (+0,6%) suivies de près par
Lyon (+0,5%) et Toulouse (+0,4%)
O À noter toutefois, dans ce contexte de
reprise graduelle du marché, Nantes fait figure d’exception. Que ce soit
depuis le 1er janvier 2025 ou au cours des douze derniers mois, c’est la seule
grande métropole de l’Hexagone qui a continué à s’enfoncer
• Des délais de vente
qui
ont continué à s'allonger
O 83, C’est le nombre de jours qu’il faut en
moyenne pour qu’un bien soit vendu aujourd’hui en France (11 jours de plus
qu’il y a un an). Et, aucun segment du marché n’est épargné par cet
allongement des délais de vente
O Des délais de vente qui s’allongent encore
plus à Montpellier
(+10 jours), Strasbourg (+11 jours) et
Nantes (+16 jours) en un an. Et que dire de Rennes et Lille qui voient ces
délais littéralement exploser depuis un an avec 21 jours supplémentaires. À
l’inverse, Toulouse les a vu reculer de -17 jours
O Depuis le 1er décembre, ils ont ainsi perdu
trois jours. Au point que la capitale pointe désormais en troisième place des
villes du Top 11 où il est le plus rapide de vendre.
La raison ? La reprise
saisonnière du marché y est traditionnellement plus précoce qu’ailleurs
O Cette tendance à l’allongement des délais
de vente peut s’expliquer par l’attentisme des vendeurs nourri par
l’éventualité d’un retour des acquéreurs au printemps. Pour les moins
pressés d’entre eux, ils préfèreraient donc attendre de potentielles
nouvelles offres d’achat plutôt que de se résigner à baisser leur prix.
• Des négociations
moins nombreuses et des marges moins importantes
O 77% des logements
vendus à l’heure actuelle en France font l’objet d’une baisse de prix après
discussions entre acheteurs et vendeurs (vs. 66% fin 2020)
O Si à Paris le taux de négociation a moins baissé que pour le Top 50, il a en revanche commencé à baisser plus tôt, dès août 2023 (-3,1% à Paris aujourd'hui vs. -3,6% début 2024 et -3,8% en août 2023). Cette baisse du taux de négociation s’explique notamment par un regain du pouvoir d’achat des acquéreurs parisiens résultant de l’effet combiné du recul des taux d’intérêts et d’une correction significative des prix dans la capitale depuis 2020.