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[Tribune] Faut-il des morts pour que la médecine esthétique soit enfin considérée par les pouvoirs publics ?

Par la Clinique des Champs-Elysées


Botulisme et injections illégales : des vies en danger à cause d'une régulation aberrante !

 

Depuis quelques heures, le cluster de botulisme lié à des injections illégales fait l’objet d’une médiatisation accrue. Ce drame n’est pas une surprise : nous alertons depuis des années sur les conséquences catastrophiques des dérives du secteur.


Aujourd’hui, plusieurs patients sont en réanimation, leurs pronostics vitaux sont engagés.

 

Le problème n’est pas l’absence de régulation, c’est une régulation aberrante qui met les patients en danger.

 

Nous sommes l’un des rares acteurs du secteur où chaque acte est supervisé par un médecin. Pourtant, les décisions des autorités ne vont pas dans le bon sens et favorisent une dérégulation dangereuse.

 

Dernier exemple en date : un récent décret autorise désormais des non-médecins à pratiquer l’épilation au laser, alors que les risques de brûlures et de complications sont bien réels. Pire encore, des structures sans médecins peuvent désormais ouvrir et proposer ces actes librement, créant une concurrence totalement déloyale pour les médecins, qui, eux, sont soumis à des restrictions absurdes. Alors que ces centres ont le droit de communiquer sans limite, nos praticiens sont, eux, constamment surveillés et sanctionnés à la moindre interprétation jugée commerciale de leur communication.

 

Et la situation ne fait qu’empirer : il y a quelques jours, il a été précisé que les personnes souhaitant réaliser ces actes n’auront besoin que d’une formation de quatre jours. Un laps de temps dérisoire pour un traitement aux effets potentiellement dangereux, où les brûlures et autres complications peuvent survenir rapidement. Vers qui se retournera le patient en cas d’accident ?

 

Pendant ce temps, le Conseil de l’Ordre des Médecins exerce une pression constante et injustifiée sur les professionnels qui veulent bien faire. Nos médecins sont régulièrement menacés, interdits d’exercer chez nous, ou rappelés à l’ordre pour leur communication. Dans un secteur où 70 à 80% du marché ne respecte pas les règles, ce sont pourtant les médecins éthiques qui sont attaqués. Pendant que des injecteurs illégaux prolifèrent sur les réseaux sociaux et que des centres esthétiques sans médecins s’implantent dans nos rues en toute impunité, attirant les patients avec des promotions imbattables, nos médecins, eux, sont menacés de sanctions pour avoir partagé un avant/après transparent sur un traitement.

 

Nous avons proposé des solutions ! Nous avons rédigé un Livre Blanc soumis au Conseil de l’Ordre des Médecins et aux pouvoirs publics pour instaurer une régulation stricte et cohérente, qui protège réellement les patients. Pourtant, rien ne change, et les dérives s’aggravent.

 

Tracy Cohen Sayag, présidente de la Clinique des Champs-Élysées, alerte : « Nous le disons sans détour : si rien ne change, il y aura des morts. Cette catastrophe sanitaire est le fruit d’une régulation absurde et d’un Conseil de l’Ordre totalement déconnecté de la réalité du terrain. Il est temps d’arrêter de s’acharner sur les médecins qui encadrent leurs actes et de s’attaquer aux vrais responsables de ce chaos. »


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