Par l'Agence LUCIE
La Commission européenne s'apprête à publier un plan
d'allègement de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting
Directive), répondant ainsi aux inquiétudes des entreprises face à la
complexité des normes de reporting extra-financier. Cette initiative, qui
s'inscrit dans le cadre de la loi Omnibus est largement discutée.
Philippe Vachet, Directeur de l'Agence LUCIE, alerte : « Il est choquant de voir à quel point la CSRD est attaquée de manière injustifiée, on entend parler de 12 000 points de contrôle obligatoires, ce qui est totalement faux, il y en a un peu plus de 1 000 possibles et la réalité est autour de 500 dont moins d’un tiers de quantitatifs et nombre d’entre-eux sont « cumulatifs » c’est-à-dire qu’on demande de rédiger un texte expliquant une position et intégrant plusieurs points, chacun des points est considéré comme un indicateur, donc on répond avec 1 seul texte à plusieurs indicateurs.
La question est surtout
de clairement et ouvertement rassurer les entreprises sur les niveaux
d’exigences qui doivent rester élevés sur ce qui est essentiel, et en effet
assouplis ou facilités sur ce qui ne l’est pas.
Par exemple, il semble
qu’il y a clairement un décalage entre le niveau d’exigences pressentis par les
entreprises, voir les évaluateurs, et le niveau réel d’attentes de la
directive. En particulier sur l’analyse de matérialité, si des méthodes
d’évaluation sont suggérées, il semble que des entreprises ont passé plus de
temps à se demander comment exclure un sujet qu’à tout simplement le traiter.
C’est ce que nous recommandons vivement : emparez-vous d’un maximum de sujets,
mais traitez-les avec le niveau adapté à votre taille et vos enjeux, nombre
d’indicateurs sont facultatifs, et nombre d’indicateurs peuvent facilement être
désactivés sans avoir à y passer beaucoup de temps.
Par ailleurs nombre d’indicateurs précisent que l’exigence est limitée aux enjeux importants. Si tel est le cas cette analyse est profondément utile à l’entreprise, ne l’oublions pas, la démarche est vertueuse. C’est pourquoi nous insistons sur le fait de travailler de concert entre son plan d’action RSE et son reporting RSE. »