Le rapport de l’UFC-Que Choisir sur une probable hausse de 19% des prix de l’électricité en 2026 suite à la fin de l’ARENH ravive l’inquiétude des 1,6 million de professionnels au TRVe (Tarif Réglementé de Vente de l’Électricité - chiffre Commission de Régulation de l’Energie au 30/09/2024).
Marc Sanchez,
Secrétaire général du SDI, rappelle ici : « La question du coût des énergies est
devenue particulièrement sensible pour les indépendants et dirigeants de TPE,
échaudés ces dernières années par les violentes hausses tarifaires et au
dernier constat que les baisses pouvaient être partiellement sinon totalement
compensées par une hausse des taxes.
Nous ne répéterons
jamais assez que la visibilité sur les charges conditionne l’ensemble des
décisions des chefs d’entreprise, que ce soit sur les investissements ou
l’emploi.
En l’occurrence, les
nouvelles règles de fixation des prix du TRVe entièrement dépendants des prix
de marché assorties d’une forte hausse du prix de l’énergie électronucléaire ne
plaident pas en faveur de la stabilité. Les mécanismes de compensation restent,
pour leur part, flous dans leur mise en œuvre.
Cette instabilité liée
aux variations des prix de marché est d’autant plus incompréhensible que la
France est largement exportatrice nette d’électricité et donc indépendante à
cet égard sur le territoire national, contrairement au gaz dont nos entreprises
subissent la flambée actuelle.
Il existe certes des
contrats à long terme (2 à 5 ans) à prix fixe mais une entreprise ne peut s’en
défaire sauf à verser une indemnité de résiliation aussi confiscatoire que
dissuasive.
Dans ces circonstances,
faut-il se ligoter à long terme au risque de voir ses concurrents bénéficier de
meilleurs tarifs ou bien subir une variation de 50€ à 1000€/Mwh comme en 2022 ?
Telle est la seule alternative offerte à ce jour à nos TPE.
Il est donc nécessaire de clarifier ces problématiques et c’est ce à quoi s’attèlera le SDI jusqu’au 01/01/2026 ».