• La BEI réalisera une
étude sur le marché volontaire de la biodiversité en France dans le cadre des
placements de crédits émis par CDC Biodiversité
• La biodiversité a été intégrée dans la
Feuille de route du Groupe BEI dans son rôle de banque du climat
• Ce partenariat associe la solidité financière
et la vision stratégique de la BEI à l'engagement innovant et opérationnel de
CDC Biodiversité, précurseur du dispositif d'offre de compensation
L’objectif de ce
partenariat est que la BEI réalise une étude afin de collecter des données sur
la profondeur supposée du marché volontaire de la biodiversité en France (et
potentiellement dans d’autres pays de l’UE) dans le cadre de l’exercice de
placement de crédits de biodiversité émis par CDC Biodiversité. Les conclusions
alimenteront l'étude réalisée pour le compte du Directorate-General for
Environment de la Commission européenne. Elles serviront à formuler des
recommandations pour augmenter la demande sur le marché volontaire et proposer
d’autres outils de monétisation s’il s’avère nécessaire d’agrandir le champ des
instruments financiers au service de la biodiversité
CDC Biodiversité,
filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations met en œuvre des actions de
long terme en faveur de la biodiversité en développant des solutions adaptées
aux besoins des acteurs publics et privés. En tant qu’acteur pionnier des
opérations de renaturation en France, CDC Biodiversité a créé en 2008 le 1er
site naturel de compensation (SNC) dans la plaine de Crau dans les
Bouches-du-Rhône (13) afin d’y réhabiliter, sur le site de Cossure, un espace
favorable à l’élevage ovin et à la biodiversité.
Les SNC uniquement
destinés aux aménageurs publics et privés dans le cadre de la séquence Éviter
réduire Compenser (ERC) sont devenus depuis la loi Industrie verte d’octobre
2023 des sites naturels de compensation, de restauration et de renaturation
(SNCRR). Ils sont dans ce cadre désormais ouverts à l’action volontaire des
acteurs économique
La biodiversité a été
intégrée dans la Feuille de route du Groupe BEI dans son rôle de banque du
climat. Le sujet particulier du financement des opérations de renaturation est
actuellement un segment de niche. Pour avoir un impact beaucoup plus important,
les transactions et les instruments permettant de mettre à contribution les
fonds privés, en plus des fonds publics, doivent être massifiés.
Depuis 2019, la Banque
Européenne d'Investissement et CDC Biodiversité coopèrent sur la protection de
la nature. La BEI a notamment accompagné financièrement CDC Biodiversité pour
l’opération Cossure. Depuis, la coopération entre les deux institutions se
renforce afin de soutenir les leviers d’actions en faveur de la biodiversité.
Ce partenariat associe
la solidité financière et la vision stratégique de la BEI à l'engagement
innovant et opérationnel de CDC Biodiversité, précurseur du dispositif d'offre
de compensation et qui a également développé le Global Biodiversity Score, outil
de mesure d’empreinte biodiversité des acteurs économiques, ainsi que le
programme Nature 2050, afin adapter les territoires au changement climatique et
faire face aux enjeux de la transition écologique.
« Comme elle l’a fait
en 2008 avec les unités de compensation de Cossure, CDC Biodiversité s’engage
dans la valorisation des crédits volontaires des premiers sites naturels de
compensation, de restauration et de renaturation. Grâce au partenariat avec la
BEI, nous serons en mesure d’identifier et de comprendre les attentes des
investisseurs du marché volontaire de la biodiversité, pour continuer
d’accompagner des projets d’intérêt général et de mobiliser les moyens
nécessaires aux objectifs de restauration écologique », souligne Marianne
Louradour, présidente de CDC Biodiversité.
« Notre partenariat de long terme avec CDC Biodiversité est essentiel pour identifier les bonnes pratiques qui permettront de faire croître les montants investis sur le marché volontaire de la biodiversité. La biodiversité et le climat sont étroitement liés et, pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone, nous devons intégrer la biodiversité dans toutes les activités et attirer plus d’investisseurs privés », poursuit Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.