Les équipes Etudes & Recherche et Capital Markets Living & Care
de Colliers en France publient leur dernière analyse sur le marché de
l’investissement résidentiel en bloc en France en 2024 et livrent leurs
perspectives pour 2025.
L’investissement en
immobilier résidentiel a atteint un peu moins de 3 milliards d’euros en 2024.
Si le volume global recule par rapport à 2023, le segment du résidentiel
classique et intermédiaire a enregistré une hausse de 14%, approchant les 2,5
milliards d’euros. Dans un marché plus que jamais concentré sur l’Ile-de-France
(73%), la pierre parisienne a confirmé son attrait, avec une activité soutenue
par les préemptions de la Ville de Paris, mais également par les privés sur des
actifs core+.
Le résidentiel géré a en revanche fait l’objet de peu de transactions en 2024 (475 millions d’euros).
La situation est paradoxale, tant les investisseurs expriment leur intérêt pour les résidences services étudiantes, mais leurs intentions ont été contraintes l’an dernier par le manque d’offres disponibles.
À cela s’ajoute le report de
transactions d’envergure à 2025.
Outre l’investissement résidentiel stricto sensu, il convient d’ajouter les transactions de bureaux destinés à être transformés en Ile-de-France. Représentant un volume proche des 230 millions d’euros, ce phénomène prend de l’ampleur et concerne essentiellement les communes adjacentes de Paris et
la Péri Défense.
La résilience du marché
résidentiel classique s’est traduite par la stabilisation des taux de rendement
prime à 3,50% à Paris. Sur le résidentiel géré, le faible nombre de transaction
a favorisé une nouvelle décompression des taux.
« Pour 2025, nous maintenons notre conviction vis-à-vis des résidences gérées étudiantes, précise Karl de Francqueville, Head of Capital Markets Living & Care chez Colliers France. Les investisseurs demeurent à l’affût et n’attendent plus que des offres leur soient proposées pour s’engager sur cette classe d’actifs, qui bénéficie de fondamentaux solides. Le résidentiel classique existant, francilien et surtout parisien, continuera par ailleurs d’être recherché par une grande diversité d’investisseurs : privés, marchands de bien, mais également acteurs agissant via des stratégies de long terme sur des produits core. L’arrivée de portefeuilles sur le marché devrait également se traduire par un regain d’activité. »