Remplacé, déplacé ou augmenté : quel avenir pour les travailleurs face à l’IA.
A l'occasion du Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle qui s'est tenu à Paris les
10 et 11
février 2025, réunissant experts et décideurs pour réfléchir aux grands enjeux
de l’avenir du travail, de l’innovation et de la gouvernance éthique de l’IA, Wüest
Partner publie une étude exclusive sur l’impact de l’IA générative sur l’emploi
en France et en Europe.
Dans ce contexte, Wüest
Partner, spécialiste en expertise immobilière et en intelligence artificielle
appliquée aux données, dévoile une analyse approfondie des effets de l’IA sur
plus de 40 catégories de métiers. Cette étude met en lumière les emplois qui
tireront profit de l’IA, ceux qui seront remplacés et ceux qui resteront peu
affectés, tout en quantifiant les gains d’efficience permis par l’IA (entre 21
et 34% en France). Elle identifie également les secteurs les plus exposés aux
transformations technologiques et positionne la France face à cette révolution
en comparaison avec ses voisins européens.
Trois portraits-Robots
des travailleurs face à l’IA
À partir des
enseignements de l’étude, trois grands profils d’employés émergent, illustrant
comment l’IA pourrait redessiner leur métier.
1/ L’employé le plus
"augmenté" par l’IA : Les spécialistes du droit, des sciences
sociales et de la culture (avocats, juristes, psychologues, sociologues...)
- Gains d’efficience
élevés
grâce à l’IA pour la recherche, la synthèse d’informations et l’analyse de
données
- L’IA sert d’outil
d’optimisation,
mais le travail humain reste indispensable pour l’interprétation et la prise de
décision
- Catégorie dominante : Femmes de 25 à 39 ans
2/ L’employé le plus
menacé par l’IA : Les employés administratifs et assistants de bureau.
- Tâches hautement
automatisables
(saisie de données, gestion documentaire, planification)
- Peu de
responsabilités décisionnelles, donc un risque accru de remplacement
technologique
- Catégorie dominante : Femmes de 40 à 54 ans
3/ L’employé peu
impacté par l’IA : Les ouvriers spécialisés du bâtiment (maçons, ouvriers du
béton, charpentiers...)
- Travail physique non
automatisable,
nécessitant une présence humaine
- L’IA peut assister à
la planification,
mais ne remplace pas l’action sur le terrain
- Catégorie dominante : Hommes de 40 à 54 ans
Ces portraits-robots ne
figurent pas directement dans l’étude, mais résultent d’une analyse des
tendances identifiées, mettant en lumière les catégories professionnelles les
plus et les moins exposées aux transformations de l’IA.
La France face à
l’IA : mieux positionnée que la moyenne Européenne
Avec un gain
d’efficience estimé entre 21 et 34%, la France se situe légèrement au-dessus de
la moyenne européenne (20 à 33%).
1/ Pays les plus
concernés par l’impact de l’IA sur l’emploi :
- Luxembourg (25-41%)
- Suède
- Pays-Bas
2/ Pays les moins
concernés :
- Roumanie (16-28%)
- Bulgarie
- Espagne
Ce positionnement de la
France s’explique par une forte concentration d’emplois dans les services et
les professions intellectuelles et scientifiques, qui bénéficient davantage des
gains d’efficience liés à l’IA, contrairement aux métiers physiques et manuels,
moins présents en France qu’ailleurs en Europe.
L’IA, une menace ou un
levier pour l’avenir du travail ?
Cette révolution
technologique impose des changements stratégiques majeurs pour les entreprises
et les décideurs publics :
- Investir dans la
formation
pour préparer les travailleurs aux nouveaux outils IA.
- Mettre en place des
réglementations adaptées pour encadrer l’automatisation.
- Encourager l’innovation pour transformer l’IA en opportunité plutôt qu’en menace.
Après avoir exploré l’impact de l’IA sur l’emploi en France et en Europe, Wüest Partner s’apprête à dévoiler une nouvelle étude dédiée au secteur immobilier, un domaine où l’IA et l’analyse prédictive sont déjà en train de révolutionner les pratiques.