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[Expertise] Budget 2025 : un casse-tête fiscal pour les Management Packages

Par Sophie Carné-Carnavalet et Brian Martin, associés au département fiscal de Sekri Valentin Zerrouk

 

Le projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit une refonte majeure du régime fiscal applicable aux gains issus des titres attribués aux salariés et dirigeants en lien avec leurs fonctions.

 

Un alourdissement de la fiscalité

•   Le gain à la revente (écart entre le prix de vente et le prix d’acquisition) serait imposé comme un salaire, avec un taux marginal pouvant atteindre 76,2% (IR jusqu’à 45% + CEHR 3-4% + prélèvements sociaux 17,2% + contribution salariale de 10%).

•   Ce gain ne bénéficierait ni d’un report ni d’un sursis d’imposition.

 

Une atténuation sous conditions

•   Si un risque de perte en capital est démontré, une partie du gain pourrait être imposée comme une plus-value mobilière, avec un taux plus favorable de 34% (hors CDHR introduite par l’article 3 du PLF).

•   Toutefois, cette part serait plafonnée à trois fois le prix ou la valeur d'acquisition des titres, ajustée d’un « ratio de performance financière » de la société (= valeur réelle de la société au jour de la cession / valeur réelle de la société au jour de l’acquisition).

•   Elle pourrait bénéficier d’un report ou d’un sursis d’imposition.

•   Un mécanisme d’ajustement (à la baisse) du « ratio de performance financière », visant à neutraliser l’effet de financements souscrits auprès d’actionnaires liés, est prévu pour les opérations à effet de levier.

 

Application rétroactive et champ d’application élargi

•   La réforme s’appliquerait à toutes les cessions réalisées après la promulgation de la loi, y compris pour des titres souscrits ou attribués avant son entrée en vigueur.

•   Elle concernerait tous les titres attribués en lien avec les fonctions du salarié/dirigeant, incluant les AGA, BSPCE, stock-options et actions ordinaires ou de préférence.

 

Une réforme source d’incertitudes

Présentée comme une mesure visant à clarifier le régime fiscal des managements packages, cette réforme soulève de nombreuses questions. En particulier, la définition des titres « attribués en lien avec les fonctions dans la société émettrice » risque d’être source de nombreuses discussions avec l’administration fiscale dans l’attente des commentaires administratifs.


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