Connexion
/ Inscription
Mon espace
Etudes & Enquêtes
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Etudes] Enquête européenne de BearingPoint sur les comportements de paiement…

…L’utilisation des espèces diminue et un Européen sur trois serait prêt à utiliser l’euro numérique

 

Les espèces sont de moins en moins utilisées en Europe, mais restent en moyenne le moyen de paiement le plus courant. Parallèlement, les monnaies numériques des banques centrales progressent, un Européen sur trois se déclarant prêt à utiliser l’euro numérique. La confiance accordée aux banques pour traiter les données des transactions en euros numériques est dix fois supérieure à la confiance qu’inspirent les entreprises technologiques. C'est ce que montre une nouvelle enquête menée par le cabinet de conseil en management et en technologies BearingPoint dans neuf pays européens.

 

La dernière étude sur les paiements européens réalisée par le cabinet de conseil en management et en technologies BearingPoint révèle des évolutions significatives des comportements de paiement dans neuf pays européens. Si les espèces restent le moyen de paiement le plus répandu dans les pays germanophones, leur utilisation est en baisse constante dans l’ensemble du continent.


En Allemagne, en Autriche et en Suisse, les espèces restent le moyen de paiement le plus utilisé, représentant respectivement 69%, 73% et 57% des transactions. L’utilisation des espèces est également importante en Irlande (59%) et en France (51%). À l’inverse, les pays nordiques, en particulier la Suède avec 28% et le Danemark avec 35%, affichent un recours aux espèces nettement plus faible, se démarquant ainsi des autres pays. Dans l’ensemble, l’enquête révèle que la fréquence d’utilisation des espèces a diminué dans presque tous les pays étudiés par rapport à l’année précédente.

 

Les monnaies numériques des banques centrales progressent

L’euro numérique a atteint un niveau de notoriété relativement élevé, puisque seul un tiers des personnes interrogées n’en a jamais entendu parler. La situation est quelque peu différente pour les monnaies numériques des banques centrales (ci-après dénommées MNBC) en Suède, au Danemark et en Suisse. Dans ces pays, quatre répondants sur dix ne connaissent pas les MNBC. Les répondants considèrent principalement l’euro numérique et les MNBC comme des compléments aux méthodes de paiement existantes.

 

 

Un répondant sur trois se dit prêt à utiliser l'euro numérique

En moyenne nationale, un répondant sur trois se dit prêt à utiliser l’euro numérique, et un sur cinq serait même prêt à l’utiliser plusieurs fois par semaine. Cela révèle une différence significative par rapport aux pays hors zone euro que sont la Suède et le Danemark, où seulement un répondant sur quatre se déclare prêt à utiliser une monnaie numérique de banque centrale et moins d’un sur dix l’utiliserait plusieurs fois par semaine. Comme le montrent clairement les résultats de l’enquête, les pays qui utilisent beaucoup de liquidités sont plus susceptibles d’utiliser l’euro numérique plus fréquemment.

 

Christian Bruck, associé chez BearingPoint et expert en paiements, rappelle : « L’utilisation des espèces se maintient à un niveau élevé par rapport aux autres moyens de paiement dans les pays européens. Il est pour le moment impossible d’affirmer que les espèces perdront leur rôle important en Europe, même si la fréquence de leur utilisation a diminué par rapport à l’année précédente. Ce qui est intéressant, c’est que la notoriété de l’euro numérique continue de croître. Le fait qu’une personne sur trois en moyenne se déclare prête à utiliser régulièrement l’euro numérique souligne le potentiel de ce mode de paiement. »

 

Les achats en ligne restent l’utilisation la plus courante de l’euro numérique

Comme l’année précédente, les achats en ligne restent le cas d’utilisation privilégié de l’euro numérique ou des MNBC, avec une moyenne de 37% dans l’ensemble des pays. Cependant, on observe des variations d’un pays à l’autre : l’Irlande arrive en tête avec 48%, suivie de l’Autriche avec 42%, qui enregistre la plus forte hausse de 6 points de pourcentage par rapport à l’année précédente et devance désormais l’Allemagne (38%). C’est en Suède que la part des achats en ligne est la plus faible (26%).

 

Les achats en magasin représentent le deuxième cas d’utilisation avec une moyenne de 28 % dans les pays, à l’exception de la France où les transactions impliquant des institutions officielles sont privilégiées. L’utilisation de l’euro numérique pour les transferts d’argent à des amis est plus répandue en Irlande (36%) et en Finlande (34%).

 

La gratuité reste le meilleur atout de l'euro numérique

En moyenne nationale, le classement des critères d’utilisation de l’euro numérique/des MNBC est resté le même par rapport à l’année dernière. Être gratuit (43%) et être accepté partout (37%) restent les premières conditions objectives. Seul un répondant sur cinq considérerait qu’un niveau élevé d’expérience utilisateur serait une raison d’utiliser l’euro numérique.

 

La confiance accordée aux banques pour traiter les données des transactions en euros numériques est dix fois supérieure à la confiance qu’inspirent les entreprises technologiques

 

55% des personnes interrogées font confiance au secteur bancaire pour collecter et stocker des données sur les transactions en euros numériques, tandis qu’elles ne sont que 5% à faire confiance aux entreprises technologiques comme Apple, Google et Amazon.


Jean-Christophe Gaury, associé et responsable Banque & Assurance chez BearingPoint en France, conclut : « L’enquête montre que de plus en plus d’Européens s’intéressent à l’euro numérique. Les attentes quant à son utilisation deviennent plus concrètes et varient d’un pays à l’autre. Le secteur bancaire est clairement privilégié pour le stockage et l’enregistrement des données des transactions. En ce qui concerne les monnaies numériques des banques centrales, le secteur bancaire pourrait tirer parti de cette dynamique pour renforcer sa position auprès des clients finaux. »


Articles en relation

loading