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[Etudes] Début de carrière : Les futurs diplômés se projettent sur un horizon de 18 mois pour leur premier poste

En 2025, les futurs diplômés envisagent leur premier emploi comme une étape transitoire, avec une durée idéale de seulement 18 mois. C’est l’une des principales tendances qui ressort de l’étude « Début de carrière : Ce que veulent les futurs diplômés en 2025 », menée par JobTeaser et l’EDHEC NewGen Talent Centre auprès de 6 000 futurs diplômés.

 

Les résultats reflètent leur vision positive mais réaliste de l’entreprise ainsi que leur quête de flexibilité.

 

Plus de 300 000 jeunes diplômés du supérieur entrent chaque année sur le marché du travail en France. Qu’ils soient issus de formations en école d'ingénieurs, de management ou universitaires, leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise et leurs carrières se dessinent avec un regard nuancé, mêlant optimisme, pragmatisme et volonté d’adaptation.


À travers une étude menée par le Gen Z Lab de JobTeaser et l’EDHEC NewGen Talent Centre, ces futurs talents révèlent des aspirations variées, marquées par une approche stratégique de leur premier emploi.

 

Une vision positive de l’entreprise mais sans concessions


A l’encontre des idées reçues, le travail est en 2025 une source d’épanouissement majeure pour la nouvelle génération (94%). L’entreprise est perçue positivement par 83% des jeunes talents. Si elle est décrite comme collaborative (77%) et captivante (71%), 76% la jugent également stressante et 70% compliquée.

 

Au global, bienveillance (63%), bonne relation au sein de l’équipe (62%) et équilibre vie pro/perso (61%) sont les trois attentes principales pour un premier emploi.

 

 

Un premier emploi marqué par une grande volatilité

 

Les étudiants considèrent leur début de carrière comme une expérience transitoire : 40% d’entre eux n’envisagent pas de CDI en sortie d’études« Enthousiastes, lucides et exigeants, les futurs diplômés ont une image positive de l’entreprise et épanouissante du travail. Ils envisagent leur début de carrière comme une succession d’expériences visant à développer leurs compétences et leur employabilité. Ils se projettent volontiers dans des missions courtes de type VIE, Graduate programme et CDD et sont prêts à s’engager plus durablement si leurs employeurs leur offrent des opportunités d’évolution », explique Manuelle Malot, directrice de l’EDHEC NewGen Talent Centre.

 

La durée moyenne idéale pour un premier poste s’établit à 18 mois mais révèle des disparités fortes : les universitaires sont les plus incertains (12 mois) tandis que les ingénieurs se projettent davantage (23 mois). Au global, une majorité (58%) anticipe même un changement de métier d’ici deux ans. A plus long terme, ces changements de cap, parfois subis, parfois choisis, deviennent monnaie courante : 56% des futurs diplômés envisagent déjà une réorientation professionnelle par choix au cours de leur carrière. Ces incertitudes sont aussi étroitement liées aux transformations technologiques rapides : 28% s’inquiètent de l’impact de l’IA sur leur métier, et notamment les profils managers (33%).

 

Mais ce marché mouvant ouvre aussi de nouvelles perspectives aux jeunes talents : « Les futurs diplômés adoptent une vision fluide de leur carrière, à la recherche d’expériences variées plutôt que d’une trajectoire linéaire. Ils se donnent chacun la possibilité de redéfinir leur parcours et d’explorer plusieurs vies professionnelles au fil du temps. Cette approche représente une opportunité pour les entreprises, à condition qu’elles adaptent leurs stratégies pour répondre à ces attentes d’épanouissement et de mobilité. Le premier emploi est une étape où les jeunes découvrent leurs forces et faiblesses. Si l’entreprise fait à son tour preuve de flexibilité et d’ouverture, elle leur offre l’opportunité de trouver leur véritable place, que ce soit par la redéfinition des missions, la gestion de projets en autonomie ou encore la mobilité interne », poursuit Adrien Ledoux, CEO de JobTeaser.

 

 

Ingénieurs, managers ou universitaires : des aspirations différentes selon les profils

 

Profil type Écoles de management

●   Volatilité : Ces jeunes talents visent une durée moyenne de 18 mois pour leur premier poste, et
61% d’entre eux auront changé de métier dans les deux ans.

●   Contrats alternatifs : Le CDI perd du terrain, avec près de 50% préférant des formats comme le VIE ou les graduate programs.

●   Grands groupes : Les grandes entreprises sont leur premier choix (31%)

●   Rémunération : Il s’agit de leur critère le plus important pour un premier emploi (66%)

●   Désir d’évolution : Leur priorité est de progresser rapidement dans la hiérarchie (29%).

 

Profil type Ingénieurs

●   Optimisme : 90% des jeunes ingénieurs ont une vision positive de l’entreprise.

●   Cadre de travail : Ils valorisent des éléments comme les relations au sein de l’équipe, l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et un travail porteur de sens.

●   Passion : Contrairement aux profils managers, la passion prime sur les conditions financières
(57% préfèrent en effet un métier passionnant mais peu rémunéré).

●   Volatilité : Ils se projettent sur 23 mois pour leur premier poste, et 54% auront changé de métier dans deux ans.

●   Sérénité face à l’IA : Seuls 20% des ingénieurs s’inquiètent de l’impact de l’IA sur leur avenir professionnel.

 

Profil type Universitaires

●   Volatiles : Ils visent 12 mois seulement pour leur premier poste.

●   Spécialisation : 39% cherchent en priorité à se spécialiser une fois en poste

●   Petites structures : 34% se dirigent en priorité vers les PME.

 

« En résumé, la nouvelle génération ne tourne pas le dos à l’entreprise mais elle aspire à maîtriser les conditions de son engagement. Managers et recruteurs doivent repenser leurs modèles pour répondre à cette quête de sens, de flexibilité et d'employabilité », conclut Manuelle Malot, Directrice du NewGen Talent Centre, EDHEC Business School.


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