…le label de finance verte «
Greenfin » fête ses dix ans en 2025 et évolue avec son temps
Porté par le Ministère
de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de
la Pêche, le label Greenfin a pour objectif de mobiliser une partie de
l’épargne au bénéfice de la transition écologique.
Le label Greenfin fête
ses dix ans en 2025, avec 108 fonds labellisés pour un encours de 35 milliards
d’euros. Il permet de garantir la qualité verte des fonds d’investissement : il
est attribué aux acteurs financiers désireux de valoriser leurs pratiques
transparentes et durables, et donne la possibilité aux épargnants qui le
souhaitent de soutenir la transition écologique.
Le Ministère a initié
en 2023 les travaux de mise en cohérence du label Greenfin avec le cadre
européen mis en place sur la finance durable, qui comprend notamment la
taxonomie verte et les lignes directrices de l’autorité européenne des marchés
financiers (ESMA), ainsi qu’avec les autres labels nationaux de finance
responsable, comme le label ISR.
Ces travaux ont été
menés de manière partenariale au sein du comité du label et ont permis
d’aboutir à une version révisée du référentiel Greenfin, publiée au Journal
officiel du 29 janvier 2025.
Les principales
évolutions du référentiel en 2024-2025
Le référentiel du label
en définit les règles d’éligibilité, fondées sur des critères environnementaux.
Il exclut ainsi
certaines activités économiques incompatibles avec la transition écologique,
notamment les activités relevant de l’ensemble de la chaîne de valeur des
combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Par ailleurs, le label avait
évolué en janvier 2024 pour inclure les activités nucléaires dans la part verte
du label, en cohérence avec les autres énergies décarbonées ainsi qu’avec la
taxonomie européenne.
En 2025, le référentiel
évolue à nouveau afin de renforcer la cohérence du label avec les cadres
européens et français. Cette révision s’inscrit dans une démarche d’adaptation
continue aux évolutions réglementaires, en prenant en compte les attentes des acteurs
financiers et des épargnants.
Les sociétés de gestion
pourront ainsi choisir, pour la définition des activités vertes, de se référer
soit à la nomenclature actuelle des éco-activités définie par le référentiel du
label Greenfin, soit à celle définie par le règlement européen sur la taxonomie
2020/852. Pour les fonds obligataires, les gestionnaires auront la possibilité
de s’appuyer sur le standard européen pour les obligations vertes (EU GBS).
En cohérence avec les
lignes directrices de l’ESMA, le référentiel intègre les critères de l’EU
Paris-Aligned Benchmark (PAB), notamment la réduction du seuil d’exclusion lié
au charbon de 5 à 1%, ainsi que l’exclusion d’activités selon des critères
sociaux et de gouvernance (S&G).
Enfin, les évolutions
permettent de renforcer la transparence : rapports environnementaux réguliers,
dialogue structuré avec les investisseurs, et contrôle interne rigoureux. Elles
permettent également d’intégrer la double matérialité des objectifs
environnementaux et imposent des justifications en cas de détérioration des
indicateurs d’impact.
Agnès Pannier-Runacher déclare à cette occasion : « Le label Greenfin est un repère d’exigence pour les investissements verts reconnu par les investisseurs comme les épargnants. Il permet d’accélérer la mobilisation des financements privés pour la transition écologique, aux côtés d’autres outils comme le label bas-carbone ou les crédits biodiversité que j’ai lancés cet automne. Je me réjouis que le label Greenfin évolue pour reconnaitre pleinement l’ensemble des technologies qui contribuent à la décarbonation de notre économie, dans une logique de simplification afin d’attirer de plus en plus de nos concitoyens épargnants. »