• Le Rapport sur la Synergie
Finance-Affaires de Pleo révèle que plus de la majorité des entreprises
françaises considèrent les rapports ESG comme une étape indispensable pour
renforcer leur durabilité et leur impact éthique.
• Par ailleurs, 42% des répondants estiment que
leur organisation devrait donner plus d’importance aux rapports ESG.
• Cependant, les dépenses éthiques et
responsables sont souvent trop coûteuses pour 61% des sondés. Ils citent les
contraintes budgétaires comme le principal frein pour s’améliorer.
• Malgré les défis financiers, 68% des
répondants reconnaissent l’importance des initiatives ESG pour la préservation
de la planète et pour une société plus équitable.
Selon le dernier
Rapport sur Synergie Finance-Affaires publié par Pleo, une des principales
plateformes européennes de gestion des dépenses, les initiatives ESG
(environnementales, sociales et de gouvernance) restent largement inaccessibles
pour la majorité des entreprises françaises.
Le rapport souligne une
tension croissante entre les ambitions de développement durable et les défis
liés à leur mise en œuvre concrète. Bien que plus de la moitié des
organisations françaises (52%) considèrent les rapports ESG comme une étape
essentielle pour renforcer leur durabilité et leur impact éthique, une majorité
encore plus importante (61%) reconnaît que les dépenses éthiques et
responsables restent souvent hors de portée en raison de leur coût élevé.
Les enseignements du rapport Pleo s'alignent avec le Future Consumer Index d’EY, soulignant que les priorités en matière de développement durable et d'éthique sont souvent reléguées au second plan en période de difficultés financières, laissant de nombreuses organisations dans l'incapacité de réaliser des progrès significatifs vers leurs objectifs ESG. Pourtant, quand il s’agit de créer une société plus juste et plus éthique, 68% des répondants estiment que les entreprises jouent un rôle plus important que les consommateurs et doivent assumer une plus grande responsabilité.
Alors que la Corporate
Sustainability Reporting Directive (CSRD) continue de s’étendre à davantage
d’entreprises de l’Union européenne en 2025, l’étude met en lumière la
nécessité de solutions accessibles et rentables permettant aux organisations
françaises d’adopter des pratiques durables sans compromettre leur stabilité
financière. La conformité ne devrait pas freiner la croissance et l'innovation,
mais au contraire, l’encourager.
Une incompatibilité
entre les objectifs de croissance et les initiatives ESG
Le climat économique
difficile n'est pas le seul défi auquel les entreprises françaises sont
confrontées pour faire progresser leurs initiatives ESG. La crainte persistante
de perdre leur dynamisme commercial freine également le changement. Selon le
rapport, 66% des entreprises estiment que le ralentissement ou l'arrêt des
dépenses compromet leurs opportunités de croissance future. Cette
préoccupation, combinée à une réduction des dépenses, opérées par 90% des
entreprises françaises au cours de ces 18 derniers mois, complique davantage la
réorientation des budgets vers des initiatives ESG.
La collaboration
serait-elle la solution ?
L’un des leviers les
plus efficaces pour progresser réside dans la collaboration entre les équipes
financières et les autres départements de l’entreprise. Selon le rapport Pleo,
69% des répondants estiment qu’une meilleure connaissance et collaboration
entre les services permettrait de prendre des décisions plus éclairées en
matière de dépenses. Par ailleurs, 70% reconnaissent que cette synergie entre
les équipes financières et les autres départements améliore la résilience et la
réussite financière.
En encourageant une
approche collaborative, les entreprises pourraient identifier des opportunités
de rationalisation des dépenses, libérant ainsi des ressources pour investir
dans des initiatives ESG.
Le DAF, catalyseur de
changement
Le développement
durable étant désormais étroitement lié à la stratégie financière, le directeur
financier occupe une position centrale dans la conduite des initiatives ESG. Il
lui incombe de comprendre la valeur des dépenses durables et éthiques, mais aussi
de s’assurer qu'elles soient ancrées dans la stratégie et alignées avec les
valeurs fondamentales de l'entreprise. Cela garantit que le développement
durable reste une priorité et génère un impact réel. En outre, les DAF doivent
se positionner comme des ambassadeurs des initiatives ESG, en encourageant une
culture d’engagement et de responsabilité au sein de l’organisation.
Cependant, des défis
subsistent. L'enquête a révélé que 57% des sondés considèrent qu'il est
difficile de travailler avec les équipes financières, souvent en raison d’une
appréhension générale suscitée par les discussions financières. Ce préjugé peut
freiner le partage des connaissances et la collaboration entre services. Pour y
remédier, les directeurs financiers et leurs équipes financières pourraient
mettre l’accent sur le développement de compétences non techniques afin
d'instaurer un climat de confiance et favoriser des interactions plus fluides
et constructives avec les autres départements.
« Le Rapport sur
les Finances des entreprises révèle que les organisations comprennent
l’importance des dépenses responsables mais qu’elles peinent à les concilier
avec les pressions financières à court terme. Pour que l'ESG devienne une
véritable priorité, un changement d’état d’esprit est indispensable. Les
équipes dirigeantes doivent intégrer la notion éthique dans les opportunités
commerciales stratégiques. Les directeurs financiers, en particulier, jouent un
rôle clé dans l’alignement des rapports ESG avec les modèles économiques et les
objectifs de création de valeur », conclut Alvaro Dexeus, directeur général
Europe du Sud chez Pleo.
Alors que les entreprises naviguent dans l'incertitude économique, la collaboration et le leadership seront essentiels pour transformer les pratiques durables et éthiques en réalités concrètes et viables.