KPMG publie l’édition annuelle de l’étude Tech Insights, qui dresse un panorama complet des performances des levées de fonds de la French Tech en 2024.
• Avec près de 2,5 milliards d’euros levés pour un ticket moyen de 250 M€, le Top 10 des plus grosses levées de fonds fait la part belle à l’IA, avec Mistral AI, Poolside et hcompany.ai qui ont levé près de 1,3 milliard d’euros ;
• L’année 2024 est caractérisée par une nette réduction des financements dans l’écosystème de la French Tech, avec 194 opérations et 5,8 milliards d’euros levés enregistrés dans l’hexagone, soit une diminution en montant de 31% par rapport à l’année précédente ;
• Fait notable en 2024, l’âge moyen des
sociétés ayant levé des fonds diminue en comparaison avec 2023. Celui-ci
s’établit ainsi à 5,9 ans contre 6,3 ans douze mois plus tôt.
La France s’impose
comme le leader continental des levées en IA
La France maintient sa
position en Europe, après la Grande-Bretagne.
La French Tech est
dominée par deux levées dans l’IA, Mistral AI et Poolside. À elles seules,
Mistral AI avec sa levée record de 600 M€ en juin, suivie par Poolside et ses
453 M€ collectés en octobre, concentrent 18 % des montants levés.
Avec près de 2,5
milliards d’euros levés pour un ticket moyen de 250 M€, le Top 10 des plus
grosses levées de fonds fait la part belle aux secteurs des Applications et
logiciels d’entreprise ainsi que de la Mobility Tech, qui concentrent les cinq
plus grosses opérations annoncées sur la période.
En 2024, les Apps &
Techs d’entreprises, avec 36% des montants levés, s’imposent en particulier
comme le fer de lance de la French Tech.
Au total et en prenant
en compte les solutions d’IA à des fins médicales (Biotechs, Medtechs et
e-Santé) ou financières (Fintech), ce sont plus de 1,6 milliards d’euros qui
ont été levés par des sociétés dont le cœur de métier est l’Intelligence
Artificielle.
En 2024, les
financements se font plus rares
Avec 194 opérations et
5,8 milliards d’euros levés enregistrés dans l’hexagone, l’année 2024 est
caractérisée par une nette réduction des financements dans l’écosystème de la
French Tech, soit une diminution en montant de 31% par rapport à l’année
précédente.
En dehors du secteur
des Apps & Techs d’entreprise, seules les Martech et Fintech affichent une
progression des montants levés par rapport à 2023. À l’inverse, les Biotechs,
Medtechs et e-Santé, Consumer Techs, ainsi que Human Capital, déjà parmi les
grands perdants de 2023, restent en difficulté, comme signalé par les faibles
tickets moyens recensés pour ces secteurs.
Les jeunes entreprises
et l’Ile-de-France tirent leur épingle du jeu
Avec 36 % des montants
levés en 2024, les entreprises les plus jeunes (moins de 3 ans) forment la
catégorie concentrant le plus large volume d’investissements. Cela se traduit
pour ces plus jeunes entreprises par un nombre d’opérations en forte baisse - 57
opérations comptabilisées en 2024 contre 85 en 2023 - Elles affichent toutefois
le ticket moyen (36,4 millions d’euros) le plus élevé de l’étude Tech Insights
2024.
À l’inverse, les
entreprises de plus de 10 ans ont vu leur attractivité diminuer davantage,
témoignant de la sélectivité accrue des investisseurs.
Sur le plan régional,
l’Île-de-France concentre près des trois quarts des montants levés.et demeure
le cœur des financements Tech français, avec un montant de levées en
progression notable sur l’année (+13%). Les autres régions motrices ont quant à
elles accusé le coup, à l’image de l’Auvergne-Rhône-Alpes (-83%) ou de
l’Occitanie (-55%).
Jean-Pierre
Valensi,Associé KPMG en France, Head of Capital Markets, conclut : « La puissance des
besoins de financement en matière d’Intelligence Artificielle, visant à
consolider l’émergence de champions européens, illustre en 2024 la course
effrénée vers les modèles les plus performants impliquant des tours de table de
grande envergure dès les premiers mois d’existence. De façon plus générale, si
la comparaison avec les Etats-Unis ne peut en aucun cas être tenue, la France
démontre qu’elle ne manque pas d’atouts, en conservant sa deuxième place en
Europe et sait se montrer attractive dans un contexte macro-économique et
géopolitique difficiles. C’est particulièrement vrai sur les segments des Apps
et Techs d’entreprises, de la mobilité et des énergies vertes qui accompagnent
les transformations profondes, avec une constante : les projets bien montés
attirent toujours les investisseurs. »