Hello Masters, premier réseau social professionnel dédié aux cadres et dirigeants
expérimentés, publie les résultats de son observatoire Trends at Work. Centré sur la
Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), ce rapport éclaire les
entreprises sur les enjeux stratégiques, opérationnels et réglementaires liés à
cette directive européenne. L’analyse met en exergue les risques de
non-conformité, mais surtout les opportunités offertes par cette nouvelle ère
de transparence et de durabilité.
La transition de la
NFRD à la CSRD
La Directive CSRD
(Corporate Sustainability Reporting Directive) marque une évolution majeure par
rapport à la NFRD (Non-Financial Reporting Directive). Elle élargit
considérablement le champ des entreprises concernées, incluant toutes les
grandes entreprises employant plus de 250 personnes ou générant un chiffre
d'affaires supérieur à 40 millions d'euros, ainsi que toutes les entreprises
cotées en bourse. Cette nouvelle directive impose des rapports plus détaillés,
exigeant des entreprises de dévoiler leurs stratégies de durabilité, leur
gouvernance, les risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance)
ainsi que leurs objectifs en la matière. De plus, la fiabilité de ces
informations sera garantie par des audits externes obligatoires. Enfin, la CSRD
harmonise les pratiques en introduisant des normes européennes de reporting de
durabilité, développées par l’EFRAG, facilitant ainsi les comparaisons entre
entreprises. En somme, la CSRD renforce la transparence et la responsabilité
des entreprises, offrant aux investisseurs et aux parties prenantes des données
comparables et précises pour évaluer leurs performances ESG.
Les conséquences de la
non-Conformité aux exigences ESG : un risque multidimensionnel
Le non-respect des
obligations en matière de reporting ESG expose les entreprises à des risques
majeurs :
• Financièrement, des amendes
importantes et des sanctions pour fausses déclarations ou omissions peuvent
lourdement peser sur leur bilan. Par ailleurs, les entreprises non conformes
rencontrent des difficultés à lever des fonds, leur valorisation sur le marché
pouvant chuter, notamment pour les PME cotées. Sur le plan juridique, elles
s’exposent à des poursuites judiciaires, des accusations de greenwashing et des
blocages administratifs dans l'approbation de projets ou de partenariats.
• Opérationnellement, des retards dans la
mise en conformité engendrent des coûts supplémentaires et des problèmes
logistiques, affectant leur compétitivité. Les risques réputationnels
s’ajoutent à cela : une exposition médiatique négative ou la perte de confiance
des parties prenantes peut altérer leur image, réduisant également leur
attractivité auprès des talents.
• Stratégiquement, l’absence de vision à
long terme et le non-alignement avec les standards internationaux peuvent
entraîner une perte de parts de marché et une exclusion des chaînes de valeur
durables. Enfin, les pressions exercées par les parties prenantes, comme les ONG
ou les investisseurs activistes, amplifient ces risques.
La non-conformité, loin
d’être un simple manquement, menace donc la pérennité des entreprises à tous
les niveaux.
Dans le cadre de la
mise en conformité avec la CSRD, plusieurs acteurs spécialisés peuvent
accompagner les entreprises tout au long de leur démarche. Ces experts offrent
un soutien précieux pour assurer la conformité aux exigences de reporting ESG,
optimiser les processus internes et minimiser les risques associés. Découvrez
ci-dessous quelques acteurs qui peuvent
Se préparer à la CSRD :
un plan d’action vers 2030
Pour répondre aux
exigences de la CSRD, les entreprises doivent agir dès maintenant en
établissant des systèmes de reporting solides et en renforçant les compétences
internes nécessaires pour garantir une conformité efficace. La directive
propose un plan stratégique à horizon 2030, structuré en étapes clés visant à
instaurer un reporting durable et transparent. Ce cadre permet de relever les
défis environnementaux, sociaux et de gouvernance tout en guidant les
entreprises dans leur transition durable. Chaque étape du développement doit
être accompagnée d’objectifs mesurables et de rapports vérifiés, assurant ainsi
une progression alignée sur les attentes réglementaires et les enjeux de
durabilité.
Les compétences
structurantes pour réussir
Pour se conformer à la
CSRD et à ces standards (ESRS, ISSB, GRI), les entreprises auront besoin de
compétences spécifiques dans les domaines suivants :
• Analyse des données
ESG :
savoir collecter, traiter et analyser des données environnementales, sociales
et de gouvernance.
• Rédaction de rapports
durables :
maîtriser les normes de reporting et la rédaction de rapports conformes aux
exigences légales (ESRS, ISSB, GRI).
• Vérification et
assurance des données : compétences en audit et en validation des informations ESG
par des tiers, pour garantir leur fiabilité.
• Gestion des risques
climatiques et ESG :
savoir évaluer et gérer les risques associés aux critères ESG qui peuvent
affecter la performance financière de l'entreprise.
En résumé, ESRS, ISSB,
et GRI sont des cadres régissant la manière de communiquer et de rendre compte
des performances en matière de durabilité. Les compétences nécessaires pour y
répondre incluent une expertise technique dans les domaines des données ESG, de
la gestion des risques et de la communication des résultats.
Quelle organisation au
sein de l’entreprise ?
Pour une entreprise de 250 collaborateurs, une organisation de staffing idéale, en équilibrant temps plein, contrats à temps partagé, consulting et organes de gouvernance, pourrait ressembler à ce qui suit. Cela permettrait d'optimiser l'efficacité et d'inclure des experts externes tout en maintenant un leadership interne solide.
Le respect de la CSRD est une contrainte, mais surtout une opportunité pour se positionner comme un acteur durable et innovant et pour construire une relation de confiance avec ses parties prenantes.