Connexion
/ Inscription
Mon espace
Etudes & Enquêtes
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Etudes] En 2024, 1 PME française sur 4 accuse une baisse de performance par rapport à 2023

Bien que près de 4 dirigeants français sur 10 aient observé une amélioration de leurs performances en 2024, 10 % estiment que leur activité est affectée par l’instabilité politique.


SumUp, partenaire de 4 millions de commerçants à travers le monde, a pris le pouls des dirigeants de TPE et PME en France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne et Irlande. Cette enquête révèle des perspectives nuancées sur leur confiance dans l’avenir, la solidité de leur trésorerie, leur perspective de croissance, la digitalisation de leur activité et leur maturité en matière d’adoption et d’usage de l’IA.


Principaux enseignements à retenir 

 

• Une stabilité apparente mais contrastée : en France, 32,2% des entreprises constatent une amélioration de leur performance, contre 31,4% qui la jugent stable et 25,1% en détérioration.

• Des fêtes en demi-teinte : 35,4% des entreprises françaises anticipent un recul de leur chiffre d’affaires pendant la période des fêtes

• L’innovation comme moteur : 24,2% des entreprises françaises misent sur l’amélioration de leur visibilité en ligne pour rester compétitives face aux défis économiques croissants.

• L’intelligence artificielle comme levier stratégique : l’IA s’impose comme un outil clé pour les entreprises, avec notamment une adoption croissante pour la création de contenu pour leur site web, réseaux sociaux et activités marketing en France (21,4%) et en Grande Bretagne (31,3%).

 

En 2024, les entreprises européennes ont dû composer avec une série de défis majeurs : instabilité politique, stagnation économique, hausse du coût de la vie, pression accrue liée au remboursement des PGE et affaiblissement du pouvoir d’achat. Confrontées à ces obstacles, elles ont été poussées à réinventer leurs stratégies pour s’adapter. Alors que l’année touche à sa fin, un bilan marqué par la prudence se dessine, mais également par une montée en puissance de l’innovation technologique, qui s’impose comme un levier essentiel de résilience et de croissance. Pour mieux comprendre cette dynamique, la fintech SumUp, partenaire financier de plus de 4 millions d'entreprises, a mené une vaste étude auprès des dirigeants de PME en France, en Italie, en Grande-Bretagne, en Irlande et en Allemagne. Cette analyse dresse un état des lieux de l’année écoulée tout en explorant leurs perspectives et priorités pour 2025.

 

« L’année écoulée a souligné les défis persistants auxquels sont confrontées les entreprises européennes, évoluant dans un contexte économique exigeant et incertain. En France, entre prudence et résilience, elles adaptent leurs stratégies, avec un intérêt croissant pour les technologies et l’intelligence artificielle. Ces outils émergent comme des leviers essentiels pour optimiser leurs performances, anticiper l’avenir et répondre aux attentes changeantes des consommateurs », explique SumUp.

 

Un bilan en demi-teinte pour les entreprises européennes

 

Au cours des 12 derniers mois, les entreprises européennes ont principalement observé une stabilité de leur performance, sans qu’une tendance claire ne se dégage. En France, 32,2% des dirigeants sondés constatent une amélioration, tandis que 31,4% jugent leur situation inchangée, un résultat aligné avec celui de l’Allemagne (38,2%), de la Grande-Bretagne (38,8%) et de l’Italie (43,6%). L’Irlande, en revanche, affiche un optimisme notable, avec 41% d’entreprises en progression. Enfin, 25,1% des entreprises françaises signalent une détérioration de leur performance, un constat proche de celui observé en Allemagne (27,8%) ou en Grande-Bretagne (26,8%).

 

Ces résultats témoignent d’un équilibre fragile à l’échelle européenne, mais mettent également en lumière la capacité des entreprises à s’adapter à un environnement économique complexe. Cette résilience est d’autant plus notable qu’elles doivent faire face à des défis structurels communs. Parmi eux, la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs apparaît comme un obstacle majeur, cité par 27,7% des entreprises françaises, 22,5% en Italie et 21,5% en Grande-Bretagne. La hausse du coût de la vie suit de près, mentionnée par 23% des dirigeants français et 27,1% des dirigeants irlandais. Les coûts énergétiques exacerbent également les difficultés, affectant environ 12% des entreprises en France, 15,7% en Allemagne et 16,9% en Irlande. Enfin, 9,4% des entreprises françaises évoquent l’impact de l’instabilité politique sur leur activité.

 

Une fin d'année placée sous le signe de la prudence

 

La période des fêtes, habituellement propice à un regain d’activité commerciale, est accueillie avec un état d’esprit mitigé. En France, 35,4% des entreprises prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier. Ce pessimisme contraste avec l’Irlande, où 46,9% des dirigeants anticipent une fin d’année plus optimiste. Les autres pays européens prévoient majoritairement un chiffre d’affaires similaire à celui de l’année dernière : 45% en Grande-Bretagne, 46,4% en Italie et 45,5% en Allemagne.

 

Face à la hausse du coût de la vie, deux tendances majeures émergent en Europe et en France. D’un côté, 28,7% des entreprises anticipent une baisse des dépenses de leurs clients ; de l’autre, 15,4% estiment que ces derniers se tourneront davantage vers des promotions et offres spéciales. Plus préoccupant encore, 13,2% des dirigeants craignent que certains produits deviennent inaccessibles à une partie des consommateurs. En Italie, 15,5% des entreprises prévoient une hausse des achats en ligne, motivée par la recherche de prix plus avantageux. L’acquisition de produits durables reste pour l’instant marginale, bien que la France se distingue avec 6,6%, suivie par l’Allemagne (5,4%) et l’Italie (4,8%).

 

Pour 2025, les entreprises européennes envisagent une année marquée par la prudence et l’attentisme. En France, 46,3% adoptent une posture neutre quant à l’amélioration de leur performance, un sentiment partagé par leurs homologues britanniques (44,9%) et allemands (37,3%). L’Irlande se démarque par un optimisme plus prononcé, avec 49,3% des entreprises confiantes pour l’avenir.

 

Une marge de manœuvre limitée face à la hausse des coûts

 

Face à la hausse généralisée des coûts, les entreprises européennes adoptent divers arbitrages. En France, 21,2% ont choisi d’augmenter leurs prix, une solution également prisée en Irlande (28,8%) et plus largement en Europe. D’autres font le choix de modifier leurs offres pour inclure des alternatives plus abordables, une stratégie adoptée par 24,2% des entreprises françaises. Cependant, 29,6% des dirigeants français n’envisagent pas de nouveaux changements opérationnels, une tendance qui se reflète également en Italie (39,1%) et en Irlande (35%).

 

Parmi les autres leviers, elles réduisent les salaires (19,9% en France, 17,8% en Italie, 15 % en Irlande) ou coupent dans leurs effectifs, une pratique plus fréquente en Grande-Bretagne (9,8%) et en Allemagne (9,2%). Spécificité française, 6,1% des dirigeants ont demandé le report de certains paiements pour faire face aux pressions économiques.

 

L’innovation technologique comme levier d’adaptation

 

Dans un environnement hyperconcurrentiel et en mutation rapide, l’innovation technologique devient essentielle pour maintenir et renforcer la compétitivité. L’amélioration de leur visibilité en ligne est une priorité pour 24,2% des entreprises françaises, un chiffre similaire en Grande-Bretagne (24,4%) et en Irlande (23%).

 

Le renforcement de la fidélité des clients s’impose également comme un levier stratégique, particulièrement en France (24,7%) et en Allemagne (24,3%). En Irlande, une tendance notable réside dans l’optimisation de la productivité grâce aux technologies (18,9%).

 

En 2023, les entreprises françaises exploitaient principalement l’IA pour des objectifs tels que la fidélisation et l’élargissement de leur base clientèle (42,3%), ainsi que la personnalisation de l’expérience client (21,3%). En 2024, elles se concentrent sur des cas d’usage plus ciblés, démontrant leur maturité et leur compréhension de l’importance de ces technologies. En France, l’IA est principalement utilisée pour la création de contenu marketing, pour leur site web ou leurs réseaux sociaux (21,4%), l’organisation de campagnes ciblées (15,5%) et la compréhension des attentes clients (15,2%).

 

Nos voisins allemands (13,6%) et britanniques (9,4%) se tournent davantage vers l’automatisation de la relation client.

 

Enfin, les dirigeants Français interrogés utilisent également l’IA pour améliorer leur durabilité, une tendance également observée en Irlande (5,5%) et en Italie (5,2%).

Lire la suite...


Articles en relation