Connexion
/ Inscription
Mon espace
Etudes & Enquêtes
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Etudes] TomTom publie l’état de la congestion dans les plus grandes villes du monde en 2024

TomTom, le spécialiste des technologies de géolocalisation, publie la 14e édition de son Traffic Index, un rapport annuel qui fournit des données sur la congestion mondiale et des informations sur les tendances du trafic dans les grandes villes du monde. Cette année, l’Index est étendu à 500 villes de 62 pays. Pour cette édition, la méthodologie a été revue pour redéfinir les zones urbaines analysées (voir méthodologie ci-dessous).

 

Le Traffic Index de TomTom est basé sur les données réelles remontées chaque jour par plus de

600 millions de systèmes de navigation à travers le monde. Pour chaque ville, TomTom indique le temps de trajet moyen par kilomètre à partir des relevés effectués sur des millions de kilomètres roulés en 2024 (732 milliards au niveau mondial).

 

Principales tendances de 2024

 

En 2024, 379 villes sur 500 (76%) ont vu leur vitesse moyenne générale diminuer par rapport à 2023. Cependant, dans la plupart de ces villes, les vitesses moyennes en conditions optimales (trafic totalement fluide) sont restées stables, voire ont même montré de légères améliorations par rapport à l’année précédente. Cela suggère que la détérioration observée des vitesses moyennes est principalement due à une augmentation de la congestion.

 

En France, seules Le Mans et Metz ont observé une très légère amélioration des temps de parcours ; la vitesse moyenne a baissé dans toutes les autres villes. Lyon a connu la baisse de vitesse la plus importante, la vitesse moyenne perdant plus d’un kilomètre/heure (de 26,5 à 25,3km/h), ce qui ajoute une minute de trajet pour 10 kilomètres roulés.

 

A Paris, ni les grandes fermetures de route pour l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques cet été, ni le passage du périphérique à 50 km/h depuis le 1er octobre 2024 n’ont fait monter la capitale en tête du classement des villes françaises les plus embouteillées ou de celui dans lesquelles la vitesse moyenne la plus lente. Ainsi, c’est à Bordeaux que la vitesse moyenne a été la plus lente en France (cf. tableau 1), avec une moyenne de 19,3 km/h alors qu’elle était de 20,8 km/h à Paris.

 

Facteurs statiques et dynamiques

 

Les différences dans les temps de trajet (donc des vitesses moyennes) entre les villes résultent d’une combinaison de facteurs statiques et dynamiques qui influencent de manière significative la fluidité du trafic et les conditions générales de conduite.

 

Les facteurs statiques sont déterminés par l'infrastructure du réseau routier et la planification urbaine d'une ville. Le ratio entre autoroutes, routes principales et rues résidentielles, impacte la vitesse générale. Des rues étroites et des intersections nombreuses et complexes limitent naturellement la vitesse de déplacements. Les limitations de vitesse, souvent mises en place pour des raisons de sécurité, le déploiement de zones piétonnes ou de zones de trafic limité influent également sur les vitesses de conduite des automobilistes.

 

À ces facteurs statiques s’ajoutent les facteurs dynamiques, c’est-à-dire des conditions en constante évolution qui impactent le trafic au quotidien. Les déplacements domicile-travail aux heures de pointe, les grèves des transports augmentent subitement la densité de véhicules. Les accidents de la route ou des manifestations sur la voie publique, ainsi que les travaux et fermetures de routes perturbent les schémas de circulation normaux, ralentissant la circulation et nécessitant souvent des rallongements et des détours. Enfin, les conditions météorologiques, telles que la pluie, la neige ou le brouillard, réduisent la visibilité et l'adhérence sur la route, obligeant les conducteurs à modifier leur conduite.

 

La météo est l’un des principaux facteurs impondérables qui peuvent le plus paralyser une ville : ainsi à Nantes, le 21 novembre 2024, le niveau de congestion à atteint 92% le jour du passage de la tempête Caetano ; il fallait en moyenne 37 minutes pour un trajet-type de 10 km ce jour-là – et record de journée la plus lente en 2024. Pour un même trajet type, le temps de parcours moyen à Bordeaux était de 35 minutes 40 secondes le 29 mars 2024, en raison des bouchons provoqués par la tempête Nelson conjuguée aux départs en weekend de Pâques.

 

Principales données de 2024

 

Tableau 1. Temps de trajet moyen pour 10km en 2024

 

En France

2024

Dans le monde

2024

Bordeaux

31 min.08 s. (19,3 km/h)

Barranquilla

36 min 06 s. (16,6 km/h)

Paris

28 min. 53 s. (20,8 km/h)

Calcutta

34 min 33 s. (17,4 km/h)

Marseille

27 min. 14 s. (22,0 km/h)

Bangalore

34 min 10 s. (17,6 km/h)

Nice

25 min. 29 s. (23,5 km/h)

Pune

33min 22 s. (18 km/h)

Nantes

25 min. 06 s. (23,9 km/h)

Londres

33min 17 s. (18 km/h)

En France, en 2024, c’est dans la ville de Bordeaux que la vitesse moyenne est la plus lente (19,3 km/h).

Au niveau mondial, trois villes indiennes figurent dans le top 5, mais Barranquilla en Colombie est la ville où la vitesse moyenne était la plus lente en 2024 (16,6 km/h).

 

 

Tableau 2. Niveau de congestion moyen en 2024

 

En France

2024

2023

Dans le monde

2024

2023

Bordeaux

33

32

Mexico City (MEX)

52

47

Avignon

32

31

Bangkok (THAIL.)

50

48

Brest

32

29

Davao City (PHIL.)

49

49

Nantes

32

31

Kumamoto (JAP.)

49

49

Toulon

31

30

Bucharest (ROUM.)

48

46

Le niveau de congestion correspond au pourcentage de temps additionnel pour effectuer un trajet en raison des ralentissements, par rapport au temps de parcours en conditions optimales (trafic fluide).

En 2024, en France, Bordeaux est la ville dans laquelle les bouchons ont l’impact le plus élevé sur les temps de parcours.

 

Tableau 3. Temps moyen perdu en raison de la congestion aux heures de pointe en 2024

 

En France

2024

2023

Dans le monde

2024

2023

Bordeaux

113h

115h

Lima (PER.)

155h

137 h

Paris

101h

104h

Dublin (IRL.)

155h

150 h

Nantes

96h

95h

Mexico City (MEX)

152h

140 h

Marseille

93h

89h

Bucharest (ROUM.)

150h

145 h

Nice

84h

78h

Kumamoto (JAP.)

149h

153 h


En 2024, les automobilistes qui ont effectué un trajet de 10km deux fois par jour aux heures de pointe ont perdu en moyenne 113h à Bordeaux, ville la plus embouteillée aux heures de pointe. Au niveau mondial, Lima et Dublin sont en haut du classement des bouchons aux heures de pointe : les automobilistes ont perdu 155h en moyenne, pour un trajet de même distance.

 


En 2024, les automobilistes qui ont effectué un trajet de 10km deux fois par jour aux heures de pointe ont perdu en moyenne 113h à Bordeaux, ville la plus embouteillée aux heures de pointe. Au niveau mondial, Lima et Dublin sont en haut du classement des bouchons aux heures de pointe : les automobilistes ont perdu 155h en moyenne, pour un trajet de même distance.

 

Les données sur le trafic pour comprendre comment les villes avancent

 

Alors que les zones urbaines continuent de s'étendre partout dans le monde, la congestion routière devient un problème de plus en plus pressant à résoudre.


« La combinaison de la croissance démographique et économique exerce une pression significative sur nos réseaux de transport. Des infrastructures obsolètes et une planification routière inefficace ne parviennent pas à suivre la demande. De plus, l’essor du commerce en ligne a entraîné une augmentation du trafic de fret, compliquant davantage la situation. Sans une transition vers une réglementation accrue et des options de transport durables, nous risquons d’aggraver une congestion qui impacte tous les habitants de nos villes », déclare Ralf-Peter Schäfer, vice-président du trafic chez TomTom.


« La mobilité urbaine résulte de l’interaction entre des facteurs statiques, qui déterminent le potentiel de déplacements efficaces, et des facteurs dynamiques, qui créent des variations et des perturbations pour les usagers de la route. Nos données sur le trafic permettent aux urbanistes de comprendre ces facteurs, afin qu’ils puissent concevoir des villes équilibrant mobilité, sécurité et accessibilité », poursuit Ralf-Peter Schäfer.

Lire la suite...


Articles en relation