… mais
41% des Français ignorent encore l’obligation de tri des biodéchets.
Alors
qu’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique reconduite dans
le gouvernement Bayrou, déclarait en octobre dernier vouloir « aller plus
vite vers la réduction des déchets », la deuxième édition du « Baromètre
Sepur : Les Français et leurs poubelles », réalisé par l’IFOP, révèle des
lacunes un an après l’entrée en vigueur de l’obligation de tri des biodéchets.
Le baromètre détaille également les convictions des Français quant à la
redevance incitative, l’impact écologique du tri, le métier d’éboueur et
l’action de leur collectivité.
1er
enseignement : le tri des biodéchets progresse mais 41% des Français ignorent
encore l’obligation de les trier.
Les
Français trient davantage leurs biodéchets que l'an dernier (62% contre 54%).
Et s’ils sont 90% à affirmer que le tri est désormais intégré à leurs habitudes
quotidiennes, ils sont aussi 72% à penser que le tri des biodéchets va
également s’intégrer facilement dans leurs habitudes.
Toutefois,
au terme de cette première année de tri obligatoire des biodéchets, 41% des
Français ignorent encore l’obligation de les trier. D’ailleurs, presque 1
Français sur 2 (48%) se dit pas suffisamment informé à ce sujet.
Youri
Ivanov, Président de Sepur, décrypte : « Ce chiffre ne doit ni effrayer ni
décevoir. Le tri avance, y compris pour les biodéchets. Les collectivités
redoublent d’efforts et ces changements d’habitude requiert du temps pour
s’établir durablement. »
D’autres
résultats demeurent encourageants : les craintes des Français quant au tri
reculent (28% contre 34% en 2023), de même que leurs doutes au moment de trier
(81% contre 88%).
2ème enseignement : les Français jugent que leur collectivité agit suffisamment
pour le tri mais s’opposent largement à la redevance incitative.
Les
Français disent leur satisfaction quant à l’action de leur collectivité pour
favoriser le tri : ils sont 67% à juger que leur commune agit
suffisamment. Ils sont d’ailleurs plus nombreux que l’an dernier à savoir à qui
s’adresser pour un conseil (57% contre 48% en 2023) et à juger avoir
suffisamment d’information pour bien trier (62% contre 51%).
Cependant,
les Français sont majoritairement opposés à la mise en place de dispositifs de
redevance incitative (58%).
«
L’opinion des Français vis-à-vis de ces dispositifs est aujourd’hui très
prudente. Il y a la crainte de voir un coût du service fluctuer, et ce dans un
contexte économique tendu », analyse Fabienne Gomant, Directrice
adjointe du département Opinion à l’IFOP.
3ème enseignement : les Français jugent indispensable le métier d’éboueur et
sont prêts à s’appuyer davantage sur les outils digitaux pour mieux trier
Les
Français disent clairement leur reconnaissance pour les ripeurs (éboueur
derrière le camion-benne) : quasiment un sur deux (46%) jugent d’abord qu’il
s’agit d’un métier indispensable et au service de la collectivité (22%), avant
d’affirmer qu’il n’est pas suffisamment respecté (26%).
De plus,
les Français se montrent très enclins à s’appuyer davantage sur les outils
digitaux, des applications notamment, afin de les aider à trier mieux et plus.
18% d’entre eux les utiliseraient certainement et 51% probablement.
4ème enseignement : les Français sont attachés à l’impact écologique du tri et
majoritairement favorables à la collecte électrique.
L’étude
démontre enfin que l’impact écologique du tri demeure un moteur de l’action des
Français en la matière : 76% pensent avoir un impact réellement positif sur
l’environnement en triant leurs déchets et 63% juge l’obligation de tri des
biodéchets comme une opportunité pour l’écologie.
Par
ailleurs, les Français se montrent très sensibles à la collecte de leurs
déchets via des flottes roulant à l’électrique : 25% jugent ce mode de collecte
indispensable et 57% important.
« Le message envoyé par ces résultats est très encourageant. Il conforte les collectivités dans leurs efforts pour un service public qui participe pleinement à la transition écologique. C’est aussi un signal important pour les campagnes de sensibilisation qu’elles mènent et pour lesquelles nous les accompagnons régulièrement », précise Lucie Petrel, directrice de la communication de Sepur.