L’indice de durabilité
entre enfin en vigueur ce 8 janvier 2025.
Une bonne nouvelle
saluée par HOP et qui concerne dans un premier temps seulement les téléviseurs.
L’indice de durabilité,
introduit par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) de
2020, est sur le point de remplacer progressivement l’indice de réparabilité en
France. Il se traduit par une note sur 10, en rayon ou sur Internet, à côté du
prix du produit.
Plus complet que
l’indice de réparabilité, il s’avère indispensable pour éclairer les
consommateurs sur la fiabilité des biens et inciter les fabricants à produire
des biens éco-conçus. Prévu initialement pour janvier 2024, son déploiement a
été repoussé à 2025 pour deux catégories de produits :
• Téléviseurs : déployé
à partir du 8 janvier 2025
• Lave-linges (hublot
et top) : déployé à partir du 8 avril 2025
Le ministère et les
parties prenantes mobilisées ont travaillé ensemble initialement sur trois
catégories de produits : téléviseurs, lave-linges et smartphones. Cependant, à
la suite d’une décision de la Commission européenne, HOP déplore l’exclusion
des smartphones de ce dispositif. Malgré ce manque regrettable, l’arrivée de
l’indice de durabilité constitue une avancée majeure pour les consommateurs et
l’environnement. Il est une innovation ambitieuse en Europe et inspire déjà
d’autres pays, comme la Belgique. HOP se réjouit de cette avancée, même
tardive, et aspire à ce que ce modèle serve plus largement d’exemple au niveau
européen et mondial.
Un indice basé sur des
critères de réparabilité et de fiabilité
Les indices de
durabilité apparaissent nécessaires pour rééquilibrer le partage d’informations
entre consommateurs et fabricantes. Ils
s’appuient sur deux grandes catégories :
1. La réparabilité : incluant des critères
comme la documentation technique, la démontabilité, la disponibilité et le prix
des pièces détachées.
2. La fiabilité : prenant en compte la
résistance à l’usure, la facilité d’entretien, et la garantie de durabilité
appliquée au produit.
Un affichage pensé pour
la clarté et la transparence
Les vendeurs seront tenus
d’afficher la note de l’indice de durabilité de manière visible, lisible et
facilement accessible :
• En magasin : directement sur les
rayons, à proximité du produit.
• En ligne : sur toutes les pages
permettant l’achat, avec un accès simplifié au détail de la grille de calcul de
cet indice qui leur ont servi à établir leur note.
Ces informations seront
également disponibles sur une plateforme publique, data.gouv.fr, et les
fabricants devront fournir la grille de calcul de l’indice sur demande. C’est
un grand progrès pour la transparence et un meilleur contrôle par le marché
(associations, concurrents, citoyens, etc.), en addition des contrôles des
services de l’État (DGCCRF).
Un indice nécessaire,
mais encore imparfait
Certains points de
l’indice des téléviseurs apparaissent comme trop faciles à obtenir. C’est le cas par
exemple du critère relatif à l’accessibilité de l’information en ce qui
concerne l’entretien. Les fabricants obtiennent des points s’ils affichent par
exemple qu’il est nécessaire d’éteindre l’appareil après utilisation, ou encore
de prendre soin de la télécommande. Il n’est pas une mauvaise chose que le
fabricant procède à ces rappels de bon sens à l’utilisateur, mais cela ne doit
pas influencer significativement la note finale, selon HOP.
De plus, cet indice de durabilité concerne encore trop peu de produits. C’est pour cela que HOP est favorable à l’extension des indices prévue par le ministère, et propose qu’ils soient étendus à d’autres catégories de produits, comme les écouteurs, casques et enceintes sans fil, les vélos et le petit électroménager. En plus de ne pas prendre en compte l'obsolescence marketing, certains points de l’indice des téléviseurs apparaissent comme trop faciles à obtenir.