Baromètre national SeLoger /
Meilleurs Agents
Le marché immobilier
termine l’année 2024
en bien meilleure forme
qu’il ne l’a commencé.
Certes,
il
n’est pas encore totalement sorti du cycle baissier dans lequel il est entré
en 2023, mais il en est en bonne voie. Après un premier trimestre difficile
marqué par de forts reculs des prix et une chute sans précédent du volume de
transactions, il a en effet retrouvé une forme de dynamisme grâce
à
un changement de régime au printemps. Alors qu’en septembre, tout laissait
encore à penser que le nombre de ventes réalisées en 2024 ne dépasserait pas
les 770 000, ce chiffre devrait finalement se rapprocher des 800 000.
Si l'on reste toujours loin des quelques 900 000 transactions enregistrées l’année passée cela témoigne bien de la bascule opérée par le marché au cours des six derniers mois. Il en va de même côté prix.
Entre le 1er janvier et le 31 décembre, les chiffres se sont stabilisés avec +0,4% au niveau national.
Si le segment
du rural
a connu une légère hausse, avec +2,1%, les
grandes villes se sont stabilisées avec -0,2% pour le Top 10 et -0,7% pour le
Top 50.
Même Paris n’a pas échappé à ce
phénomène avec seulement -0,4% depuis janvier.
Principaux points à
retenir
1/ Les signaux sont à
nouveau
au vert pour les acquéreurs
- La demande a augmenté cette année : en un
an, le nombre de projets d’achats immobiliers a grimpé de +10%.
- Si ce phénomène touche un peu moins les
zones rurales avec seulement +6% d’acheteurs en plus au cours des douze
derniers mois,
il est particulièrement visible dans les
communes du Top 10. Là, on compte près de +24% d’acheteurs en plus par
rapport à fin 2023.
- On assiste aujourd’hui aux prémices d’un
déstockage. Et ce, plus particulièrement dans les onze plus grandes
agglomérations de l’Hexagone. A Paris, par exemple, l’offre a diminué de -7% au
cours des depuis le début de l’année.
2/ Une reprise du
marché en 2025 ?
- La révision des taux
directeurs de la BCE à la baisse au cours des prochains mois et une inflation
stabilisée autour des 2% devraient entraîner un nouveau recul des taux
d’emprunt immobilier pour les particuliers. Au point que ceux-ci pourraient
atteindre la barre symbolique des 3% avant l’été.
- Le marché devrait
connaître un point de bascule au printemps avec une reprise de la demande
susceptible d’initier dès cette période l’entrée dans un nouveau cycle
haussier.
- Si l’optimisme est
de
mise quant à la reprise effective du marché en 2025, il faut garder à
l’esprit que les incertitudes politiques et économiques qui pèsent
aujourd’hui sur le pays sont susceptibles à tout moment de changer la donne.
« Ce changement progressif de cap du marché s’explique en partie par l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages français dès le début de l’année. L’assouplissement de la politique monétaire menée par la Banque Centrale Européenne a entraîné une diminution des taux d’intérêt des crédits aux particuliers. En l’espace de douze mois à peine, ils ont ainsi reculé de 4,35% en moyenne à 3,5% aujourd’hui. Cette bonne nouvelle sur le front du crédit, associée à l’augmentation des revenus et à la baisse des prix de la pierre, a ainsi permis aux porteurs de projets d’acquérir jusqu’à +5 m² de plus en seulement 1 an», conclut le Dr Thomas Lefebvre, Vice-président Data de SeLoger et Meilleurs Agents.