En complément de son
Observatoire 2023 sur l’Actionnariat salarié, Amundi publie les tendances
observées au premier semestre 2024. Ces données sont le reflet des opérations
d’actionnariat salariés déployées par les sociétés accompagnées par Amundi,
acteur majeur qui couvre traditionnellement 80% des sociétés du SBF 120 qui
déploient un plan.
Chiffres clés
• 85% des entreprises couvertes par l’étude ont donné à leurs salariés la possibilité de souscrire dans le cadre d’Opération Réservée aux Salariés (ORS) via l’intéressement ou la participation.
• 95% des opérations d’actionnariat salarié réalisées se sont avérées être des offres dites « classiques», c’est-à-dire par acquisition d’actions via un Fonds communs de placement d’entreprises investi uniquement en actions de l’entreprise, ou par acquisition directe de titres. Le reste des opérations déployées est représenté par des offres structurées ou mixte.
• L’analyse montre également que 15% des opérations classiques ont bénéficié d’une décote de 30% sur le prix des actions, 30% d’une décote de 20%, 25% d’une décote entre 5 et 15%, alors que 30% des opérations ont été réalisé sans décote.
• Les salariés ont perçu un abondement moyen de 1339€ en hausse par rapport aux années précédentes même si ce montant reste largement en deçà des sommes proposées par les entreprises (abondement proposé de 2 857€ en moyenne).
• 60% des opérations réalisées par les entreprises l’ont été avec les deux avantages que sont la décote et l’abondement. Seules 5% des opérations ont été réalisées sans décote ni abondement.
• Le taux de souscription moyen des opérations présentant un avantage (décote ou abondement) ou deux avantages a atteint environ 52% alors que les opérations ne présentant aucun des deux avantages ont obtenu un taux de souscription moyen de 29%.
• Le taux de souscription moyen en France a
progressé pour atteindre 62% (contre 58% au S1 2023) et 36% à l’international
(contre 32% au S1 2023).
Amundi note que ces
chiffres sont en ligne avec les résultats de l’Observatoire 2023.
Sur 10 ans,
l’actionnariat salarié est en forte progression :
Alors que le nombre de collaborateurs éligibles à des opérations d’actionnariat salariés a triplé, passant de 700 000 à 2,2 millions sur 10 ans, les montants souscrits ont été multipliés par 6 pour atteindre
3,7 Mrds€ en 2023.
Cette dynamique
s’explique par le nombre croissant d’entreprises qui proposent à leurs
salariés, quel que soit leur pays de résidence, de devenir actionnaires, mais
aussi par l’accélération plus récente de la fréquence des opérations. Sur les 5
dernières années, l’Observatoire constate que plus d’une entreprise sur quatre
(26%) a réalisé une opération chaque année et plus de la moitié (55%) a conduit
au moins deux opérations sur la période.
S’agissant des grandes
entreprises cotées, la moitié des sociétés du SBF120 ont recours ou eu recours
à des opérations d’actionnariat salarié et 31 d’entre elles ont désormais un
taux d’actionnariat salariés supérieur 3%.
Taux de souscription
record des salariés
En 2023, en France, le
taux de souscription moyen avait franchi un record historique avec un peu plus
d’un salarié sur deux (51%) ayant souscrit au plan d’actionnariat proposé par
son entreprise. Chez certains groupes où l’actionnariat salarié est inscrit
depuis longtemps dans la culture d’entreprise, ce taux dépasse les 70% avec un
record établi à 83% en 2023.
A l’international (pour
les salariés des mêmes groupes mais localisés à l’étranger), si le taux est
moindre, il est aussi en progression passant de 27 à 29% entre 2022 et 2023.
Un pouvoir fédérateur
au-delà des frontières
La majeure partie des
opérations étudiées s’adresse aux salariés des Groupes aussi bien en France
qu’à l’international. Le nombre moyen de pays couverts en 2023 était de 15, un
groupe atteignant le nombre record de 94 pays concernés. La zone asiatique est
particulièrement dynamique avec 3 pays dans le top 5 des pays ayant les plus
forts taux de souscription.
Un actionnariat fidèle
En matière de
placement, l’actionnariat salarié, lorsque qu’il est proposé, est la classe
d’actifs privilégiée par plus de 30% des salariés pour investir leurs primes de
participation et d’intéressement, loin devant les placements monétaires (16%),
les placements diversifiés (14%), les actions (10%) ou encore les obligations
(5%). Une fois la période de blocage passée, la majorité des salariés conserve
les titres avec une proportion non négligeable de retraités parmi eux.
Catherine Leroy, directrice de l’épargne salariale et retraite d’Amundi souligne : « Parce qu’il aligne pleinement les intérêts de l’entreprise avec ceux de ses salariés, l’actionnariat est devenu la forme la plus aboutie de partage de la valeur. Il est de plus en plus choisi par les entreprises, et leurs collaborateurs sont au rendez-vous.
C’est un constat que notre Observatoire met particulièrement en lumière cette année. C’est aussi un engagement renouvelé d’accompagnement pour nos équipes auprès de nos clients ».