La finance solidaire est le circuit qui
relie un épargnant à un projet à forte utilité sociale et écologique, qu’il
finance via la souscription de produits d’épargne solidaire. Encore trop
souvent méconnue, elle suscite de nombreuses idées reçues qui freinent son
développement.
Pourtant, elle finance
bien du concret, elle est palpable, participe à l’économie réelle et représente
une autre façon d’épargner et d’investir, plus consciente des enjeux sociaux et
écologiques.
1 - « La finance
solidaire, ça ne rapporte rien. »
C’est faux ! La finance
solidaire peut permettre une rentabilité financière comme les autres produits
d’épargne traditionnels. Cette rentabilité est liée à la performance financière
de ces produits solidaires et aux avantages fiscaux auxquels certains donnent
droit : cela dépend simplement du type de produit solidaire choisi et du degré
d’engagement souhaité par l’épargnant.
On peut tout à fait souscrire des livrets de partage avec un taux de 3% bruts où l’épargne est garantie, ou bien des placements de type OPC et assurance vie qui peuvent proposer des taux plus intéressants pour l’épargnant, mais avec un risque en capital ou une durée de détention recommandée.
2 - « On ne peut pas
réellement savoir ce que finance notre argent. »
Et si, c’est possible !
Les principaux investissements solidaires dans les fonds solidaires sont
renseignés dans la documentation officielle de chaque produit financier, et ces
éléments sont consultables par tout le monde : il suffit de le demander à l’établissement
concerné ou de se rendre sur leur site web.
Pour rappel, les fonds collectés servent directement à financer des projets concrets qui génèrent des emplois, soutiennent des initiatives écologiques, et facilitent l’accès au logement pour des personnes en situation de précarité. En 2023 la finance solidaire a permis par exemple de reloger 2 100 personnes et de créer ou consolider 16 000 emplois. (Chiffres du Baromètre de la finance solidaire FAIR - La Croix édition 2024-2025)
3 - « Pour être
épargnant solidaire, il faut avoir de hauts revenus. »
En réalité, la finance
solidaire s’adresse à tous les épargnants, quelque soit les conditions de
revenus. Par exemple, les livrets de partage peuvent proposer des taux de 3%
bruts où l’épargne est garantie, et pour ce qui est de l’investissement, les
seuils et les montants d’entrée sont souvent accessibles.
4 - « Le label
Finansol, c’est juste un énième label financier. »
Non, c’est d’ailleurs
le 1er label financier français (1997) créé par des acteurs pionniers du
secteur issus de la société civile. Il permet de distinguer les produits
d’épargne solidaire, dont les fonds collectés financent réellement des projets
à impact social et écologique, comme : l’accès à l’emploi, au logement, le
soutien à l’agriculture biologique et aux énergies renouvelables ou encore à
l’entrepreneuriat dans les pays en développement. C’est une véritable boussole
pour les épargnants individuels et investisseurs institutionnels car il atteste
à la fois de l’impact social mais aussi de la transparence de l’information sur
les produits labellisés et sur les activités soutenues.
En 2023, 187 produits
sont labellisés Finansol et près de 100 établissements disposent d’au moins un
produit labellisé.
5 - « Faire le choix
de la finance solidaire peut sembler complexe. »
Au contraire rien de plus simple, de plus en plus de produits d’épargne, tels que les livrets, les assurances-vie ou les PER, intègrent une composante solidaire et sont labélisés Finansol. La prise de risque dépend spécifiquement du produit choisi, tout comme les produits financiers classiques. Par exemple, les livrets sont garantis et sont souvent sans plafond.