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[Tribune] Fair - 5 idées reçues sur la finance solidaire

La finance solidaire est le circuit qui relie un épargnant à un projet à forte utilité sociale et écologique, qu’il finance via la souscription de produits d’épargne solidaire. Encore trop souvent méconnue, elle suscite de nombreuses idées reçues qui freinent son développement.

 

Pourtant, elle finance bien du concret, elle est palpable, participe à l’économie réelle et représente une autre façon d’épargner et d’investir, plus consciente des enjeux sociaux et écologiques.

 

1 - « La finance solidaire, ça ne rapporte rien. »

 

C’est faux ! La finance solidaire peut permettre une rentabilité financière comme les autres produits d’épargne traditionnels. Cette rentabilité est liée à la performance financière de ces produits solidaires et aux avantages fiscaux auxquels certains donnent droit : cela dépend simplement du type de produit solidaire choisi et du degré d’engagement souhaité par l’épargnant.

On peut tout à fait souscrire des livrets de partage avec un taux de 3% bruts où l’épargne est garantie, ou bien des placements de type OPC et assurance vie qui peuvent proposer des taux plus intéressants pour l’épargnant, mais avec un risque en capital ou une durée de détention recommandée.

 

2 - « On ne peut pas réellement savoir ce que finance notre argent. »

 

Et si, c’est possible ! Les principaux investissements solidaires dans les fonds solidaires sont renseignés dans la documentation officielle de chaque produit financier, et ces éléments sont consultables par tout le monde : il suffit de le demander à l’établissement concerné ou de se rendre sur leur site web.

Pour rappel, les fonds collectés servent directement à financer des projets concrets qui génèrent des emplois, soutiennent des initiatives écologiques, et facilitent l’accès au logement pour des personnes en situation de précarité. En 2023 la finance solidaire a permis par exemple de reloger 2 100 personnes et de créer ou consolider 16 000 emplois. (Chiffres du Baromètre de la finance solidaire FAIR - La Croix édition 2024-2025)

 

3 - « Pour être épargnant solidaire, il faut avoir de hauts revenus. »

 

En réalité, la finance solidaire s’adresse à tous les épargnants, quelque soit les conditions de revenus. Par exemple, les livrets de partage peuvent proposer des taux de 3% bruts où l’épargne est garantie, et pour ce qui est de l’investissement, les seuils et les montants d’entrée sont souvent accessibles.

 

4 - « Le label Finansol, c’est juste un énième label financier. »

 

Non, c’est d’ailleurs le 1er label financier français (1997) créé par des acteurs pionniers du secteur issus de la société civile. Il permet de distinguer les produits d’épargne solidaire, dont les fonds collectés financent réellement des projets à impact social et écologique, comme : l’accès à l’emploi, au logement, le soutien à l’agriculture biologique et aux énergies renouvelables ou encore à l’entrepreneuriat dans les pays en développement. C’est une véritable boussole pour les épargnants individuels et investisseurs institutionnels car il atteste à la fois de l’impact social mais aussi de la transparence de l’information sur les produits labellisés et sur les activités soutenues.

En 2023, 187 produits sont labellisés Finansol et près de 100 établissements disposent d’au moins un produit labellisé.

 

5 - « Faire le choix de la finance solidaire peut sembler complexe. »

 

Au contraire rien de plus simple, de plus en plus de produits d’épargne, tels que les livrets, les assurances-vie ou les PER, intègrent une composante solidaire et sont labélisés Finansol. La prise de risque dépend spécifiquement du produit choisi, tout comme les produits financiers classiques. Par exemple, les livrets sont garantis et sont souvent sans plafond.



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